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Tremblement de terre au sud-ouest de Maurice ; quels risques pour le pays ? - Prem Saddul, géomorphologue : «Nous sommes à l’abri…»

«La station météorologique de Vacoas a émis un bulletin concernant un tremblement de terre de magnitude 6,5 observé à 8h55 ce mercredi 10 juillet, situé à la latitude 53,3° sud et à la longitude 25,4° est, soit à environ 4 500 km au sud-ouest de Maurice. Selon la station météorologique de Vacoas, il n’y a pas de risque de tsunami...» C’est ce que soulignait le National Disaster Risk Reduction and Management dans un communiqué émis mercredi dernier. Comment expliquer ce qui se passait et quels sont les risques pour le pays ? La parole à Prem Saddul, géomorphologue. 

Constat du géomorphologue : «Nous avons des tremblements de terre le long de la bordure des plaques convergentes, comme en Indonésie, en Nouvelle-Zélande, au Japon, en Iran ou en Inde, etc... Les îles Mascareignes : Maurice, Rodrigues et la Réunion, se trouvent au milieu d’une plaque tectonique : la plaque somalienne. Je précise qu’on se trouve au milieu de cette plaque. Les tremblements de terre surviennent le long des bordures des plaques convergentes. Nous, nous sommes concernés par des plaques qui sont divergentes. Il y a pas mal de secousses, particulièrement dans la région de Rodrigues parce que l’île se trouve assez proche de la triple jonction, c’est-à-dire, à la jonction de trois plaques tectoniques : la plaque africaine, la plaque antarctique et la plaque indo-australienne. Ce sont des plaques divergentes. Lorsqu'elles bougent away from each over, il y a la montée de magma. C’est ce qui génère des secousses dans la région de Rodrigues. D’ailleurs, la petite île a environ huit à douze secousses par an. Mais celles-ci ne dépassent jamais l’intensité 5 sur l’échelle de Richter. C’est pourquoi on appelle ça des secousses. Ce qui s’est produit au sud-ouest de Maurice ce mercredi 10 juillet est survenu assez proche de l’Afrique du Sud. D’après moi, ce qui est arrivé, et qui a provoqué ces secousses, c’est que l’Afrique de l’Est, avec les endroits comme Maputo, le Mozambique, le Kenya, l’Ouganda, la Somalie ou encore l’Éthiopie, est en train de se disloquer. D’après moi, c’est cela qui a provoqué un tremblement parce que c’est une cassure assez importante.»

 

Notre île risque-t-elle de subir un tremblement de terre ? «Nous sommes à l’abri des grands tremblements de terre. Si ça dépasse 6 sur l’échelle de Richter, c’est considéré comme des tremblements de terre. Nous en sommes à l’abri parce que nous sommes concernés par des plaques qui sont divergentes alors que les tremblements de terre surviennent le long de la bordure des plaques convergentes. Toutefois, Maurice peut être affectée par les restes d’un tsunami en provenance de l’Indonésie comme Java, Sumatra, etc. Mais nous sommes protégés par le plateau des Mascareignes. C’est un bouclier qui protège les trois îles des tsunamis en provenance de l’Indonésie. Mais il ne faut pas oublier qu’il y a des raz-de-marée. Nous risquons plus d’être affectés par ceux de magnitude de 5 mètres comme il y en avait en 1987 dans la région de Rivière-des-Galets. On peut  peut-être aussi voir des mini-tsunamis si, par exemple, les calottes de glace dans la région de l’Antarctique se brisent et dérivent vers le Nord. Les calottes de glaces peuvent avoir la dimension de Madagascar. Nous sommes donc à risque de subir des raz-de-marée en provenance du Sud provoqués par la dérive des glaciers de l’Antarctique. Pour résumer, nous sommes à l’abri des tremblements de terre parce que nous nous trouvons au milieu d’une plaque divergente et non pas à la bordure d’une plaque convergente.»