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Par Yvonne Stephen
9 janvier 2016 21:06
Çavous démange ? C’est dimanche et vous rêvez d’un pique-nique avec sa bonne ambiance, ses beautiful people(la famille, les amis) et son côté festif. Il y a le soleil, la mer et les longues heures de détente. Mais aussi du macaroni-corned beef, du poulet rôti, du gratin de pomme de terre, des farataet du bryani. Le bonheur quoi ! Néanmoins, cette activité familiale peut vite tourner en eau de boudin.
En quelques secondes, la journée paradisiaque peut prendre des allures de cauchemar. Cela a été le cas pour plusieurs familles à cause de rencontres piquantes avec des méduses, des bébêtes de la mer qu’il vaut mieux ne pas rencontrer. En ce début d’année, un avis de présence de méduses sur les plages du nord de l’île (Mont-Choisy, Trou-aux-Biches, Péreybère, Baie-du-Tombeau et Grand-Baie) a été émis. Plus d’une trentaine de personnes ont été transportées à l’hôpital pour des soins…
Rien de très réjouissant ! Du coup, votre pique-nique, ça ne vous parle plus ? Bon, il n’y a pas que le Nord dans la vie du pique-niqueur quand même. Vous pouvez déposer votre natsur d’autres plages moins chaudes. Car plus l’eau est caliente, plus elle attire les méduses : «Elles s’approchent quand l’eau est tiède. Avec le réchauffement climatique, la température de l’eau augmente. Et elles sont plus nombreuses d’année en année», confie Viraj Ramharai, sauveteur professionnel et chef de file de l’Australo Life Saving Association et de la Surf Life Saving Association Mauritius. Du coup, il faudra faire avec ces jelly fishqui piquent.
Mais est-ce possible de les éviter ? Bien sûr ! Si vous réfreinez vos envies de vous jeter à l’eau et suivez les consignes de la National Coast Guard (NCG). Mais s’il n’y a pas d’avis, comment savoir s’il est prudent de faire trempette ou pas ? Posez des questions : «Aux habitants de la région, par exemple. Si vous avez un doute, un pressentiment, et que personne ne peut répondre à vos interrogations, restez tranquillement sur la plage», conseille un officier de la NCG. Vous pouvez essayer d’en apercevoir dans l’eau, mais c’est quasiment impossible. «Elles sont translucides, vous ne les verrez pas», prévient le secouriste.
Pour Viraj Ramharai, si l’eau est tiède, il vaut mieux ne pas s’y aventurer : «Dès que je vois que l’eau est un peu chaude, je ne nage pas.»Si vous ne vous faites pas à l’idée d’être un thermomètre approximatif, osez un nouveau look (pour une nouvelle vie ?) sur la plage. Oubliés shorts de bain stylés et bikini aux couleurs acidulées, il vous faudra sortir les T-shirts et/ou combinaisons à longues manches en lycra et qui protègent du soleil. «Les méduses piquent généralement dans le dos et sur le ventre. Quelques fois sur les jambes.»Si vous voulez protéger vos pieds également, sortez les chaussures d’eau (ces trucs en plastique pas trop top). Avec tout cet attirail, vous serez prêt à défier les vilaines méduses.
Mais, si en ramassant les drinks, les gajacks, les jeux des petits et des grands, vous avez oublié votre kit anti-méduse et que vous en rencontrez une, il faut savoir comment réagir. La fuir ? La toiser du regard ? Lui hurler dessus en la menaçant de publier une vilaine photo d’elle sur Facebook ? Rappelez-vous, vous ne la verrez pas la méduse. Vous sentirez simplement une brûlure et une démangeaison vives (la bébête ne pique pas vraiment, c’est son venin qui provoque cette réaction cutanée). «Les personnes qui sont piqués par elles ressentent une sensation de brûlure. La peau grattera aussi beaucoup», explique l’inspecteur de la NCG.
Si elle s’accroche à vous avec ses tentacules, n’essayez pas de vous en débarrasser à mains nues, la sadique pourrait vous piquer à nouveau. Alors, au lieu d’un combat légendaire humain vs méduse, sortez de l’eau et cherchez de l’aide. Viraj Ramharai conseille (comme la Mauritius Police Force) de badigeonner le boubou de vinaigre ou de sable sec ou alors d’appliquer des glaçons dessus, de rincer à l’eau douce et de filer dans le centre de santé le plus proche.
Selon des professionnels de santé, l’utilisation du vinaigre et du sable serait une très mauvaise idée (risques de surinfection et d’irritation sont invoquées). Au niveau de la NCG, on conseille également de faire l’impasse sur le vinaigre et le sable, et d’aller directement à l’hôpital : «Il faut laver la partie touchée avec de l’eau douce, ne pas rester au soleil et aller à l’hôpital.» À chacun sa version des premiers gestes, mais l’issue reste la même : il faut chercher de l’aide médicale.
Après une injection, des antidouleurs et des antihistaminiques, ça ne devrait plus – trop – vous démanger…
A quel moment faut-il nager ? On se la pose toujours cette question ! Lors d’un pique-nique, quel est le bon moment pour entrer dans l’eau ? Viraj Ramharai répond à cette question : «Il est conseillé de nager avant de consommer un repas lourd. Sinon, il faut attendre un minimum de trois heures après le déjeuner, le temps que la digestion se fasse, avant de pouvoir entrer dans l’eau. De plus, il est important de signaler qu’il est mieux de ne pas nager entre 11 heures et 15 heures : le soleil est fort et peut provoquer des brûlures de peau.»
- Quelqu’un se noie, je me précipite pour le sauver. À NE PAS FAIRE. «Cherchez l’aide des autorités, des gens formés en secourisme. Une personne en difficulté n’a pas de réactions réfléchies. En s’agrippant à vous, elle peut provoquer votre propre noyade», explique Viraj Ramharai.Vous ne trouvez aucun professionnel pour vous aider ? Rapprochez-vous le plus possible de la personne en question et lancez-lui quelque chose à laquelle elle pourra s’agripper.
- Nager parallèlement à la plage. Ne donnez pas le dos aux récifs. À FAIRE. «Vous êtes visible et si vous vous trouvez en difficulté, quelqu’un vous apercevra. De plus, cela vous permet de ne pas vous aventurer trop loin dans le lagon.»
- Consommer de l’alcool avant d’aller faire trempette. À NE PAS FAIRE. «Avec la chaleur et l’ardeur, le sentiment d’ivresse est plus déstabilisant. Il ne faut pas beaucoup d’eau pour se noyer. Alors, il faut faire très attention.»
- Je me retrouve en difficulté, je me laisse emporter par les vagues. À FAIRE. «Ne nagez pas contre les vagues. Cela vous fatiguera. Dès qu’elles passent, tentez de vous rapprocher de la plage.»
Une trousse de secours : désinfectant, sparadrap - Des chaussures en caoutchouc pour faire trempette dans l’eau ou nager - Un chapeau et une crème solaire avec un indice de protection de 50+ pour vous protéger des ultraviolets - De l’eau pour vous hydrater régulièrement. Il fait chaud et le soleil tape fort, en ce moment !
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