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Air Mauritius vs Yogita Babboo : la Cour industrielle entre en jeu

Elle se bat sans relâche pour que justice lui soit rendue dans le litige l’opposant à la compagnie d’aviation nationale. Et après sa nouvelle rencontre avec le ministère du Travail, l’affaire a pris une tout autre tournure.

Après le ministère du Travail, c’est désormais l’Employment Relations Tribunal (ERT) qui entre en jeu dans le litige opposant MK et Yogita Baboo, présidente de l’Air Mauritius Cabin Crew Association (AMCCA). En effet, après une rencontre avec la plateforme commune contre la violation des droits syndicaux et humains, la présidente de l’AMCCA a préféré saisir la Cour industrielle afin de pouvoir réintégrer son poste. «L’ERT, c’est uniquement pour ma réintégration, même si celle-ci n’est pas garantie. Tout dépendra de la décision du juge et MK peut aussi faire appel du jugement. D’ailleurs, l’ERT ne se penchera pas sur les autres problèmes complémentaires. C’est la raison pour laquelle je me tourne vers la Cour industrielle. Le choix qu’on a fait est équitable pour tous ceux qui m’ont soutenue et la plainte se fera la semaine prochaine», a expliqué Yogita Babboo lors d’une conférence de presse au bureau du GSEA, à Port-Louis, le mercredi 16 août.

 

Et selon le négociateur syndical, Radhakrishna Sadien, la Cour industrielle est une cour spécialisée, ce qui permettra de convoquer toutes les parties concernées, notamment Air Mauritius et le ministère du Travail. «Nous voulons que ce cas fasse jurisprudence. Car la marge de manœuvre de l’ERT est limitée du fait que c’est une institution qui a été mise sur pied de façon administrative. Pour nous, le comité disciplinaire institué par Air Mauritius doit être déclaré null and void. Mais l’ERT ne va pas forcément prendre cela en considération. Le choix le plus sûr, c’est la Cour industrielle qui est capable de convoquer le ministère du Travail et la direction de MK pour faire la lumière sur toute cette affaire», a declaré Radhakrishna Sadien.

 

Cette démarche est également entreprise, souligne la présidente de l’AMCCA, car «jusqu’à présent, je n’ai pas vu quelle décision a été prise pour dire à la compagnie qu’elle doit respecter les lois». Et elle fait mention de cela dans une lettre envoyée au ministère du Travail le mercredi 16 août. Elle y explique les raisons du non-respect des lois par MK et estime que le rapport du ministère ne révèle pas de nouveaux éléments sur la position de la compagnie aérienne nationale et que son licenciement est définitif. Yogita Babboo mentionne aussi dans sa lettre au directeur adjoint du ministère du Travail, Muhammad Yasheen Aubdool, avoir pris note de l’approche intransigeante et manifestement non-conciliante d’Air Mauritius Ltd tout au long de l’avancement de son dossier et que MK ne considère pas qu’il y a un quelconque intérêt à engager une discussion constructive avec elle, et démontre clairement qu’elle a l’intention de maintenir sa position de manière inébranlable.

 

La présidente de l’AMCCA fait aussi ressortir qu’elle trouve cela regrettable que ni le ministère concerné, ni MK n’aient montré de volonté à résoudre l’anomalie concernant les 15 membres d’équipage non-vaccinés en congé sans solde alors qu’ils ont tous deux la capacité de le faire. Et de conclure : «Je suis très reconnaissante au ministère et à ses fonctionnaires pour l’aide qu’ils m’ont apportée dans cette affaire, mais je ne ferai pas de déclaration et mon cas sera renvoyé à l’ERT. Car je doute que les efforts du ministère pour me rendre justice donnent des résultats. Depuis trois ans que je suis en poste, aucune des nombreuses plaintes déposées auprès du ministère n’a été résolue à ce jour.»

 

Quant au ministre du Travail, Soodesh Callichurn, il a déclaré lors de la conférence de presse du MSM ce samedi que depuis le début, son ministère traite ce cas avec impartialité. «Si nous sommes appelés devant la cour, nous fournirons toutes les données et preuves nécessaires. Je souhaite bonne chance à Madame Babboo et j'espère que la Cour industrielle examinera l'affaire dans les plus brefs délais» , a fait ressortir le ministre.