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Media Trust : La formation, priorité des quatre élus

Les quatre élus comptent se mettre au travail très vite.

Après neuf ans d’inactivité, le Media Trust va enfin reprendre vie. Mardi, 154 journalistes se sont rendus aux urnes pour élire leurs quatre représentants qui vont siéger sur le board de cette instance. Dans la catégorie des rédacteurs en chef, Michaella Seblin (105 voix) de 5-Plus dimanche et Rabin Bhujun (88 voix) d’ION News ont été élus et dans celle des journalistes, ce sont Jean-Luc Emile (99 voix) du Défi Media Group et Patrick St Pierre (84 voix) de l’express qui ont été choisis. Ces quatre élus comptent vite se mettre au travail, conscients des nombreuses attentes autour du Media Trust.

 

Pour Patrick St Pierre, journaliste à l’express, il faudrait d’abord revoir la Media Trust Act qui date de 1994. En 20 ans, dit-il, le monde du journalisme a connu une importante évolution et cette loi doit être réadaptée pour être en adéquation avec les différentes mutations qu’a connues le métier. Ensuite, la formation devrait suivre : «Le numérique est bien présent dans la presse à travers les journaux et les radios en ligne mais aussi la Web TV. Il nous faudra prendre tout cela en considération, principalement concernant les formations.»

 

Jean-Luc Emile, chef d’édition au Défi Media Group, espère que la nouvelle équipe pourra rattraper le retard dû au sommeil forcé de cet organisme par l’ancien gouvernement. «Il s’agira de réactiver les “pourvoyeurs” de bourses. Des ambassades ont déjà signifié leur intention d’apporter leur contribution. Celle de l’Inde notamment.» Le multimédia est aussi une priorité, dit-il, et la formation dans ce domaine est indispensable : «Ce n’est qu’à travers la formation que nous pourrons assurer un journalisme de qualité, dans le respect des règles déontologiques, qui fera la fierté de cette très vieille institution qu’est la presse.»

 

La révision du mode d’attribution de la carte de presse est un sujet sur lequel Rabin Bhujun, rédacteur en chef d’ION News, compte s’attarder : «Ça me gêne toujours de savoir que c’est un département du gouvernement qui dit qui est journaliste et qui ne l’est pas. Il serait peut-être judicieux qu’au Media Trust, on réfléchisse à la création d’un organisme ou d’une commission, comme il en existe en France.» Il pense aussi qu’il est essentiel de travailler sur la déontologie et l’autorégulation de la presse. L’ancien gouvernement, se souvient Rabin Bhujun, avait fait appel à Geoffrey Robertson pour rédiger un rapport sur les médias à Maurice et il estime important que les élus du Media Trust aient accès à ce document. Outre la formation des journalistes, il propose des échanges entre les rédactions : «Les journalistes s’entraident volontiers sur le terrain, mais les différents groupes de presse doivent encore apprendre à travailler ensemble, à partager.»

 

Michaella Seblin, rédactrice en chef de 5-Plus Dimanche et première femme élue au Media Trust, se dit heureuse et honorée de pouvoir représenter les journalistes sur ce board. Pour elle, la priorité reste la formation des membres de la presse, qui figurera certainement en bonne place sur la liste de cette nouvelle équipe. «Je suis heureuse d’avoir la chance de contribuer à la formation des journalistes. Une presse formée est une presse de qualité. J’ai hâte de me mettre au travail et j’espère que cet exercice démocratique effectué par la commission électorale sera respecté par le nouveau gouvernement avec la confirmation des élus et la nomination d’un président. Car on se souvient qu’en 2006, les quatre élus avaient pris la décision de  démissionner parce que le board ne pouvait fonctionner sans la confirmation de ses membres.» En tout cas, la nouvelle équipe est déterminée à mener le bateau Media Trust à bon port.