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4 juin 2016 21:35
Les studios de la Fox semblent avoir compris ce que ceux de Disney tardent à comprendre (et ne comprendront toujours pas tant que leurs films Marvel rapporteront un paquet de sous) : il ne suffit pas de fan service, de clins d’œil maladroits, d’humour un peu douteux ou enfantin pour accoucher d’un film de super-héros qui reste dans les mémoires. Le réalisateur Bryan Singer l’a bien compris aussi, la preuve avec les deux premiers X-Men et l’excellent Days of Future Past, des longs-métrages de super-héros qui, tout en n’oubliant pas l’action, développent les personnages avec un sérieux et un niveau dramatique intense.
Heureusement, cela ne change pas avec X-Men : Apocalypse, récit où les mutants du professeur Xavier devront faire face au tout premier mutant. Ce dernier s’est réveillé, a trouvé des alliés et vient pour tout casser !
Un long-métrage s’appuie tout autant sur le drame que sur le grand spectacle pour accoucher d’un blockbuster pas toujours parfait, mais bien au-dessus d’autres films du même genre en ce moment. Car avant tout, Singer privilégie les personnages. Et même s’il y en a un paquet dans X-Men : Apocalypse, le récit permet aux personnages principaux de se développer, prenant son temps pour installer les relations entre les personnages et les enjeux dramatiques là où, par exemple, un Age of Ultron tasse tout de façon bancale.
Toutes ces mises en place ralentissent le rythme du récit (peut-être l’une des seules choses que l’on peut reprocher au film), mais on est largement servi par le reste. Tout d’abord, le casting, avec notamment Michael Fassbender, Jennifer Lawrence, James McAvoy et Sophie Turner (jeune Jean Grey prometteuse), qui est en pleine forme, même si Apocalypsen’assure pas autant en termes de prestation d’acteur (un peu lourd l’Oscar Isaacs, le costume n’aidant pas trop). Ensuite, il y a le spectacle, renforcé par le côté dramatique de l’ensemble, avec des destructions massives, une scène avec le rapide Quicksilver qui enterre la précédente séquence de Days of Future Past, un clin d’œil bien trouvé en adamantium, qui relie sacrément bien au premier X-Men, et un climax apocalyptique, sans oublier une scène post-générique qui laisse entrevoir ce qu’il y aura ensuite (il faudra par contre bien connaître les comic books sur ce point-là).
Autant de choses qui nous montrent que la franchise X-Men reste un cran au-dessus du Marvel Cinematic Universe de Disney, car plus dramatique, plus sérieux, plus sombre, avec des personnages soignés et bien joués(vous avez vu ce casting ?), rendant le spectaculaire plus intense. Un gros oui pour cette apocalypse donc !
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