Pratique : le guide pour «donn enn koudme»

Nettoyage de la côte : ce qu’il faut savoir

Le réflexe face à la catastrophe, c’est de vouloir se rendre sur une des plages affectées pour donner un coup de main. Néanmoins, la Mauritian Wildlife Foundation apporte des informations utiles qui vous feront, peut-être, changer d’avis et apporter votre aide ailleurs (c’est possible, voir ci-contre). Elle conseille de cesser les beach clean-ups et de laisser la place aux professionnels car ces activités, même réalisées avec les meilleures des intentions, peuvent compliquer la situation : en marchant sur le sable, on enfonce l’huile, on détruit l’habitat de certaines espèces et les pousses des mangroves. Si l’eau de mer et les algues souillées ne sont pas bien entreposées, cela peut être une source de danger. De plus, en étant aussi proche de l’huile lourde, vous mettez votre santé en danger.

Si vous décidez quand même d’aider sur la côte :

Ne nettoyez pas les plages

Pour l’instant, c’est, paradoxalement, cette huile qui protège les autres couches de sable et l’écosystème qui y vit. Si à chaque fois que vous nettoyez la plage, vous enlevez une couche de sable, à la prochaine vague, il faudra nettoyer à nouveau et détruire ce qui était relativement protégé jusque-là.

Faites attention où vous mettez les pieds

Marcher sur les flaques d’huile présentes sur le sable : c’est difficile de faire autrement si on aide directement sur les plages, bien sûr. Mais sachez que plus vous marchez dedans, plus vous enfoncez l’huile dans le sable et plus ce sera difficile de nettoyer en causant le moins de dégât possible.

Assurez-vous d’avoir le matériel de protection adéquat

Si vous participez à la collecte d’huile lourde, même si cela est fortement déconseillé par les ONG, protégez-vous au maximum. Les émanations sont toxiques et l’huile lourde également. Assurez-vous que celle-ci n’entre pas en contact avec votre peau. Pour cela, il vous faut : des bottes, des gants, un overall, un masque et des lunettes protectrices. Si vous êtes plongeur, n’oubliez pas votre combinaison.

Ne touchez pas aux mangliers

Les mangroves sont une des merveilles de la nature. Elles participent à la préservation de nos côtes et de la faune et la flore qui s’y trouvent. Elles sont en danger, actuellement. Mais la Reef Conservation le demande, n’y touchez pas : «Des opérations intensives de nettoyage peuvent endommager les racines et les pousses, et aussi permettre à l’huile de s’enfoncer plus profondément ; ce qui serait dommageable pour l’habitat des mangliers et des animaux qui y vivent.» L’ONG précise qu’elle travaille actuellement sur un protocole, avec des experts en la matière, afin d’agir au mieux.

Comment aider ?

Plusieurs lieux permettant aux bénévoles de fabriquer ces boudins artisanaux qui retiennent la propagation de l’huile ont terminé leur production. Une bonne nouvelle : les booms sont disponibles en quantité suffisante. Néanmoins, le travail ne s’arrête pas là (il est loin d’être fini). Renseignez-vous concernant les activités qui ont lieu dans votre région auprès des ONG et donnez un coup de main. Voici une liste de personnes à contacter : Raj Chintaram sur le 5251 5151 ou Christ Appadoo sur le 5252 9419. Si vous voulez entrer en contact avec Rezistans ek Alternativ : 5821 5045, 5795 12-14. À Grand-Gaube, une équipe est en place. Contactez Vince sur le 5824 3394. Connectez-vous, également, aux pages Facebook d’ECO-SUD, de la Mauritian Wildlife Association et de Reef Conservation. Un groupe Facebook a été créé afin de communiquer sur ces élans d’aide et de générosité : Wakashio - Oil Spill - Anou Mobilisez.

N’oubliez pas de porter des vêtements couvrants, votre crème solaire, de vous étirer régulièrement, de vous hydrater et de prendre des pauses quand cela s’avère nécessaire si vous pratiquez une activité de bénévole.

Si vous vous rendez sur la côte sud-est, n’oubliez pas de vous enregistrer sur la plateforme du ministère de l’Environnement : https://forms.gle/YSC85HByQpvKNUGe8.

Faites des dons ! Il n’est pas toujours possible de se déplacer, de s’engager physiquement… Mais vous pouvez quand même faire la différence. Comment ? En faisant des dons. Pour en savoir plus, contactez les organisations comme ECO-SUD ou encore Rezistans ek Alternativ. Si vous participez en termes d’argent, assurez-vous de donner à des ONG qui travaillent et qui sont reconnues telles que ECO-SUD, Reef Conservation ou encore la Mauritian Wildlife Foundation.

Une collecte de denrées alimentaires pour les pêcheurs et leurs familles. Elle aura lieu aujourd’hui, dimanche 16 août, à Intermart, Bagatelle.