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Ebanez Music fête ses 18 ans

Aanand Nithoo, le directeur : «I had a dream»

25 octobre 2025

L'école de musique avait remporté en mai le concours international, Battle of Bands et a eu l'occasion de côtoyer le légendaire directeur musical indien, Anu Malik.

Cette année, Ebanez Music, l’une des écoles de musique les plus emblématiques de Maurice, fête ses 18 ans. Depuis sa création, l’école a formé des centaines d’élèves, nourri des talents locaux et contribué à faire vibrer la scène musicale mauricienne, tant sur la scène locale qu’internationale. Aanand Nithoo, le directeur, nous raconte le parcours de l’école, ses défis, ses succès et sa vision pour l’avenir de la musique à Maurice.

Comment est né Ebanez Music ?

«J’avais une vision, un rêve… La musique a toujours été une passion, une partie intégrante de ma vie, même si je ne travaillais pas encore dans ce domaine. Ancien employé de la fonction publique, ce n’est qu’après avoir quitté ce secteur que je me suis décidé à me lancer dans la musique. Mes voyages professionnels m’ont permis de visiter plusieurs écoles de musique à l’étranger. Débutant dans ce domaine, j’ai moi-même suivi des cours. En observant et en apprenant aux côtés de collégiens, j’ai vite compris qu’il existait un vrai manque de structures musicales adaptées à Maurice. C’est ainsi qu’en 2007, j’ai fondé Ebanez Music… au rez-de-chaussée de ma maison familiale. À l’époque, nous avions ouvert avec seulement deux élèves ; aujourd’hui, l’école compte 150 élèves.»

Comment définiriez-vous Ebanez Music ?

«Ebanez Music est une école de musique basée à Quatre Bornes. Nous accueillons des enfants et des adolescents, de 5 à 18 ans, qui partagent une passion commune pour la musique. Actuellement, nous proposons des cours de musique classique ainsi que des formations instrumentales en piano, violon et guitare.»

Qu’est-ce qui distingue Ebanez Music des autres écoles de musique ?

«Nous ne faisons jamais de compromis sur la qualité. Plutôt que d’avoir des classes bondées, nous préférons travailler avec de petits groupes afin de pouvoir accorder du temps et de l’attention à chaque élève. La discipline est également au cœur de notre pédagogie. Étant moi-même un ancien membre de la force policière, je suis quelqu’un de naturellement discipliné et organisé, et je tiens à transmettre ces valeurs à nos élèves. Ebanez Music se distingue aussi par sa diversité. Nous faisons partie des rares formations à compter des musiciennes dans nos rangs, comme Rachhnaa Nithoo, qui pratique le clavier et le mélodica, et Ashnee Soobul, qui manie aussi bien la basse que le violon.»

Comment avez-vous célébré cet anniversaire symbolique ?

«Pour fêter nos 18 ans d’existence, nous avons voulu offrir un nouveau souffle à notre école. Dès le début de l’année, nous avons entrepris la rénovation du bâtiment qui nous accueille : une ancienne maison que nous avions déjà reconvertie, mais à laquelle nous avons donné cette fois une touche plus professionnelle et conviviale, avec des espaces mieux adaptés à l’apprentissage. Le 23 septembre, nous avons ouvert nos portes à nos fidèles partenaires et clients pour leur faire découvrir ces nouveaux espaces, lors d’une journée spéciale placée sous le signe du partage. Et, bien sûr, nous avons organisé notre Student Concert, un rendez-vous annuel que nous avons voulu encore plus marquant à l’occasion de nos 18 ans.»

18 ans, ça rappelle des souvenirs. Quels événements vous ont le plus marqué ?

«Notre victoire au Battle of Bands International à Mumbai, en mai dernier, restera gravée à jamais. Quatre de nos membres ont représenté l’école face à 12 équipes venues de différents pays… et ils sont sortis vainqueurs ! Nous sommes également très fiers d’avoir composé le séga Nu pei, so couler pour la Fête nationale. Ebanez Music a également marqué sa présence sur différentes scènes, à Maurice comme à l’étranger : participation à plusieurs shows en Inde et accompagnement de Lucky Ali lors de son concert à Maurice. Nous avons aussi eu le privilège d’enregistrer aux côtés de grandes voix de la musique indienne, comme Alka Yagnik et Udit Narayan.»

**Il n’y a pas eu que de bons souvenirs, je présume… **

«Oui, ces 18 ans n’ont pas été exempts de difficultés. Nous avons connu des périodes compliquées, mais à chaque fois que nous sommes tombés, nous avons réussi à nous relever. Une des étapes les plus douloureuses a eu lieu en 2015, lorsque j’ai eu un problème de santé. J’ai dû me faire soigner à l’étranger, et à mon retour, j’ai été contraint de freiner mes activités professionnelles. Ce fut un moment très difficile, à la fois sur le plan financier et personnel. Heureusement, mes enfants, eux aussi passionnés de musique et formés à Ebanez Music, m’ont proposé de faire un premier concert au Serge Constantin auditorium. C’est ainsi qu’est né le trio d’Ebanez Music composé de Kalyaan Koomar Nithoo, Rachhnaa Nithoo et Ashnee Soobul.»

Quels sont vos projets pour l’avenir ? Comment voyez-vous Ebanez Music dans 18 ans ?

«Dans 18 ans, j’aimerais, pourquoi pas, ouvrir une nouvelle branche dans une autre région de l’île. Je souhaite également développer davantage de collaborations internationales, afin d’offrir à nos élèves des expériences musicales enrichissantes. Et, bien sûr, je rêve que l’école obtienne encore plus de reconnaissances et de récompenses internationales.»

Votre mot de la fin

«Je tiens à remercier chaleureusement mes clients et partenaires, qui m’ont toujours soutenu, ainsi que la presse pour la couverture qu’elle nous a accordée au fil des années. Je souhaite également encourager tous les jeunes à s’intéresser à la musique, car elle peut vraiment transformer la vie.»

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