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19 avril 2025 19:57
Une affaire qui n’en finit pas de faire des remous. La saga MIC - Apavou Hotels a connu un rebondissement en fin de semaine avec l’affidavit juré de France par l’homme d’affaires réunionnais Armand Apavou (photo), patron du groupe Apavou. Le tout dans le cadre de cette histoire de malversation présumée de Rs 300 millions au préjudice de la Mauritius Investment Corporation (MIC) et bénéficiant à Apavou Hotels. Dans l’affidavit de 14 pages, on peut notamment lire que l’homme d’affaires qualifie tout cela de «machination» qui l’aurait poussé à vendre ses actions à la MIC. Armand Apavou soutient également qu’une seule offre d’un montant de Rs 2,4 milliards a été soumise à la MIC pour le rachat des 70% d’actions, et qu’il n’a jamais été question d’un montant de Rs 2,1 milliards, que cette somme ne lui a jamais été proposée.
L’affidavit précise aussi qu’il y a eu quatre rencontres avec l’ex-ministre des Finances Renganaden Padayachy en 2023, où l’offre de rachat a finalement été officialisée à 48 millions d’euros en janvier 2024, avec un deal qui aurait été conclu en mai 2024.
En tout cas, les choses n’ont pas été de tout repos, encore cette semaine, pour l’ex-ministre Padayachy, qui est l’un des principaux protagonistes de cette affaire : libéré sous caution le lundi 14 avril après de nombreux interrogatoires sur l’affaire MIC - Apavou, il a été une nouvelle fois arrêté deux jours plus tard ! Cette fois, dans le cadre de l’enquête menée par l’*Anti Money Laundering Unit *concernant une malversation présumée de Rs 45 millions de la MIC au profit de Menlo Park Ltd, peu avant les dernières élections générales. Trois perquisitions ont eu lieu dans les résidences de l’ancien ministre. Il a finalement été libéré le même jour (il répondait d’une accusation provisoire d’entente délictueuse en vue de commettre une fraude) après avoir payé deux cautions de Rs 250 000 et signé une reconnaissance de dettes de Rs 5 millions.
Le jeudi le 17 avril, le président du MSM et leader de l’opposition Joe Lesjongard a animé une conférence de presse en présence d’autres membres du parti pour défendre l’ancien ministre. «On le libère le jour du Nouvel an tamoul, pour le réarrêter ensuite. C’est une véritable chasse aux sorcières (…). Ce nouveau gouvernement n’a cessé de s’acharner contre nous. Grâce à leur contrôle sur les institutions, ils instaurent une répression politique. Personne n’est à l’abri», a-t-il, notamment déclaré.
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