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16 avril 2017 13:22
Un projet qui a fait peur, au même titre qu’un éventuel Akira avec DiCaprio. Point commun entre les deux : il s’agit d’un projet d’adaptation de deux mastodontes du manga et de l’animation japonaise, en l’occurrence Ghost in the Shell et Akira, deux influences majeures de la science-fiction tendance cyber punk d’aujourd’hui. C’est donc le premier nommé, oeuvre complexe de Masamune Shirow (la saga Appleseed) popularisé en 1995 par le film d’animation tout aussi complexe de Mamoru Oshii (Patlabor, le film Avalon), qui passe par la case hollywoodienne, avec Rupert Sanders (Blanche-Neige et le chasseur) aux commandes.
Et par la moulinette US, l’histoire menée par la belle Scarlett Johansson change un peu : dans le Ghost in the Shell américain, nous sommes toujours dans un monde futuriste rempli d’androïdes et d’humains aux attributs cybernétiques. Le major est une femme flic sauvée d’un accident dans le passé et qui dispose maintenant d’attributs robotiques dernier cri. Alors qu’elle doit affronter un ennemi qui menace de contrôler l’humanité, elle découvre des choses peu reluisantes sur son passé.
Rupert Sanders, plus connu comme un esthète que comme réalisateur cérébral, veut vraiment mettre le paquet avec ce Ghost in the shell qui ne fait pas dans la demi-mesure niveau moyens : Scarlett joue avec conviction, on retrouve aussi des noms respectés comme Michael Pitt et Takeshi Kinato, les effets spéciaux sont signés Weta (Le Seigneur des Anneaux, Avatar). Bref, niveau visuel, on en a pour notre argent, avec aussi des gunfights stylisés.
Pour le reste, blockbuster oblige, c’est beaucoup plus accessible que le matériel d’origine. Pensez donc à cette adaptation comme une version plus légère, thématiquement parlant, des mangas, avec toutefois des questionnements sur la vie et la condition humaine. C’est donc très joli mais si vous voulez du vrai Ghost in the Shell, le film d’animation de 1995 est ce qu’il faut.
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