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24 mai 2025 20:35
Arrachés à leur terre natale trop vite, trop brutalement. Ils n’ont jamais pu oublier et leur douleur ne s’est jamais effacée. Aujourd’hui, leur joie est immense.
Une émotion intense, tellement intense qu’ils ont du mal à mettre des mots sur ce qu’ils ressentent. Ces derniers jours, depuis l’annonce de la signature d’accord entre Maurice et le Royaume-Uni, le jeudi 22 mai, pour la rétrocession de l’archipel des Chagos, les natifs de l’archipel des Chagos ont souvent le cœur qui se gonfle de joie et de fierté. Cette souveraineté reconnue et retrouvée pour Maurice, un combat gagné, un pas gigantesque qui marque à jamais l’histoire du pays. Mais pour eux, elle est avant tout synonyme d’un droit de retour, un droit qu'ils ont passé la majeure partie de leur vie à revendiquer.
Des larmes de joie qui coulent sur son visage, la gorge nouée et dans la tête des dizaines de pensées qui s’entrechoquent, Elliane Tiatouche, 68 ans, est tellement heureuse d’avoir pu vivre un tel moment.* «Mo bien bien kontan, telman kontan ki kan monn tann sa nouvel-la monn sote-pile ek lazwa», confie-t-elle. Pour elle, comme pour de nombreux natifs, la signature de cet accord représente bien plus qu’un deal entre deux pays. Il y va de la reconnaissance de la souffrance et de l’injustice infligée au peuple chagossien. Il représente surtout le droit de retourner librement sur leurs terres, droit dont ils ont été privés depuis 60 ans. «Nous attendons ce moment depuis tellement longtemps. Je ressens une émotion tellement forte. Nous sommes passés par beaucoup d’épreuves et de moments difficiles. Nous avons eu beaucoup de problèmes, mais nous avons tenu bon et Dieu a fini par écouter nos prières en faisant justice.»*
Ce combat pour retrouver Chagos a toujours fait partie de la vie d’Elliane Tiatouche qui n’a jamais oublié ses jeunes années sur son île. «Cela fait 50 ans que j’ai été forcée de quitter mon île. Je suis née et j’ai grandi sur Salomon. Chagos est toujours resté ancré dans mon cœur. Je ne faisais que me demander quand je pourrais enfin repartir. Monn ne laba, mo nonbril atase lor sa later-la. Quand j’ai visité Chagos il y a quelques années de cela, je ne peux pas vous raconter comment je me suis sentie à ce moment-là. Mo leker ti extra gro. Enn lemosion extraordiner. J’avais envie de pleurer tellement j’étais triste.» Aujourd’hui, à 68 ans, son rêve le plus cher va se réaliser. «Mo anvi trap lame mo tizanfan, promne lor mo zil, racont li kouma nou ti pe viv isi. Kouma nou ti ere ek an pe.»
Ce sentiment d’appartenance, dit-elle, seuls les natifs peuvent le comprendre parce qu’ils ont été déracinés et ont laissé sur les Chagos une partie d’eux-mêmes. Au moment de l’annonce, la première pensée d’Anne Marie Ste Marie, 60 ans, est allée aux aînés de la communauté, à ceux qui ont été les premiers à commencer ce long combat. «J’étais heureuse et en même temps j’avais du chagrin. Monn pans tou nou bann gran dimounn ki finn lite ek ki zordi zot pala.» Pour elle qui a quitté Salomon à l’âge de 7 ans, renier ses origines et ce qu’elle est n’a jamais été envisageable. «Je suis dans cette lutte depuis que je suis enfant. Je suis arrivée à Maurice petite. J’y ai grandi, travaillé. Je me suis mariée. Ensuite, je suis allé en Angleterre en 2007 et je suis revenue en 2023. Aujourd’hui, mon plus grand désir est de pouvoir repartir sur ma terre natale», confie-t-elle.Celle-ci, dit-elle, n’a jamais quitté son esprit. «Depuis que je suis allée en visite à Chagos, c’est resté dans ma tête. Je revois l’hôpital où je suis née, l’église. Tout cela me touche beaucoup et aujourd’hui, ma joie est immense. Nous méritons une compensation pour la souffrance que nous avons subie. J’espère que le gouvernement mauricien va respecter sa parole et faire ce qu’il doit faire pour le bien-être des Chagossiens.»
«Go back to your country»
Au Royaume-Uni où vit une importante communauté chagossienne, la journée du jeudi 22 mai a été éprouvante à bien des niveaux. Ce n’est pas Joseph Bertrand, 70 ans, qui dira le contraire. Installé à Crawley depuis 2006, il est passé par une cascade d’émotions ce jour-là. «On s’attendait à une bonne nouvelle et puis, subitement, ça a été le choc avec cette injonction de dernière minute pour bloquer la signature. Nous sommes un groupe de natifs ici et cela nous a bien affectés. Heureusement, on a vite retrouvé le courage et quand on a appris que le deal était signé, nous avons explosé de joie. Nous avons célébré la nouvelle le soir même avec notre groupe et aujourd’hui, je reçois toute ma famille, mes enfants et mes petits-enfants pour fêter ça.»
Pourquoi ? Parce que l’espoir qui les anime depuis tant d’années devient enfin tangible et que leur droit de retour n’est plus un lointain mirage. Au cours de toutes ces années, Joseph Bertrand en a vu de toutes les couleurs. «Cela fait longtemps que je combats aux côtés de mes camarades. Pourtant, au début, je soutenais le gouvernement anglais, mais quand j’ai vu qu’il avait laissé le peuple chagossien tomber et que j’ai vu que Maurice était d’accord pour nous laisser revenir sur notre île, je me suis joint à la cause et je ne le regrette pas. Avec le temps, tout change. Je sais qu’il y a encore un long chemin devant nous et qu’il faut les infrastructures nécessaires, mais je suis tellement heureux de savoir que je peux repartir sur ma terre.»
Pour lui, qui a quitté les Chagos à l’âge de 13 ans, ce droit de retour représente tout. «Le gouvernement anglais n’a rien fait pour nous. La vie n’est pas facile en Angleterre, surtout pour ceux qui viennent maintenant. Maurice ne nous a jamais laissé tomber. Pour moi, c’est mon pays d’accueil et je ne vais jamais rejeter Maurice. J’espère aujourd’hui que le gouvernement va tenir parole et respecter ses engagements.» Comme beaucoup de natifs, Joseph Bertrand n’attend plus qu’une chose : poser à nouveau les pieds sur son île bien-aimée et quand il y pense, l’émotion le submerge. «Si les Anglais me disent de partir sur le champ, je pars tout de suite et je leur rends tout. Revoir mon île est le plus important à mes yeux. Ça résonne fort dans ma tête et dans mon cœur. Quand je pense à Chagos, souvent j’ai les larmes aux yeux. Je regarde les photos de ma vie là-bas et j’écoute notre musique. Je ne sais pas combien de temps ça prendra mais du plus profond de mon cœur, je veux rentrer chez moi.»
Bien plus qu’envie, ce besoin est un sentiment qui anime aussi le cœur d’Allen Vincatassin, 55 ans, qui est le président de l’UK Native Chagossians Council. Installé au Royaume-Uni depuis 23 ans, il est un fidèle militant de la cause chagossienne. Après tant de combats, de déceptions et de suspense, il savoure aujourd’hui le fruit d’une grande victoire. «Il y a eu beaucoup d’appréhensions ce jour-là et nous avons eu un choc lorsque la Haute cour a suspendu la signature. Nous avons prié et finalement, après plus de 50 ans d’exil, nous pouvons enfin regagner notre dignité en tant que peuple chagossien.» C’est pour lui, le point central de tout ce combat. La reconnaissance de l’injustice commise, le droit de retour et une dignité retrouvée. «Nous devons pouvoir retrouver notre terre natale. Même si je sais que nous ne pourrons pas avoir un relogement sur Diego où je suis né, aujourd’hui, j’ai enfin le cœur léger. Notre dignité en tant que Chagossiens est plus forte que tout et je dirais même plus forte que l’argent. Nous avons été exilés, nous avons perdu notre île et notre dignité. Ce droit de retour vient rétablir tout cela et le traumatisme infligé à notre peuple. La nouvelle génération ne va pas comprendre cela car seuls les natifs connaissent cette souffrance. Nous ne pouvons pas estimer la valeur de la dignité d’un peuple.»
Fouler à nouveau sa terre natale est pour Allen Vincatassin fondamental. «Ça me tient énormément à cœur. Ce sera un retour aux sources, à mes origines. Je serai chez moi, je parlerai ma langue. Il n’y aura personne pour me dire “go back to your country” et cela représente tout pour moi.» S’il veut tant revenir aux Chagos, explique-t-il, c’est aussi pour qu’il puisse contribuer au développement de son île et à l’épanouissement de son peuple.
Les dates phares d’un combat qui aura duré plus d’un demi-siècle
Cela fait 60 ans que les natifs mènent une véritable bataille contre l’arbitraire colonial qui a vu leur expulsion de force de leur terre natale. Pendant toutes ces années, ils n’ont eu de cesse de crier leur colère et leur amertume face à une injustice qui les a marqués à jamais. Retour sur les dates marquantes d’un combat que l’Histoire n’est pas près d’oublier.
1964 : L’Angleterre et l’Amérique discutent en secret de la création d’une base militaire dans l’océan Indien.
1965 : Une rencontre a lieu à Lancaster House, en Angleterre, entre le Premier ministre britannique, Harold Wilson, et le Premier ministre mauricien, sir Seewoosagur Ramgoolam. On y discute de la séparation des Chagos du territoire mauricien contre l’Indépendance et une indemnisation de 3 millions de livres sterling pour Maurice.
1966 : Le Royaume-Uni et les États-Unis signent un bail de 50 ans pour utiliser Diego Garcia à des fins militaires. Les Anglais sont responsables de l’administration du Territoire britannique de l’océan Indien (BIOT), alors que les Américains, en tant que locataires, exercent un contrôle exclusif sur Diego Garcia.
1967 : Le gouvernement britannique achète toutes les terres de l’archipel à la Chagos Agalega Company Ltd pour 660 000 livres sterling.
1968 : Maurice obtient son indépendance et commence alors la déportation forcée des Chagossiens vers Maurice et les Seychelles.
1971 : Une ordonnance britannique, la British Indian Ocean Territory Immigration Ordinance, limite l’accès aux Chagos.
1971 : Les premières troupes américaines débarquent sur les Chagos.
1973 : Pour faire de la place à la base américaine de Diégo Garcia, les derniers Chagossiens doivent quitter les îles à bord du Nordvaer.
1982 : Un comité permanent dirigé par le ministre des Affaires étrangères d’alors, Jean Claude de l’Estrac, voit le jour afin de faire toute la lumière sur les circonstances ayant mené à l’excision des Chagos en 1965. Un accord est signé entre le gouvernement mauricien et celui du Royaume-Uni pour une compensation financière. Accord refusé par les Chagossiens qui préfèrent opter pour un retour sur leurs terres.
2000 : Première victoire historique devant la Haute cour de Londres par Olivier Bancoult, leader du Groupe Réfugiés Chagos. L’instance juge «illégal» le déplacement des Chagossiens, leur accordant ainsi le droit de retourner sur leur terre natale.
2004 : Revirement de situation lorsque le gouvernement travailliste de Tony Blair annonce que deux décrets royaux, signés par la reine Elizabeth II, annulent le précédent jugement et interdit définitivement le retour des Chagossiens sur leur île.
2006 : Les Chagossiens font appel et la Haute cour de justice juge «illégal» la décision de 2004. Ces derniers retrouvent donc le droit de revenir dans l’archipel, comme décidé en 2000.
2007 : Le gouvernement britannique fait appel, mais se voit débouté par la Cour d’appel.
2008 : Les Law Lords, par une mince majorité, soutiennent que l’ordre d’expulsion de 2004 est légal.
1er avril 2010 : Le Tribunal international du droit de la mer est saisi par les autorités britanniques qui souhaitent construire une zone marine protégée de plus de 500 000 km2 autour des Chagos menaçant un éventuel retour des Chagossiens. En décembre de la même année, Maurice conteste cette décision devant la même instance.
2012 : Les Chagossiens vont devant la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), qui souhaite que les deux parties trouvent un accord amiable. Londres refuse. La CEDH juge la position du Royaume-Uni «insensible et honteuse».
2013 : Olivier Bancoult se tourne vers la Divisional Court pour contester la création du parc marin, mais subit un revers. Il fait appel, mais celui-ci est rejeté.
2015 : Les Chagossiens saisissent de nouveau la Cour suprême pour contester le jugement des Law Lords en 2008, mais leur appel est rejeté en 2016.
2017 : Maurice saisit l’Organisation des Nations unies (ONU) et conteste la séparation des Chagos du territoire mauricien par le Royaume-Uni. Maurice souhaite obtenir un avis consultatif de la Cour internationale de justice. Sir Anerood Jugnauth (SAJ), alors ministre mentor, prononce son discours à l’ONU. La résolution de Maurice est adoptée avec le vote de 94 États membres de Nations Unies.
2019 : La Divisional Court britannique se prononce en faveur du Royaume-Uni et estime que la décision d’interdire aux Chagossiens le droit de retour pour des raisons de sécurité nationale ne peut être annulée par une cour de justice car le gouvernement anglais est souverain. Au même moment, la Cour internationale de justice rend son verdict : «Le Royaume-Uni doit quitter les Chagos dans les plus brefs délais.»
Le 22 mai 2019, 116 pays membres de l’ONU votent en faveur de la résolution mauricienne sur le dossier des Chagos. 56 pays s’abstiennent et 6 votent contre.
2022 : Le Royaume-Uni et Maurice entament les négociations sur la souveraineté des Chagos. Plusieurs séries de pourparlers ont lieu entre le gouvernement mauricien, alors mené par Pravind Jugnauth, et l’État britannique.
2024 : Le 3 octobre, un accord est signé entre Pravind Jugnauth et sir Keir Starmer pour reconnaître officiellement la souveraineté de Maurice sur l’ensemble de l’archipel des Chagos, y compris Diego Garcia. En contrepartie le Royaume-Uni pourra poursuivre l’exploitation de la base militaire de Diego Garcia pendant 99 ans, mais sous la souveraineté de Maurice. De retour au gouvernement, Navin Ramgoolam envoie des contre-propositions au gouvernement britannique.
2025 : Une délégation mauricienne menée par l’Attorney General Gavin Glover se rend à Londres pour discuter des nouveaux points avancés.
Quelques temps plus tard, les Britanniques font une volte-face et décident de consulter l’administration américaine. Donald Trump donne finalement son feu vert fin février. Le 1er avril, l’annonce est faite par le porte-parole du Premier ministre britannique qui a déclaré qu’il revient désormais aux deux pays de finaliser les dernières modalités du deal.
Le 22 mai, l’accord est finalement signé par Navin Ramgoolam et sir Keir Starmer, mettant ainsi fin à 60 ans d’occupation illégale.
Parvèz Dookhy, observateur politique et avocat constitutionnaliste : «Le Royaume-Uni ne peut plus revenir en arrière, mais...»
Par la signature de cet accord, le gouvernement britannique reconnaît officiellement la souveraineté de Maurice sur l’ensemble de l’archipel des Chagos. Est-ce que le litige entre nos deux pays est définitivement réglé ?
C’est pratiquement vers la fin, sauf imprévu, ce qui n’est pas à exclure dans le domaine politique ou de la diplomatie. Le Royaume-Uni ne peut plus revenir en arrière par rapport à la question de la souveraineté mauricienne sur l’ensemble des Chagos. Il ne pourra plus prétendre devant l’ONU ou même la Cour internationale de Justice qu’il a la souveraineté sur les Chagos et que ça n’appartient pas à Maurice. Si le Royaume-Uni ne respecte pas l’accord, il est en violation de ses engagements internationaux et pourrait être traduit devant la Cour internationale de Justice plus aisément pour cette raison. Et il sera considéré formellement comme un «occupant illégal» d’un territoire mauricien. Ceci étant, l’accord n’est pas mis à exécution encore. Il faut pour cela une autre étape. C’est l’étape de la ratification d’un traité international par chacun des pays.
«Le gouvernement a clairement indiqué qu’une fois l’accord signé, il fera l’objet d’un projet de loi au Parlement. Cela laissera le temps aux parlementaires d’en débattre, et s’ils jugent que l’accord est inacceptable, il pourra être rejeté», a déclaré le juge de la Haute cour de justice. Les Britanniques peuvent-ils encore revenir en arrière ?
N’oublions pas l’accord de cogestion sur Tromelin entre Maurice, sous Navin Ramgoolam, et la France de Jacques Chirac à l’époque. L’accord n’a pas été ratifié, il n’a pas été présenté pour une adoption définitive. C’est la ratification, par le Parlement en France, alors qu’il a bien été signé entre la France et Maurice. En l’absence de ratification, l’accord n’est jamais entré en vigueur. Sauf que Maurice a déjà reconnu la souveraineté française en signant l’accord. Là, les Britanniques doivent incorporer en droit interne britannique les termes de l’accord. Le Royaume-Uni est un pays dit dualiste, par opposition aux pays dits monistes, c’est-à-dire que les normes du droit international (les termes d’un accord/traité) ne peuvent acquérir de force juridique qu’en étant incorporés en droit interne par une loi spécifique.
C’est la loi uniquement qui est source de droit en Angleterre et l’accord international ne l’est pas en lui-même. C’est le fameux concept de Sovereignty of Parliament si cher à Albert Venn Dicey, grand théoricien de la Common Law. Par conséquent, l’accord de rétrocession doit franchir cette étape. Keir Starmer a intérêt à aller vite. Car la mayonnaise de l’opposition monte en Grande-Bretagne. Surtout, il y a la question du montant du bail qui apparaît, au vu des Anglais, comme énorme. Si ce n’est pas voté sous Starmer, il y a peu de chances que ce soit fait après. Les différents conservateurs n’ont jamais voulu donner une suite à l’avis de la Cour internationale. Keir Starmer, étant un ancien DPP en Grande-Bretagne, est très attaché à l’autorité des décisions de justice. C’est pourquoi il en fait une affaire personnelle.
Maintenant que la souveraineté de Maurice a été reconnue et l’accord signé, quels sont les défis qui nous attendent ?
Maurice doit procéder à un développement durable des différentes îles et bancs de sable des Chagos. Nous devons préserver l’environnement et l’écosystème, et exploiter durablement l’élargissement de notre Zone économique exclusive. En même temps, nous pourrons permettre le retour symbolique des Chagossiens. Nous pouvons aussi envisager le développement touristique. Avec les Chagos, on peut devenir comme les Maldives. Le tourisme, c’est notre ressource à défaut du pétrole. Quant aux Mauriciens dans l’ensemble, j’ai envie de leur dire de surveiller l’Inde. Pas question qu’elle tente d’avoir une autre structure militaire sur une des îles des Chagos. C’est triste que Maurice ait officiellement ou officieusement aujourd’hui deux bases militaires sur ses territoires !
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