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Quand les Chagossiennes célèbrent leurs combattantes

7 mars 2023

Les Chagossiennes se disent heureuses de vivre cette expérience.

«Ce sera une journée très symbolique pour les femmes de la communauté chagossienne et c’est pour cela que nous invitons celles qui veulent se joindre à nous ce jour-là à le faire. Il était important pour moi de donner l’opportunité à des femmes chagossiennes de raconter leur combat, leur histoire et leur souffrance. C’est bien d’avoir une histoire, mais il est encore plus important de la partager. Et si d’autres femmes présentes souhaitent aussi partager leur combat, elles seront encouragées à le faire. Il est primordial pour les femmes de se valoriser et se soutenir entre elles», confie Suzelle Baptiste.

 

Mimose Furcy, 67 ans, sera l’une des Chagossiennes qui prendront la parole lors de cette table ronde. Cette dernière, qui avait à peine 13 ans lors de son expulsion des Chagos, racontera sa reconstruction loin de sa terre natale. «La femme chagossienne est solide, débrouillarde et sa vie a toujours été rythmée par de multiples combats. Donc, il est important en cette journée où nous célébrons la femme que nous commémorions nos combats. Et moi, je suis contente de pouvoir me servir de la musique à travers mon groupe Tambour Chagos, pour raconter l’histoire des Chagossiens aux autres, surtout aux jeunes car je ne souhaite pas que notre histoire ou notre culture soit oubliée. C’est pourquoi le 8 mars, je serai présente à cette table ronde, d'autant que le 30 mars de cette année cela fera 55 ans depuis que j’ai été déportée à Maurice.»

 

Cette table ronde du 8 mars sera ainsi un lieu de partage sur le combat de la femme mais aussi sur la culture des Chagossiens. «Les femmes de notre communauté porteront les vêtements traditionnels et celles présentes pourront aussi découvrir et goûter nos plats bien de chez nous comme le seraz de poulet, le bred mouroum grillé et d’autres plats. Donc, j’invite les femmes qui veulent se joindre à nous ce jour-là à le faire et, surtout, de se rappeler que chacune d’entre nous avons une histoire ou un combat et qu’il est important de faire entendre nos voix», conclut  la secrétaire du Groupe réfugiés Chagos à Maurice.

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