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17 août 2014 02:04
Assis à table. Des gens différents. Mais tous écrivains. Mercredi dernier, une conférence-débat s’est tenue à l’université de Maurice avec, pour thème, La vocation littéraire : comment devient-on écrivain ? Pour répondre à cette question, la modératrice et Lecturer in French Studies, Sachita Samboo, accueillait Aqiil Gopee (lauréat du Prix du jeune écrivain de langue française en 2013, auteur d'Orgasmes et Fantômes, entre autres), Alexandra Webber Isaacs (Prix Kavi Vadamootoo pour le roman Nana), Ameerah Arjanee (poétesse ayant notamment publié To the Universe et Morning with My Twin Sister) et l’éditeur et écrivain Barlen Pyamootoo.
Pour ces auteurs, l’inspiration est en fait un «mythe», étant donné qu’ils s’abreuvent de tout. L’autre point soulevé, c’est justement la pluralité linguistique des jeunes auteurs. Alexandra Webber Isaacs dira que «les jeunes n’ont pas connu les cicatrices d’événements comme le colonialisme ou la guerre raciale». Elle est reprise par Aqill Gopee qui ajoute que «c’est justement ce qui est extraordinaire, on est bilingue ou trilingue».
Et l’université de Maurice dans tout ça ? Devant l’assistance, composée en grande partie d’étudiants ayant opté pour un BA(Joint Hons) Humanities Year 2, mais aussi d’anciens étudiants et de Lecturers, on notera l’intervention d’Arnaud Carpooran, linguiste et prof à l’université de Maurice. «Nous serons obligés de suivre l’évolution imposée par les réalités ‘‘mondialisantes’’ (…) l’Internet a déjà brouillé les limites frontalières», a-t-il lancé. Le tout s’est terminé par la lecture des poèmes d’Ameerah Arjanee, en anglais et en français.
En clair, l’ouverture semble être la marque de fabrique de nos jeunes écrivains, conséquence du monde d’aujourd’hui.
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