Eid-Ul-Adha : Une fête sous le signe du sacrifice et du partage

Au domicile des Dulmeer à La Caverne, c’est déjà l’effervescence chez les petits comme chez les grands. Les préparatifs vont bon train pour la célébration de l’Eid-Ul-Adha. «C’est un moment important pour nous car ce dernier mois du calendrier islamique se terminera par un sacrifice en l’honneur de Dieu. Une nouvelle année débutera ensuite le mois prochain. Et pour acquérir l’animal que nous allons sacrifier, nous utiliserons uniquement l’argent que nous avons gagné à la sueur de notre front. Ce sont des économies que nous faisons depuis assez longtemps, donc c’est un grand moment», explique Saïd Dulmeer.

Ce père de famille et ses fils nous expliquent comment ils se préparent pour l’achat du bœuf. «Cela fait des années qu’on fait le qurbani et nous nous préparons des mois à l’avance ; nous faisons tout dans le respect de la religion car nous voulons perpétuer la tradition au sein de notre famille. Nous cherchons l’animal idéal ; nous veillons à ce qu’il soit en bonne condition, en bonne santé et nous faisons la réservation. Aujourd’hui, nous irons faire une visite au parc pour voir les bœufs et rencontrer d’autres familles. Cette fête raffermit les liens familiaux et amicaux», souligne Sameer Dulmeer.

Il fait aussi ressortir que le bœuf arrivera au domicile de sa famille la veille de la fête, soit le mardi aussi connu comme le jour d’Arafat, et que certaines personnes jeûneront ce jour-là. L’animal que sa famille se procurera devra, lui, être nourri et bien traité.

Les Dulmeer se réveilleront très tôt le jour de l’Eid-Ul-Adha, pour se rendre à la mosquée et à leur retour aura lieu le sacrifice. «Un chef religieux viendra chez nous pour la récitation de prières et l’abattage qui se fera dans notre cour en présence des membres de la famille. Nous préférons avoir affaire à un professionnel pour nous assurer que l’animal ne souffre pas lors du sacrifice», souligne Sameer.

Une fois le sacrifice effectué, les sept personnes qui ont contribué à l’achat de l’animal, se partageront la viande et chacune divisera sa part en trois. «Chaque personne qui reçoit sa part de l’animal doit impérativement la diviser en trois. Une partie ira aux pauvres, l’autre à sa famille et la dernière portion est pour lui. L’esprit de partage sera au cœur de cette fête comme à l’accoutumé», affirme  Saïd Dulmeer, l’aïeul de la famille.

Quid du briani ? «La personne est libre de décider si elle veut faire une offrande avec sa part ou si elle veut faire un bon briani et réunir toute sa famille pour partager ce repas avec elle. Chez nous, mercredi, il va y avoir une ambiance de fête en famille et ce sera un moment de partage. Pour moi, c’est une grande joie de vivre ce moment avec mon épouse, mes fils, mes brus et mes petits-enfants», fait ressortir Saïd Dulmeer.

La famille Dulmeer, à La-Caverne, se prépare dans la joie à accueillir l’Eid-Ul-Adha, qui est considérée comme la deuxième plus grande fête musulmane après l’Eid-Ul-Fitr.