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Sculpture sur aliment : Des légumes à (ne pas) croquer !

13 juin 2016

Les apprenants, parmi lesquels Rajni Baboolall, très attentifs aux explications du Chef.

Unepeau à nue. Un grain lisse et… appétissant. Là, sur le comptoir de la cuisine, elle attend qu’on lui fasse des mamours. Qu’on la caresse et qu’on lui dessine des fleurs et des feuilles. En cette matinée venteuse, cette belle tranche de giraumon patiente. Celle qui attire tous les regards a l’orange qui fait rêver de gratin, de velouté et de toufe. Pourtant, son destin est tout autre. Autour d’elle, les élèves d’un cours un peu particulier suivent les mains d’un professionnel, qui s’activent finalement sur ce légume miam. En quelques minutes, et avec une dextérité impressionnante, le Chef Kersley Racheeah transforme ce potiron local en une magnifique œuvre d’art.

 

Un passionné de cuisine dont la performance est inscrite dans le Guinness Book of Records. Il a réalisé 105 sculptures en 48 heures il y a quelque temps. S’il vise un nouveau record, désormais une nouvelle aventure est au bout de ses doigts habiles. Laquelle ? Une apparition à l’émission La France a un incroyable talentde la chaîne française M6. C’est ce que lui a proposé une responsable de casting de Freemantle Media, il y a quelques jours. La nouvelle est toute chaude, comme les pains qui se préparent dans les fours de l’Atelier de  Pâtisserie et Boulangerie, une école de formation qui se trouve à Phoenix.

 

Et les conversations tournent autour de cette superbe opportunité. Et cela, tout en travaillant ! Kersley Racheea explique ses tours de mains à ceux qui ont décidé d’apprendre la sculpture sur aliment. En ce mercredi 8 juin, ils sont trois à suivre le cours hebdomadaire de food sculpting. Rajini Baboolall, 41 ans, est maman de deux enfants. Les métiers de la cuisine, elle connaît. Ça fait 15 ans qu’elle bosse dans ce domaine. Et depuis trois ans, elle fait de la pâtisserie à l’hôtel Riu. Participer à ce cours est une initiative personnelle, une façon de se perfectionner auprès d’un professionnel reconnu, explique-t-elle.

 

Alors une fois par semaine, elle fait la route depuis Nouvelle-Découverte pour découvrir d’autres techniques de décor, pour devenir une Kitchen Artist : «C’est important de savoir faire des jolies choses pour décorer nos buffets de desserts et de pâtisserie.» Un plus pour son travail au quotidien et pour sa carrière, dit-elle. À ses côtés, deux jeunes qui sont encore en formation et qui espèrent prendre de l’emploi, après leurs années d’études, dans des hôtels. Ou même sur des paquebots.

 

Selon Kersley Racheea, au moment de l’embauche sur les bateaux de croisière, les recruteurs demandent si le candidat possède un savoir-faire spécial : «Et lefood carving est un plus.»Jasveen Doorgadur, 18 ans, habite Grand-Bois et ne pense pas encore à son futur employeur. Pour l’instant, il apprend. Il a fait ses premiers dessins, s’est amusé avec un crayon et une feuille de papier – il faut faire des croquis avant de se lancer – et a développé son sens artistique pour donner une autre vie à des fruits et légumes :«C’est vrai qu’il faut de la patience. Mais aussi une envie de bien faire.»Avec son couteau spécial et affûté, il trace des feuilles dans sa tranche de giraumon.

 

La concentration est aussi nécessaire. Au moindre faux pas, il est possible de se faire mal. Arvin Ramessur, 17 ans, en est bien conscient. Cet habitant de Triolet ne se laisse pas facilement distraire de son «œuvre»de giraumon. Sa mission est de s’améliorer au fil des semaines : «Je fais de mon mieux et avec la pratique, ce que je fais commence à être bien.»Ayman Nahaboo, 26 ans, le sait. Le jeune homme vient de Phoenix et est assistant pâtissier. Il a le souci du détail, dit-il. Donc, il fait attention aux proportions de ses dessins afin de s’assurer que sur les fruits et légumes, ses idées soient réalisables : «Il faut être pointilleux. C’est un peu des mathématiques ! Il faut calculer les proportions et les distances. Mais au final, on est sûr que nos pâtisseries et nos plats seront très bien présentés.»

 

Pour Kersley Racheea, tout le monde peut s’adonner à la sculpture sur aliment avec une bonne formation :«Il y a un artiste en chacun d’entre nous. Il faut juste le réveiller et le faire travailler un peu.»Et le tenter avec une peau à nue…

 

Pour des formations

 

L’Atelier de Pâtisserie et de Boulangerie ne s’adresse pas uniquement à ceux qui veulent évoluer dans le monde de la pâtisserie ou de la boulangerie (une formation d’un minimum de neuf mois est proposée, entre autres), mais aussi aux amateurs passionnés. Ça vous intéresse ? Des ateliers ponctuels sont organisés à la demande. Si la cuisine ce n’est pas votre truc, un service de cateringest aussi disponible pour vos événements. Ne passez pas à côté des naansdisponibles tous les jours ! Si vous voulez obtenir plus d’informations concernant ces différents services, n’hésitez pas à prendre contact avec l’Atelier en appelant aux numéros suivants : 5494 0906 ou 5752 3584. Une page Facebooket un site Web (atelierpeb.webs.com) sont aussi à votre disposition.

 

 

Il a un… Incroyable Talent

 

C’est le lundi 6 juin que Flora Di Vincenzo, casteuse pour Freemantle Media, a contacté les responsables de l’Atelier de Pâtisserie et de Boulangerie avec une proposition bien sympathique : discuter de l’éventualité d’un casting pour l’émission La France a un incroyable talent(version française de Britain’s Got Talent, par exemple). Les exploits de Kersley Racheeah ont tapé dans l’œil de cette professionnelle. Que donnera cette prise de contact ? Réponse dans quelques mois.

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