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8 mars 2016 16:25
Culture, quelles véritables rencontres ? C’est le thème qu’avait choisi Tahar Ben Jelloun pour sa première conférence à Maurice. Le romancier et philosophe s’exprimait sur ce sujet vendredi au château de Réduit, devant un parterre d’invités et en présence de la présidente de la République Ameenah Gurib-Fakim. Le débat qui a suivi était modéré par l’homme de lettres mauricien Issa Asgarally.
Lors de cette rencontre, l’écrivain français d’origine marocaine a longuement parlé de la création dans le monde contemporain. Mais il a aussi évoqué son adolescence (il s’est initié à l’écriture en écrivant des poèmes à une voisine) ainsi que son incarcération, plus tard, dans un camp disciplinaire de l’armée, où il écrivait sur des nappes. Tahar Ben Jelloun, qui se dit appartenir à la fois au Maghreb et à la France, a également décrit Daesh comme «l’horreur absolue». Il a notamment souligné qu’il existe aujourd’hui «une peur de l’islam qui a débouché sur la haine».
Le lauréat du Prix Goncourt 1987 donnera deux autres conférences au cours de la semaine à venir. La première, sur le thème Le racisme et ses nouveaux avatars, est réservée aux étudiants et se tiendra mardi à l’Open University. La seconde, ouverte au public, est prévue pour mercredi à l’Institut français de Maurice. Le thème sera Le Printemps arabe, et après ?
Tahar Ben Jelloun n’en est pas à sa première visite dans l’île puisqu’il avait présidé le jury du Prix Jean Fanchette en 2001. Son dernier roman, Le Mariage de plaisir,est sorti le mois dernier aux éditions Gallimard.
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