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Free Pre-Primary Education Scheme

Entre soulagement et confusion

8 novembre 2025

La CTSP a réuni plusieurs éducatrices du secteur pré-primaire pour discuter de l’après 2026.

Malgré la bonne nouvelle, le combat se poursuit. Si les enseignantes du pré-primaire poussent depuis ce vendredi un ouf de soulagement, elles restent néanmoins inquiètes quant à ce que leur réserve le gouvernement à l’avenir. Le ministre de l’Éducation, Mahend Gungapersad, a annoncé ce vendredi 7 novembre que le Free Pre-Primary Education Scheme serait finalement maintenu jusqu’à décembre 2026. Cette décision, avalisée par le Conseil des ministres, a été prise à la suite du comité interministériel, composé notamment d’Ajay Gunness, Ashok Subron, Anne Navarre-Marie et Kaviraj Sukon.

La formule du Grant-in-Aid, mise en place par l’ancien régime, a permis à de nombreuses familles d’avoir accès à une éducation pré-primaire gratuite. Le gel de cette mesure avait suscité colère et inquiétude, non seulement chez les enseignantes mais aussi parmi les parents concernés.

Cependant, cette annonce ne met pas fin aux incertitudes. Ce samedi 8 novembre, plusieurs enseignantes du pré-primaire se sont réunies au Jardin de la Compagnie à Port-Louis, autour d’une initiative signée la CTSP, afin d’exprimer ouvertement leurs craintes mais aussi leurs attentes. En effet, même si l’annonce du gouvernement apporte un certain répit, elle ne règle rien sur le fond, car il ne s’agit que d’une mesure temporaire.

C’est ce qu’a souligné Jane Raggoo, secrétaire générale de la CTSP et négociatrice principale pour le secteur pré-primaire : «Le combat continue malgré la gratuité du préscolaire maintenue jusqu’en 2026. Que va-t-il se passer après ? Nous ne savons pas. Nous devons tous ensemble prendre une décision.» Pour sa part, Reaz Chuttoo estime que le flou persiste quant à ce qui se passera en 2027 : «Nous avons eu une accalmie pour un an, mais la lutte continue.»

La CTSP a annoncé la préparation d’un rapport détaillé sur la situation des écoles pré-primaires, qu’elle compte soumettre au gouvernement d’ici deux mois. Ce document, explique Jane Raggoo, visera à dresser un état des lieux complet du secteur et à mettre en lumière les difficultés rencontrées par les éducatrices.

En attendant, du côté du gouvernement, de nouvelles consultations sont prévues afin de définir les ajustements éventuels qui devraient entrer en vigueur à partir du 1er janvier 2027. Le ministre de l’Éducation a assuré qu’il y aura suffisamment de temps pour entendre toutes les parties concernées avant toute décision finale.

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