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Dialyse à l’hôpital Jawaharlal Nehru : «Zot laparey pa marse me zot continye servi li»

Des patients souffrant d’insuffisance rénale réclament des appareils qui fonctionnent correctement.

Il a «bien failli y passer il y a une semaine», s’exclame M. Dorasamy. En cause, selon lui, un appareil  de dialyse défectueux aurait été utilisé par l’hôpital Jawaharlal Nehru, à Rose-Belle, où il est en traitement pour insuffisance renale. S’il se porte mieux à présent, M. Dorasamy ainsi que  d’autres patients qui souffrent de cette maladie chronique, dont M. Babet et M. Angnoo, tirent tous deux la sonnette d’alarme pour dénoncer ce problème qui serait récurrent au sein de l’établissement. Selon leurs dires, plusieurs machines de dialyse dont dispose le service seraient défectueux. Et ces appareils sont tout de même utilisés pour le traitement des malades, mettant ainsi leur vie en péril.

 

Souffrant d’insuffisance rénale, et faute de pouvoir avoir recours à une greffe du rein, M. Dorasamy, M. Babet et M. Angnoo n’ont donc d’autre choix que de se faire dialyser régulièrement. Mais aujourd’hui, ils craignent que les traitements reçus ne leur soient mortels. M. Dorasawmy affirme qu’il ne s’agirait pas de la première fois où un appareil défectueux est utilisé sur un patient. Cela fait environ 15 ans qu’il souffre d’insuffisance rénale, et n’a d’autre choix que de se faire soigner à l’hôpital Jawaharlal Nehru, trois fois par semaine. Le lundi 27 mai, «j’ai commencé à ressentir des crampes. Le traitement est censé m’aider à aller mieux, mais à l’inverse, j’ai éprouvé de mauvaises sensations pendant deux jours parce que j’avais été dialysé avec un appareil qui ne fonctionnait pas correctement. Nous ne bénéficions déjà pas d’une santé de fer, mais si en plus les médecins utilisent des appareils défectueux pour nous soigner, cela risque de nous coûter la vie», déplore-t-il.

 

«Mauvaise organisation»

 

Pour sa part, né avec un seul rein, il s’avère que c’est l’hypertension artérielle dont souffre M. Babet qui a provoqué son insuffisance rénale. Cela fait cinq ans qu’il suit donc un traitement à l’hôpital Jawaharlal Nehru. «Zot servis bien pa bon. Zot laparey pa marse me zot continie servi li. Nous nous sommes plaints de leur mauvaise organisation auprès d’un médecin responsable, mais cela n’a rien changé.»

 

Même son de cloche du côté de M. Angnoo, qui aurait aussi rapporté le cas auprès des membres de l’administration de l’hôpital. S’il concède que ce n’est qu’après le branchement de l’appareil que les médecins peuvent déterminer si l’appareil fonctionne correctement, il ne peut s’empêcher de s’interroger : «Pourquoi utilisent-ils ces mêmes appareils sur d’autres malades par la suite? Ils mettent la vie de leurs patients à risque. Il y a trop de laisser-aller.»

 

Sollicité à plusieurs reprises depuis la semaine dernière, l’attaché de presse du ministère de la Santé, qui n’avait alors pas été en mesure de se prononcer sur la question, n’est jamais revenu vers nous. Nous l’avons relancé à nouveau cette semaine, mais il est resté injoignable.