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Changement climatique : alerte conditions météorologiques extrêmes !

Gregory Batterie, installé en Corse, a vécu un épisode de mauvais temps qui secoue actuellement plusieurs régions de France.

Plusieurs pays ont, ces derniers temps, été confrontés à de graves inondations causées par des conditions météorologiques extrêmes, comme des tempêtes violentes ou des pluies diluviennes. Ces phénomènes climatiques, tels que la sécheresse et les pluies intenses, sont aggravés par le changement climatique et constituent une cause fréquente d’inondations soudaines, entre autres. La conséquence est une actualité de plus en plus marquée par des calamités naturelles...

Des images qui glacent le sang. Des photos qui interpellent et donnent des sueurs froides. Des vidéos circulent et choquent, car elles montrent une nature déchaînée. Les paysages sont dévastés, les habitations détruites et des vies bouleversées. Ce sont des événements de plus en plus fréquents. Super typhons, ouragans, inondations... Septembre est considéré comme un mois particulièrement pluvieux à l’échelle mondiale, marqué par de nombreux phénomènes climatiques dévastateurs. Dans plusieurs régions du monde, des premières données indiquent que des quantités record de précipitations sont tombées, provoquant le chaos et des scènes de désolation impressionnantes. Ainsi, une étude publiée il y a quelques jours et compilée par le réseau de scientifiques World Weather Attribution (WWA) note que les pluies qui ont frappé l’Europe centrale et orientale à la mi-septembre sont «de loin les plus fortes jamais enregistrées».

 

Que ce soit le super typhon Yagi qui a balayé l’Asie ou les inondations meurtrières qui ont frappé le Sahel et l’Europe, sans oublier les ravages causés par l’ouragan Hélène aux États-Unis, qui a fait plus de 50 morts, le mois écoulé a été marqué par des précipitations intenses. Le Japon, par exemple, en a fait les frais. Le 21 septembre restera inoubliable, car la ville de Wajima a reçu plus de 120 millimètres de pluie en une heure, un record depuis 1929. Conséquences : plusieurs morts, des disparus et des milliers de personnes évacuées, sans compter ceux qui ont tout perdu. En Birmanie, le typhon Yagi a causé des inondations dévastatrices, avec un bilan de plus de 200 morts, des quartiers entiers submergés et de nombreuses infrastructures détruites.

 

En Europe, la tempête Boris a également causé de gros dégâts. Le Népal n’a pas été épargné non plus. En effet, des inondations et des glissements de terrain provoqués par des pluies diluviennes y ont fait au moins 200 morts, selon un bilan publié le lundi 30 septembre par le ministère de l’Intérieur népalais. La capitale, Katmandou, a été particulièrement touchée. En Afrique, de la Guinée au Tchad, les inondations de grande ampleur ont affecté 3,5 millions de personnes et fait près de 900 morts, ce qui fait de 2024 une année particulièrement meurtrière en termes de catastrophes naturelles.

 

«Il y a toujours eu des événements météorologiques extrêmes, mais leur intensité a été amplifiée par le réchauffement climatique, en particulier en termes de précipitations. C’est probablement l’un des marqueurs communs des phénomènes observés dans des régions du monde pourtant très différentes», a déclaré à l’AFP Paulo Ceppi, du Grantham Institute à l’Imperial College de Londres. Selon les experts, l’été 2024 dans l’hémisphère Nord a été le plus chaud jamais mesuré, battant ainsi le record de 2023, rapporte Copernicus. Cela pousse les professionnels à affirmer qu’«une planète plus chaude, c’est aussi une planète plus arrosée». Les inondations constituent ainsi le type de catastrophe naturelle le plus fréquent, touchant des millions de personnes dans le monde. En 2023, selon la NASA, 164 inondations catastrophiques ont été recensées à travers le monde. Parmi elles, l’inondation qui a frappé le nord de la Libye, faisant plus de 10 000 morts ou disparus. D’un pays à l’autre, le même scénario se répète : des pluies diluviennes provoquent des crues soudaines, qui surviennent en quelques minutes ou quelques heures, entraînant une montée rapide des eaux.

 

La France a également été durement touchée ces derniers temps. Le lundi 23 septembre, les rues de Cannes, dans les Alpes-Maritimes, ont été submergées en moins de 30 minutes. En peu de temps, des orages de grêle ont provoqué des torrents de boue, qui ont envahi les rues de la région, surprenant les habitants. En 12 minutes, environ 18 litres d’eau par mètre carré sont tombés. Piégées par les inondations, des voitures n’ont pas résisté à la force du courant. La puissance du torrent a même fissuré une partie de la chaussée, causant des dégâts considérables. La Corse a également été concernée ces dernières semaines par des épisodes de fortes pluies. Cette semaine encore, la région était en alerte vigilance.

 

Notre compatriote Gregory Batterie, installé en Corse, a vécu ces intempéries. «On ne pouvait pas marcher dans les rues. Les fenêtres des maisons s’ouvraient sous la force du vent. On avait l’impression d’être en alerte cyclonique de classe 4, comme à Maurice. Là où j’étais au moment du mauvais temps, des fenêtres se sont effondrées. Les tables et chaises des restaurants se sont retrouvées à l’eau dans le port. Des tables en marbre qui étaient à l’extérieur ont été déplacées par le vent. Le vent était tellement fort que l’eau du port faisait des bruits atroces. Pour ma part, je n’ai jamais vécu cela», nous a confié Gregory, alors que la Corse était encore, au moment de l’interview, en alerte pour mauvais temps...