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Karen Yvon : Une Mauricienne en route vers le Global Entrepreneurship Congress

21 février 2017

Elle n’en revient pas. Il y a plus d’une semaine, Karen Yvon lançait un appel sur les réseaux sociaux pour recevoir des votes dans le cadre de sa participation à la Global Entrepreneurship Congress Digital Pitch Competition. Ils étaient trois jeunes entrepreneurs Mauriciens dans la course, parmi 5 000 délégués venus de 160 pays. Les résultats sont tombés il y a quelques jours, faisant le bonheur de Karen Yvon. 

 

La jeune femme fait partie des cinq finalistes mondiaux qui iront représenter leur entreprise et leur pays en Afrique du Sud à l’occasion du Global Entrepreneurship Congress.L’événement se tiendra du 13 au 16 mars à Johannesburg. «Je suis touchée par le soutien et les encouragements que j’ai reçus du monde entier. Je suis heureuse de représenter ma compagnie et mon pays.»

 

Ancienne lauréate de la cuvée 2007, Karen Yvon a derrière elle un parcours exceptionnel. Après ses études secondaires au Queen Elizabeth College, elle s’envole pour les États-Unis où elle se spécialise dans les relations internationales à l’Université de Yale. Elle apprend le mandarin à Beijing en Chine, puis le portugais à Sao Paulo au Brésil où elle fait des recherches sur les relations entre ces deux pays. Elle passe tour à tour un mois en Inde, en Argentine et en Afrique du Sud pour ses recherches, avant de revenir à Maurice. 

 

Elle décide alors de lancer un projet sur lequel elle travaille depuis 2015. «J’ai fait beaucoup de recherches sur l’alimentation sans gluten et j’ai développé une recette de snack croustillant à base de manioc. Nous avons aussi développé un snack à l’ail qui a eu beaucoup de succès lors d’une étude de marché.» Ce produit, elle l’appelle Keda et le présente au concours de Start Up of the year de Total. Elle termine en deuxième position. Pour Karen Yvon, il s’agit plus que d’un simple produit alimentaire. «On déshumanise de plus en plus la nourriture. On ne sait pas comment elle arrive à notre assiette ni comment elle a été préparée.»

 

Pour apporter ce côté humain à son entreprise, In Stea, la jeune femme veut mettre en place une autre manière de faire. «Je travaille avec une ONG. J’emploierai quelques-uns de ses bénéficiaires pour créer une unité de production. Le nom de la personne qui prépare le snack sera sur le paquet d’emballage. J’y tiens. Cela peut devenir une activité fun. Vous venez, vous préparez votre Kedaet vous repartez avec.»

 

En attendant la commercialisation de son produit, qui devrait se faire prochainement, Karen Yvon n’a qu’une hâte : se rendre en Afrique du Sud pour participer au Global Entrepreneurship Congress. S’il n’y a rien à gagner comme prix, la jeune entrepreneure compte en tirer le maximum. «Ce sera une expérience fantastique. Je vais défendre le produit devant des investisseurs. Cela permettra de placer Maurice parmi les pays producteurs d’aliments sans gluten. Cela va créer des connexions.»

 

C’est cela, dit-elle, qui ouvrira peut-être les portes de l’exportation. 

 

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