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Dean Rungen chante la souffrance face à la drogue

On le connaît plus comme travailleur social, mais depuis toujours, Dean Rungen éprouve une vraie passion pour la musique. Le récompensé du The Young Outstanding Person Award en 2014 a, notamment, sorti un single intitulé Lamour lamour en 2016, deux titres en 2017 avec les enfants de Ste-Catherine et plus tard, la chanson Mo anvi kone sur la Covid-19 avec ses potes Rovy Armoogum et Virish Khaytoo. Il nous vient cette fois avec Soufrans la drogue, où il souligne à quel point ce fléau peut détruire une famille, avec aussi un clip fort réalisé par Sk’eyes. Les arrangements musicaux ont été faits par Owin Cœur de Lion et les choeurs par Guyancy Derougère. 

Parlez-nous des débuts de ce projet…

 

J’ai trop entendu les cris de détresse et vu les larmes de ces mères dont les enfants sont victimes de la drogue. Je suis écœuré et bouleversé à chaque fois que je fais des écoutes actives avec ces mamans dans mon travail à ENL Foundation, lors des counselling sessions que je mène depuis un moment. Et depuis mon jeune âge, j’ai vu la souffrance et les cœurs brisés de ces mères à Lakaz A avec l’équipe du Groupe A de Cassis. J’ai beaucoup de respect pour ces mamans ; tonbe leve, zot touzour fer tou pou relev zot zanfan, même si la lutte est bien dure. C’est cette souffrance qui m’a inspiré…

 

Et par la suite ?

 

Je voulais partager ces souffrances et faire la population entendre leur voix : les jeunes qui sont sous l’influence de la drogue, l’impact de la drogue sur leur famille. Je voulais surtout prévenir les autres jeunes de cette souffrance. Le texte de la chanson est une histoire réelle. À Lakaz A, il y a un groupe de parents du nom de Solidarité Épanouissement Libération (SEL), et leur slogan est «Kan montagn pren dife tou dimoun trouve me kan leker sa mama-la brile sa ousi tou dimoun bizin trouve». Ce slogan m’a toujours interpellé, et j’ai voulu leur rendre hommage avec cette chanson, les valoriser, leur donner leur dignité en tant que mamans et leur dire qu’elles ne sont pas seules dans ce combat. D’où le fait de vouloir qu’elles soient avec moi dans le clip. Le jour du tournage était, aussi, celui où elles ont entendu la chanson pour la première fois. J’ai voulu que le clip soit le plus proche possible de la réalité.

 

Travailleur social/artiste, même combat ?

 

En quelque sorte oui, du moins en ce qui me concerne. La plupart de mes textes sont sur l’humanité et les réalités de notre société.

 

Justement, quel est votre regard sur la situation actuelle concernant la drogue ?

 

La situation est restée la même depuis un moment, et l’arrivée des drogues de synthèse n’a pas arrangé grand-chose dans notre île. Et comme c’est une situation complexe, il s’agit pour moi, encore et toujours, d’implorer le gouvernement à travailler avec les ONG sur des nouveaux programmes à mettre en place, et surtout, des programmes à long terme.

 

What’s next ?

 

Je travaille sur plusieurs textes actuellement et deux nouveaux morceaux devraient sortir cette année. Cross fingers, mon album devrait sortir l’année prochaine, mais tout dépend si j’aurai des sponsors. Sinon, vous pouvez me soutenir sur ma page YouTube (Dean Rungen) et Instagram (dean_rungen_off).