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Edwy Plenel, la démocratie et les autres…

11 mars 2014

Il écoute, mais il est aussi très écouté. En tout cas, Edwy Plenel était la vedette de la conférence Une presse libre et indépendante : l’utopie de nos démocraties qui s’est tenue hier, au Salon. Au micro donc : le journaliste français, ancien directeur de rédaction du journal Le Monde, et actuellement à la tête du journal numérique Mediapart. Il était en compagnie du journaliste mauricien Jean-Luc Mootoosamy, actuellement Chargé de programme des activités de la Fondation France Hirondelle en République centrafricaine, et Rabin Bhujun, ancien rédacteur en chef de l’express dimanche et actuellement co-fondateur et directeur éditorial du journal en ligne ION News. Le tout, modéré par le journaliste-animateur de Radio One, Finlay Salesse. 

Démocratie, c’est un mot qu’on a évidemment beaucoup entendu lors de cette conférence. Mais on retiendra surtout cette déclaration d’Edwy Plenel qui a affirmé que, même s’il est invité par le Bureau du Premier ministre, il reste libre de ses opinions. «Je dis ce que je crois. J’ai croisé le Premier ministre et je lui ai dit ce que je pense : “Vous avez le droit de ne pas être satisfait des commentaires de la presse, des opinions, mais dans les fonctions qui sont les vôtres, vous êtes le gardien de l’indépendance, du pluralisme et de la liberté de la presse. Car le fauteuil d’un Premier ministre, pas plus que le fauteuil d’un président en France, ne vous appartient. Et le jour où vous serez dans l’opposition, vous serez bien content qu’il y ait une presse dynamique pour révéler des informations qui dérangent le pouvoir en place…”» 

Jean Luc Mootoosamy parlera lui des difficultés rencontrées sur le terrain extrêmement tendu et dangereux en Centrafrique, et Rabin Bhujun évoquera, entre autres, le fait que «les journalistes ne sont pas des acteurs, mais des observateurs de la politique (…). Le pouvoir en place a cette propension de faire des journalistes et de la presse des acteurs à part entière du système politique».  

 

Paroles d’invités

 

Plusieurs personnalités que nous avons rencontrées reviennent sur l’importance de tenir un Salon du livre. 

 

Mazarine Pingeot  

Journaliste – écrivaine connue pour être la fille de François Mitterrand

 

«C’est formidable d’avoir un tel Salon dans un pays comme le vôtre car c’est quand même international, avec des gens de partout. Ça change du centre de gravité qu’est la France (…)
En plus, cela permet à des mondes littéraires de se rencontrer.»  

 

Nicolas Hulot 

 Écologiste, envoyé spécial du Président français pour les questions écologiques 

«Il n’y a rien de plus important qu’un Salon du livre. Les mots peuvent apaiser, réconcilier, réunir, élever surtout. L’écriture est un vecteur pour conscientiser, informer, faire écouter, dans un monde où l’expression est de plus en plus synthétique et superficielle. Heureusement que le livre a encore sa place car c’est le seul espace où l’on peut aller dans la profondeur et ne pas rester dans l’écume des choses.»  

 

Amruta Patil  

Graphic Novelist en Inde

«Le monde de la BD évolue sans cesse. En Inde, des maisons d’édition se créent, les choses avancent et le reconnaissance aussi, comme avec le Salon. Cela me conforte car, pour moi, la bande dessinée, la Graphic Novel, ça a toujours été de la littérature.

 

Damien Guillemin 

Champion de la Coupe de la ligue de slam, en France, en mai 2012

«Je pense que le slam est maintenant beaucoup plus reconnu. Au départ, je l’ai juste fait par amour. Si on m’avait dit que j’allais venir à Maurice, où je viens pour la première fois, pour faire du slam pour un festival tel que celui-ci, jamais je ne l’aurais cru.»

 

Natasha Soobramanien et Luke Williams 

Cette Anglaise d’origine mauricienne et cet Anglais,  travaillent ensemble sur un livre

«Vous recevez des gens de partout pour le festival et nous rencontrons des gens à qui nous ne parlerions pas forcément dans d’autres circonstances. D’autant plus que Maurice est propice au mélange, c’est un bon moment
pour le partage.»

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