Publicité
1 juillet 2020 11:11
Quels sont les défis pour un studio comme celui-ci, spécialisé dans l’animation et implanté à Maurice ?
Bien qu’elle requiert des compétences spécifiques, l’animation est un domaine qui offre de nombreuses opportunités mais aussi quelques défis. Un professionnel du secteur doit avoir suivi, au préalable, une formation théorique de minimum trois ans et compter une expérience de deux ans dans le métier. À Maurice, nous partons de zéro car il n’y a ni école ni industrie de l’animation. Il faut au moins cinq ans pour avoir les premiers professionnels qualifiés et commencer à opérer. Les pays qui ont réussi à mettre en place une industrie de l’animation ont bénéficié d’une aide importante et soutenue du gouvernement.
Et comment s’est fait le choix de notre île ?
Phil Cunningham, le fondateur de Sunrise Productions, entreprise basée en Afrique du Sud et partenaire de Jungle Beat, et moi-même avions assisté à une conférence sur les effets spéciaux et l’animation numérique, organisée par l’Economic Development Board (EDB) en avril 2018. Nous avons entamé une discussion avec cet organisme par la suite et avons été enthousiasmés par la feuille de route pour l’industrie cinématographique à Maurice. Sandcastle Studios a commencé la production de son premier long-métrage d’animation en mai 2018 et nous ne sommes pas peu fiers de l’avoir complété fin 2019. Tout cela est lié au fait que Maurice est un pays magnifique et que les personnes créatives ont, par nature, besoin d’un environnement qui stimule la créativité.
Quelle a été l’implication de notre île dans le projet ?
Le Film Rebate Scheme qu’accorde l’EDB est une remise en argent sur les productions cinématographiques à Maurice. Ce régime prévoit un remboursement des frais de tournage à hauteur de 30 %, allant jusqu’à 40 % pour les longs-métrages, sur toutes les dépenses de production admissibles (QPE) faites à Maurice. Sandcastle a alors établi un partenariat avec l’EDB pour la production de Jungle Beat : The Movie et a eu droit au remboursement des QPE locales.
Comment se faire un nom dans un milieu aussi compétitif que celui du film d’animation ?
Produire un film indépendant comme Jungle Beat : The Movie peut prendre des années, avec des centaines d’artistes et de techniciens qui y laissent leurs empreintes. La série télévisée Jungle Beat a connu un succès international et a été diffusée dans plus de 200 pays. Nous avions donc déjà une longueur d’avance en termes de notoriété. Qui plus est, Sunrise, en tant que producteur de la série télévisée, a toujours eu du flair pour les longs-métrages.
D’autres projets pour le studio ?
Cela fait déjà quelques mois que nous travaillons sur la production d’un long-métrage épique qui devrait être achevé en 2022. Il faut savoir prendre son mal en patience dans le monde de l’animation ; ce qui fait partie de la beauté de cette industrie. Et il se peut aussi que nous surprenions nos jeunes spectateurs avec d’autres histoires passionnantes de nos amis de Jungle Beat.
Publicité
Publicité
Publicité