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11 janvier 2015 01:46
Deepa, enceinte de trois mois, devra élever seule ses enfants après le décès de son mari.
Assise dans sa petite maison en tôle, elle ne peut contenir ses émotions. La tristesse se lit sur le visage de Deepa Laseringue. Cette habitante de Camp Créole, Albion, âgée de 24 ans, est enceinte de trois mois et se retrouve, du jour au lendemain, seule à élever sa fille de 4 ans. Son époux, Rajesh, lui âgé de 32 ans, a perdu la vie dans un accident de la route dans la matinée du dimanche 4 janvier. Il était à vélo à hauteur de Simonet Lane, Albion, lorsque l’irréparable s’est produit. Transporté d’urgence à l’hôpital Jeetoo, il a malheureusement rendu l’âme en cours de route. Le rapport d’autopsie indique que son décès est dû à une fracture du crâne.
Depuis cette tragédie, Deepa, bonne à tout faire, a du mal à envisager l’avenir sans celui qu’elle chérissait tant. «Il était sorti voir un ami à Canot et devait, en même temps, acheter quelque chose à manger. Mais il tardait à rentrer. Je suis donc allée voir s’il se trouvait près de la boutique. Il n’y était pas. Mais à ce moment-là, j’ai vu des gens qui couraient dans la rue et qui disaient que quelqu’un qui était à bicyclette avait eu un accident. J’ai couru pour voir s’il s’agissait de Rajesh. Je n’ai rien pu faire lorsque je suis arrivée sur le lieu de l’accident. Il avait été placé dans un véhicule et je l’ai suivi. Une fois à l’hôpital, j’ai appris son décès», raconte Deepa, les larmes aux yeux.
Cette dernière et son époux, mariés depuis 2008, avaient tout plein de projets pour 2015, dont l’achèvement des travaux de construction de leur maison. «Il (Rajesh) travaillait comme opérateur dans un parc à Saint-Martin et économisait sou par sou pour la construction de la maison. D’ailleurs, il ne reste que le crépissage pour la terminer. Nous avions prévu de nous installer dans la nouvelle maison vers juillet, d’autant que je devrais accoucher de notre deuxième enfant durant cette période. On vit dans une unique pièce en tôle depuis notre mariage et il voulait que notre condition de vie change pour le mieux», confie-t-elle d’une voix brisée par le chagrin.
Rakesh, le jumeau de la victime, est, lui, très révolté depuis la mort de son frère. Il pointe du doigt l’état de la route. «Avant les élections, les autorités ont réasphalté la route sur laquelle mon frère a eu son accident. Mais les travaux ont été mal faits, il y a des bosses partout. À mon avis, c’est ce qui a fait que mon frère a dérapé», avance-t-il.
Rajesh Laseringue devait fêter ses 33 ans le 26 août. Hélas, il s’en est allé, laissant derrière lui une fillette de 4 ans, mais aussi une femme enceinte. «Il voulait par-dessus tout avoir un fils», confie cette dernière. Malheureusement, il ne verra pas naître cet enfant tant attendu.
Danielle Potiron est écrasée de douleur depuis la disparition tragique de son mari.
La journée du jeudi 8 janvier avait commencé de façon tout à fait ordinaire. Clency Potiron s’était réveillé à 4h30, avait préparé son petit déjeuner et fait un peu de ménage. Par la suite, il avait enfourché sa motocyclette. Direction la capitale, plus précisément à la municipalité, où il travaillait comme éboueur depuis de nombreuses années. Mais il a été fauché en cours de route.
Le deux-roues de Clency Potiron, 47 ans, a dérapé à hauteur de Terrasson. L’impact a été tel que le père de famille – il a deux enfants âgés de 17 et 10 ans – est mort sur le coup.
Danielle, son épouse, garde de lui le souvenir d’un bosseur. Clency Potiron, qui travaillait également dans le commerce du poulet afin de joindre les deux bouts, «était très débrouillard», dit-elle : «J’ai perdu ma main droite. La vie ne sera plus la même. Hier (samedi 10 janvier), on avait prévu de se rendre ensemble à Port-Louis pour acheter les matériels scolaires. Mais voilà, il est parti.»
La victime était membre de la Mauritius Scuba Diving Association.
Il était promis à un bel avenir, selon ses proches. Stéphane José, un plongeur de 23 ans, a perdu la vie suite à un accident de la route. C’était le jeudi 8 janvier, vers 8h50, sur la route côtière de Palmar, en direction de Trou-d’Eau-Douce.
À en croire la police, la moto que pilotait Stéphane José a dérapé avant d’heurter un 4x4 qui venait en sens inverse. Celui-ci a, à son tour, percuté une mobylette. Le jeune homme a été conduit à l’hôpital de Flacq où il est décédé. Selon le rapport d’autopsie, cet habitant de Poste-Lafayette a rendu l’âme suite à ses multiples blessures.
Après ce drame, la police a procédé à l’arrestation du conducteur du 4x4. Ce dernier, un habitant de Triolet, a été soumis à un alcotest qui s’est révélé négatif. Il a toutefois comparu en cour où il fait l’objet d’une charge provisoire d’homicide involontaire. Il a retrouvé la liberté après avoir fourni une caution.
Le jour fatidique, Stéphane José se rendait à l’hôtel Le Tropical, à Trou-d’Eau-Douce, en vue de rejoindre des clients. Sa disparition tragique plonge sa famille, mais aussi tous ceux qui l’ont côtoyé, dans une profonde tristesse. «Il travaillait pour moi depuis quatre ans, explique Ben Cadet, directeur de Dive Passion. C’était un jeune homme exemplaire. C’était un excellent plongeur. Il était d’ailleurs membre de la Mauritius Scuba Diving Association. Il va nous manquer.»
Le jeune homme se rendait chez sa belle-mère lorsque l’irréparable s’est produit.
Il a été fauché alors qu’il était en route pour Cap-Malheureux, chez sa belle-mère, où il devait rejoindre sa compagne Nadia Manique, âgée de 26 ans. Jonathan Matadeen, un charpentier habitant Grand-Gaube, a connu une fin tragique. Le mercredi 7 janvier, vers 19 heures, il pilotait une motocyclette sur la route principale de Péreybère, à bord duquel se trouvait également un ami, lorsqu’il a heurté une voiture venant en sens inverse et conduite par une septuagénaire qui aurait subitement tourné à droite.
Il a été conduit à l’hôpital de Pamplemousses où il a rendu l’âme. Son ami y a, lui, été admis pour recevoir les soins nécessaires. Quant à la conductrice de la voiture, une habitante de Vacoas, elle a été admise dans une clinique privée.
Jonathan Matadeen, qui allait fêter ses 23 ans le 18 février, avait des projets de couple pour 2015. «Nous devions nous marier cette année. C’était une de nos priorités», confie Nadia Manique.
C’est par le biais d’un ami de la victime qu’elle a appris la triste nouvelle. «Il (Jonathan) revenait de la plage de Péreybère où il se trouvait avec des amis. Ne le voyant pas rentrer, je l’ai appelé sur son portable, mais il ne décrochait pas. J’ai alors téléphoné à un de ses amis qui m’a dit qu’il avait eu un accident, qu’il était blessé et qu’il se trouvait à l’hôpital. C’est là-bas que j’ai appris que Jonathan est mort», raconte Nadia.
Son seul réconfort, ce sont les souvenirs laissés par celui dont elle a partagé la vie pendant trois ans.
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