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Campagne «Plis ki enn kota» de Gender Links : la place de la femme en politique en question

Pour que la femme puisse évoluer et avancer au sein de notre société, sa représentation et sa participation en politique sont essentielles. Le sujet a été débattu le samedi 30 mars, le temps d’un symposium organisé par Gender Links Mauritius en partenariat avec la Gender Equality Foundation autour du thème «Democratic Consolidation : Women’s Agency, Voices and Perspectives». Cet évènement qui a réuni environ 150 personnes, dont des observateurs de la société civile, des chercheurs, des politiques, pour débattre de la question de la parité en politique, fait partie de la campagne «Plis ki enn kota», soutenue par l’Union Européenne.

Plusieurs intervenants ont pris la parole pour discuter des pistes à emprunter pour un réel changement de la représentation des femmes en politique. Parmi ceux qui se sont appesantis sur le sujet, Mohini Bali, fondatrice de Gender Equality Foundation, Milko Van Gool, Head of Development Cooperation à l’Union européenne à l’Ile Maurice et Pramila Patten, représentante spéciale chargée de la question des violences sexuelles commises en période de conflit aux Nations Unies. L’ancien ministre Rama Sithanen a, lui, présenté des éléments de ses recherches sur la participation et la représentation des femmes en politique. La journée s’est poursuivie avec une table ronde qui a vu la participation de Satyajit Boollel, ancien Directeur des Poursuites Publiques, Lovania Pertab, Présidente de Transparency Mauritius, Sheila Bunwaree, Lead Researcher de l’étude «Women in Politics in the Republic of Mauritius» et Johanne Ranoojee, cofondatrice de La Politique Expliquée Aux Jeunes (LPEAJ), la toute première Political Literacy Platform de Maurice. L’artiste Nicolas Frichot a cloturé la journée avec un slam «La Femme en Politique».

 

Parce que la question du leadership féminin et de la participation des femmes en politique reste encore aujourd’hui une problématique importante de notre société, Gender Links a lancé une pétition afin de réunir le maximum de voix des citoyens pour inciter les partis politiques à aligner plus de femmes. Ce qu’ils demandent ? Que la disparité en politique cesse et que les partis politiques prennent l’engagement d’aligner au moins une candidate dans chaque circonscription aux prochaines élections. Alors que nous sommes dans une année électorale, la parité politique est d’une importance capitale. «En 2024, plusieurs aspects de la représentation féminine en politique peuvent encore choquer et nécessitent une réflexion et des actions pour promouvoir une plus grande égalité de genre dans ce domaine», souligne Anushka Virahsawmy, directrice de Gender Links Mauritius.

 

Et il faut dire que les chiffres parlent d’eux-mêmes. Depuis que le pays a accédé à son Indépendance, douze élections générales ont eu lieu. Des législatives de 2000 à ce jour, sur une moyenne de 70 parlementaires, seules 10 étaient des femmes. Depuis 1995 à ce jour, sur une moyenne de 25 ministres, seuls 4 étaient des femmes. «La faible représentativité des femmes en politique à Maurice peut en effet être perçue comme une contradiction par rapport aux progrès socio-économiques et au développement économique du pays. Les femmes représentent une part importante, soit 51% de la population active et possèdent un potentiel considérable en termes de compétences, d'expérience et de vision. La sous-représentation des femmes en politique limite l'exploitation de ce potentiel dans la prise de décision et la formulation de politiques.» Avoir plus de femmes pour les prochaines législatives, mais aussi aux élections villageoises et aux municipales, c’est l’objectif de Gender Links qui lance un appel aux partis politiques pour qu’ils présentent au moins un tiers de candidates pour les élections municipales et des conseils de village. Pour signer la pétition et agir pour le changement, rendez-vous sur www.genderlinks.mu.