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8 juillet 2025 15:52
Il en est à son quatrième jour de grève de la faim et ne compte pas baisser les bras. Dave Kissoondoyal, un ancien militant du MMM, a entamé une grève de la faim chez lui, à Union Park, le samedi 5 juillet. Son objectif ? Dénoncer la réforme de la pension universelle annoncée dans le dernier Budget selon laquelle l’âge d’éligibilité à la pension de vieillesse passera progressivement de 60 à 65 ans. Ce qu'il qualifie d'injustice.
Alors que syndicats et citoyens continuent de se mobiliser contre cette mesure et multiplient les actions espérant faire reculer le gouvernement, lui a décidé de s’y prendre autrement. La décision de se lancer dans une grève de la faim, a-t-il confié, lui est apparu comme une évidence après les marches de contestation de Port-Louis et de Rose-Hill où il dit avoir constaté un manque de mobilisation de la part des Mauriciens. «L’élan de patriotisme, le feu de la justice et le cri de ceux qui n’ont pas de voix ne sont pas, pour moi, de simples slogans politiques. Ils sont ancrés au plus profond de mon âme. J’ai passé ma vie à croire que l’amour pour son pays ne se démontre pas dans le confort, mais dans le sacrifice. Et aujourd’hui, c’est ainsi que je résiste», a écrit le fondateur du mouvement STOP (San Tous Ou Pension) sur sa page Facebook.
En effet, c’est via ce réseau social que Dave Kissoondoyal partage au quotidien l’évolution de sa grève de la faim. Ce matin, dans un nouveau post, le gréviste réaffirme sa position et sa détermination à poursuivre son action. «Aujourd’hui marque le quatrième jour sans nourriture. Je me réveille avec de la faiblesse. Mon corps tremble. Chaque battement de cœur est plus lourd que le précédent. Mais j’ai choisi ce chemin, non pas parce que je voulais souffrir, mais parce que quelqu’un devait ressentir la douleur que le système refuse de reconnaître. Je n’ai pas entamé cette grève de la faim pour moi. Je l’ai fait pour nos aînés — ceux qui ont travaillé avec leurs mains, leur dos, leur cœur et à qui l’on dit aujourd’hui que leur dignité doit attendre 65 ans.» D’ailleurs, il a reçu la visite de Pravind Jugnauth dans la matinée. «Le MSM réitère qu'il est inconcevable de toucher à un acquis tel que la pension de base. Le parti continuera à militer pour que cette décision soit revue et que la voix de la population soit entendue par les décideurs du jour», a écrit le MSM sur sa page Facebook au sujet cette visite.
Au gouvernement qui avance qu’il ne pourra plus se permettre de verser les pensions, Dave Kissoondoyal lance : *«Commencez par réformer vos propres privilèges. Gelez les pensions parlementaires. Supprimez les pensions à vie après seulement deux mandats. Révisez les avantages dont aucun citoyen ordinaire ne peut rêver.» *
Plus que jamais décidé à mener cette lutte jusqu’au bout, cette grève de la faim, confie-t-il, est bien plus que politique, elle est profondément humaine.
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