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25 avril 2020 13:39
Ce mois de jeûne est un temps fort pour les Mauriciens de foi musulmane. Les lieux de culte sont ordinairement bondés pour les cinq namaz (prières) quotidiennes et pour le tarawih (prière nocturne en congrégation). Et certains fidèles aiment se rendre à la mosquée pour rompre le roza (jeûne) et observer l’itikaaf (retraite spirituelle lors des dix derniers jours du ramadan). Mais cette année, le ramadan, qui a débuté le samedi 25 avril, sera vécu différemment en raison de la pandémie du Covid-19. Au niveau des mosquées aussi, à Maurice et ailleurs, une réorganisation s’impose.
«Les préparatifs ont débuté depuis le mois de janvier. Nous avions finalisé les arrangements pour accueillir un imam venant de l’étranger, comme à chaque ramadan, pour nous aider à prier durant ce mois», explique Reeaz Jaunbaccus, président de la Reunion Mohammady Soonee Society qui gère la mosquée Baab-Us-Salam Musjid à la rue Cantin, Vacoas. Toutefois, les plans ont changé. «Mais la priorité est de tout faire pour que les fidèles puissent prier dans les meilleures conditions.»
C’est ainsi que la Jamiat-ul-ulama de Maurice appelle les Mauriciens de foi musulmane à continuer d’observer les consignes de sécurité durant ce mois de sacrifice. «Continuez à prier chez vous, même si on sait que c’est douloureux pour vous qui avez l’habitude de venir à la mosquée pour le faire. Évitons de commettre un faux pas qui risque de nous nuire à l’avenir. Continuez à respecter les consignes et accomplissez vos namaz durant les heures établies. Quant au namaz tarawih, vous pourrez le faire chez vous seul ou avec les membres de votre famille en respectant les mesures nécessaires», recommande Sidick Dilkholaush, président de l’organisme.
Reeaz Jaunbaccus abonde dans le même sens. «Il est vrai que c’est difficile mais nous ne pouvons pas faire fi des consignes du gouvernement. Nous devons accepter la situation. Quoi qu’il en soit, nous vivrons le ramadan dans la piété. La mosquée restera fermée mais nous aiderons les fidèles pour les heures de prière avec l’azaan et nous ne ferons pas de distribution de nourriture pour rompre le jeûne. Nous allons le faire chez nous mais toujours dans le même esprit que si nous sommes rassemblés à la mosquée.»
Pour l’heure, les mosquées attendent les directives des autorités avant de reprendre leurs activités. Quoi qu’il en soit, le ramadan 2020 reste inédit !
Rehade Jubhoo et Valérie Dorasawmy
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