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8 mars 2016 15:46
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Il ne sait plus de quoi demain sera fait. En l’espace de quelques heures, la vie d’Akshay a basculé. Le 4 mars, son père Anil, un habitant de Grand-Baie âgé de 54 ans, est décédé à l’hôpital SSRN. Il y avait été admis la veille suite à un accident de la route. Selon ses proches, la victime se trouvait en bordure de route dans cette localité pour admirer les kanwars des pèlerins convergeant vers Grand-Bassin en vue de la fête Maha Shivarathree. Àce moment-là, il aurait été percuté par une voiture et se serait blessée à la tête. «On nous a informés de son accident. Une ambulance l’a transporté à l’hôpital. Mon père n’avait qu’une petite blessure à la tête. Il m’a même demandé de lui donner un bain, ce que j’ai fait, et je suis parti après. Il allait plutôt bien. Mais aux petites heures du matin, on apprenait sa mort. On ne comprend pas comment il est mort d’un œdème pulmonaire», lâche Akshay.
Ce dernier vivait seul avec son père depuis le décès de sa mère, morte d’une maladie il y a six ans. «Je me retrouve seul du jour au lendemain. Je ne sais pas si je vais survivre à la solitude», confie Akshay, sous le regard de sa sœur Anjeli, 23 ans, qui, elle, est mariée. «On se retrouve tous deux orphelins. Mais on va se soutenir mutuellement.»
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Il y a grande foule au domicile des Parmessur, à Caroline. Nous sommes le jeudi 3 mars. Proches, amis et voisins sont venus en grand nombre pour rendre un dernier hommage à Amit, affectueusement appelé Akshay par les siens. Ce jeune homme de 22 ans, valet de chambre à l’hôtel Lux* de Belle-Mare, a succombé à ses multiples blessures. Il se rendait à Grand-Bassin avec son jeune frère et cinq autres pèlerins lorsqu’il a été renversé par un camion. L’accident s’est produit vers 5h10. Amit a rendu l’âme peu de temps après.
Selon la police, le chauffeur du camion, un habitant de Providence âgé de 49 ans, doublait un autre véhicule lorsque le drame s’est produit. Il a été arrêté avant de comparaître en cour sous une charge provisoire d’homicide involontaire. Il a ensuite été placé en détention.
Kaviraj, 48 ans, le père d’Amit, a été informé de l’accident quelques minutes après les faits. Son épouse Kavita, 42 ans, et lui sont toujours sous le choc. «J’ai failli perdre mes deux fils dans cet accident. Mon cadet Akilesh, 18 ans, a été grièvement blessé au pied. À l’heure où je vous parle, il est au bloc opératoire. Tout le village prie pour lui et les autres jeunes blessés», explique Kaviraj. Les victimes, qui fréquentent tous le Nageswar Mandirde leur localité, avaient quitté le village de Caroline la veille du drame.
Comme tous les jeunes de son âge, Amit avait des projets plein la tête. Il souhaitait gravir les échelons sur le plan professionnel. Il caressait aussi le rêve de partir à l’étranger pour se perfectionner. Avec ses économies, Amit, qui avait déjà obtenu une portion de terre en héritage, voulait également s’acheter un autre terrain pour y construire sa maison. Désormais, l’avenir s’annonce difficile pour les siens en son absence.
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Le temps s’est arrêté au domicile des Khurwolah à Camp Chapelon en ce début d’après-midi de mercredi. La boutique familiale est toujours fermée. Salim, 47 ans, et son épouse Yasmeen peinent toujours à se relever depuis le décès tragique de leur fils Amir. Ce jeune homme de 20 ans a succombé à ses multiples blessures suite à un accident de la route.
Les faits se sont produits le samedi 27 février. Ce jour-là, vers 19h30, la moto que pilotait Amir s’est retrouvée sur l’asphalte après avoir heurté l’arrière d’un autobus le long de la rue Brabant à Port-Louis. Blessé, le jeune homme a été transporté à l’hôpital Jeetoo où il a rendu l’âme vers 22h10. Ses funérailles ont eu lieu le lendemain après-midi. Sa dépouille a d’abord été conduite à la mosquée Noor-E-Mohammadde Pailles pour les rites funéraires. Il a ensuite été inhumé au cimetière de la localité.
Depuis sa disparition tragique, sa famille vit un véritable calvaire. «Sa mort nous affecte terriblement. Amir nous manque beaucoup. Il a connu une fin atroce. Il a eu une fracture du crâne et les poumons remplis de sang», se lamente Salim. Tout laisse croire que son fils, store helperd’une compagnie de construction, était sorti ce soir-là pour aller faire le plein d’essence sur la moto qu’il avait reçue en cadeau pour ses 18 ans.
Yasmeen, elle, est en larmes à chaque fois qu’elle pense ou évoque son fils. Mais elle s’accroche aux derniers moments passés avec lui : «Nous étions très proches ces derniers jours. Nous sommes sortis en famille à plusieurs reprises à sa demande et on devait aller camper ce week-end.»
Amir avait des projets qui lui tenaient à cœur. Il projetait de contracter un emprunt pour commencer la construction de sa maison, mais aussi de présenter sa petite amie à sa famille. Le destin en a décidé autrement.
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