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Il ne valide pas un ticket de loterie et se donne la mort - Ses proches : «Si seulement il s’était confié à nous»

31 août 2014

Quelqu’un de fort mentalement, que rien ni personne ne pouvait atteindre. C’est l’image que cet habitant d’un faubourg de la capitale donnait à ses proches. Pourtant, celui-ci s’est donné la mort mardi, en ingurgitant un produit toxique. Il est décédé quelques heures plus tard, aux soins intensifs de l’hôpital. 

 

Cet homme, coursier de profession, faisait partie d’une association de six joueurs qui misaient depuis des années sur les mêmes numéros dans l’espoir de décrocher le jackpot de la loterie verte. C’est lui qui était chargé d’acheter les billets. Mais cette fois, il ne l’a pas fait. Or, la combinaison habituelle de l’association a été tirée au sort et le petit groupe est passé à côté d’un gain de Rs 100 000. Ne pouvant supporter la pression exercée par certains de ses associés, il a commis l’irréparable à son domicile.

 

«Il s’est effondré devant moi. Il m’a dit qu’il avait bu du poison et qu’il allait mourir. Je l’ai tout de suite conduit à l’hôpital où il a reçu des soins. Il n’a expliqué les raisons de son geste à aucun membre de la famille. C’est à la police qu’il s’est expliqué», soutient le frère de la victime. Complètement effondré par la disparition tragique de son frère, il explique que ce dernier était un passionné de jeux de hasard.

 

«Une seule passion : les jeux»

 

«Il avait une seule passion : les jeux. Il n’était pas marié et n’avait pas d’enfant. Il organisait souvent des jeux. D’ailleurs, dans la famille, c’est toujours lui qui achetait les billets verts après avoir collecté les mises. On a gagné de petites sommes dans le passé, des gains de Rs 20 000. Et pas plus tard que samedi dernier, il a gagné quatre courses hippiques sur cinq», raconte-t-il. Mais à aucun moment, souligne notre interlocuteur, son frère ne lui a confié ses problèmes.

 

«On a parlé des jeux samedi dernier. Il aurait dû me dire qu’il avait un souci. Dans la famille, on aurait trouvé une solution. On aurait tout fait pour réunir les Rs 100 000. Ce n’est pas une grosse somme et sa vie ne valait pas ce prix-là. À ce stade, on ne peut pas réellement savoir s’il n’a pas acheté les tickets de son association. On ne veut pas juger ni blâmer qui que ce soit. D’ailleurs, quoi qu’on fasse, mon frère ne reviendra pas. Si  seulement il s’était confié à nous, il serait encore de ce monde aujourd’hui.» 

 

Le 5 septembre, il aurait fêté ses 50 ans. Célibataire, c’est lui qui prenait soin de sa mère depuis la mort de son père. «Il était le pilier de la famille. Toujours disponible, prêt à aider. Il participait aux tâches ménagères, il faisait tout. Son départ laisse un vide immense», poursuit son frère. «Son comportement était normal. Rien n’indiquait qu’il allait commettre l’irréparable. C’est maintenant qu’on comprend tout. Car la semaine dernière, il s’est absenté de son travail pendant quatre jours consécutifs. C’était pour échapper aux pressions qu’on exerçait sur lui», conclut-il. La police a ouvert une enquête.  

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