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Par Yvonne Stephen
7 décembre 2014 14:01
Les deux leaders se font attendre. Désirer même. Pour patienter, les candidats de l’Alliance de l’unité et de la modernité, tous présents pour la dernière conférence de presse pré-législatives, discutent dans la salle d’attente du centre de conférence de Grand-Baie. C’est ici que Navin Ramgoolam et Paul Bérenger ont décidé de convier les journalistes à quelques jours du scrutin. Il est 11h45 quand les 60 candidats ainsi que Françoise Labelle, qui sera la première femme speaker si l’alliance clé-cœur remporte les élections, s’installent dans une des salles du centre.
Le set-up semble important. Les femmes devant, au premier plan. Les hommes derrière. Patrick Assirvaden joue au maestro d’un remake du jeu des chaises musicales, déplace Mireille Martin et cherche Pratibha Bholah. 11h55. Navin Ramgoolam et Paul Bérenger arrivent – enfin ! – ensemble. Comme à son habitude, le chef du gouvernement prend la parole en premier. Il confie que le manifeste électoral a été bien accueilli : «La population voit que nous sommes une équipe responsable, qui ne vend pas du rêve.»
Pour lui, il n’y a pas de doute – ni de «si» et encore moins d’autre «hypothèse» –, la formation politique rouge-mauve se dirige vers un 60-0 : «Un 3-0 dans toutes les circonscriptions ! La population a compris. Le choix est clair. Ici, c’est l’unité, la modernité et la justice sociale. Là bas, c’est la division et le passé.» Paul Bérenger assure, lui, un peu plus prudent, que dans plusieurs circonscriptions, il n’y a pas de réel enjeu : «C’est clair que nous aurons des 3-0 au nº5 (Pamplemousses/Triolet), au nº19 (Stanley/Rose-Hill), au nº18 (Belle-Rose/Quatre-Bornes)».
Il a aussi été question des propos de Navin Ramgoolam concernant la cassure du Remake 2000. Le leader du Labour Party avait fait allusion, lors d’un congrès, à une partie de pêche afin que le requin, Paul Bérenger, soit capturé : «Il s’agissait d’une image. Il y a deux gros requins. Ce n’est pas facile pour deux grands partis de faire alliance.» Paul Bérenger s’est montré très conciliant : «Dans le cadre d’une campagne, il y a des expressions. De toute façon, c’est factually wrong d’accuser Navin Ramgoolam d’avoir brisé le Remake 2000. Nous avions des divergences profondes avec le MSM.»
Les deux dirigeants ont donné rendez-vous aux Mauriciens pour leur meeting qui aura lieu sur la place du Quai, aujourd’hui, sous la présidence de la plus jeune des candidates, Danisha Sornum. Le point de presse n’a duré qu’une dizaine de minutes.
Réaction aux déclarations de Kee Chong Li Kwong Wing
Réveil brutal. Kee Chong Li Kwong Wing semblait avoir bien digéré le fait de ne pas avoir obtenu de ticket. Le responsable de la commission économie du MMM devait se contenter d’un poste important aux Finances. Et il n’avait pas laissé éclater sa frustration… avant cette fin de semaine ! Depuis vendredi, il enchaîne les interviews pour parler de sa tristesse d’avoir été mis de côté. Ses propos, durs envers l’alliance PTr-MMM, ne sont pas passés inaperçus. Néanmoins, Paul Bérenger n’a pas voulu en dire plus concernant l’avenir de ce militant au sein de l’alliance clé-cœur : «Nous verrons après les élections. C’est un issue que nous allons tackle au MMM.»
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