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Accusé d’arnaque à travers un système de Ponzi : le présumé escroc Mohammad Fakim Masse écroué

9 août 2022

Ce dernier se serait présenté à elle en tant que propriétaire de Capital One, une coopérative qu’il dirigerait en compagnie de son épouse Dina et comptant quelques employés : Vishal, Head Mentor, Viraj, mentor, Shabina et son fils Shabir, trésoriers, et Fardeen, chauffeur. Mohammad Fakim Masse lui aurait proposé deux plans d’investissement. Dans le premier, une personne était censée investir Rs 4 500 pour obtenir Rs 24 000 après 21 jours. Dans le second, la personne était censée investir Rs 10 000 pour obtenir Rs 60 000 après 32 jours. La jeune femme souligne que Mohammad Fakim Masse lui aurait présenté plusieurs brochures et des formulaires dont un comportant le logo du gouvernement qui lui donne l’autorisation d’opérer une coopérative.

 

Deux jours plus tard, elle explique s’être rendue chez la dénommée Shabina. Sur place, elle aurait rencontré le présumé escroc et lui aurait remis la somme de Rs 4 500. Par la suite, Vishal, qui occuperait le poste de Head Mentor au sein de la coopérative, lui aurait fait remplir un formulaire d’adhésion.

 

Le 7 février 2021, l’habitante de Petite Julie se serait à nouveau rendue à Vallée-des-Prêtres pour récupérer ses Rs 24 000, comme convenu. Mais la dénommée Shabina lui aurait fait comprendre que les membres qui ont adhéré avant elle seraient rémunérés en premier. Trois jours plus tard, la jeune femme aurait remis Rs 2 400 de plus à cette dernière et aurait, par la suite, reçu un message sur son portable, l’invitant à une rencontre dans un restaurant, à Bagatelle, le 14 février. La trentenaire a expliqué à la police qu’elle aurait remis la somme de Rs 30 000 à la dénommée Shabina ce jour-là, tout en précisant n’avoir jamais eu de reçu pour les sommes investies.

 

Elle confie s’être, par la suite, rendue à plusieurs reprises à Vallée-des-Prêtres pour récupérer son argent avec Mohammad Fakim Masse. Mais ce dernier, dit-elle, trouvait toujours des prétextes pour ne pas lui remettre de l’argent. Le 13 mai 2021, Mohammad Fakim Masse aurait cette foisproféré de graves menaces à son encontre. «To pa pe konpran ? Taler mo bann bouncer anlev twa», lui aurait-il lancé.

 

Ce n’est que plus tard qu’elle a su que Capital One n’était pas enregistrée comme une coopérative. Ayant eu vent de la plainte de la jeune femme, Mohammad Fakim Masse s’est rendu à la police le 28 juillet en compagnie de son avocat. Sur place, il s’est présenté comme le directeur d’Azaree Car Rental et a nié les allégations d’escroquerie portées contre lui. Cependant, l’habitante de Petite-Julie l’a formellement identifié lors d’une parade. Mohammad Fakim Masse est détenu au poste de police de Terre-Rouge.

 

En épluchant des dossiers, les enquêteurs sont tombés sur une affaire similaire, dans laquelle une habitante de Plaine-des-Roches, âgée de 42 ans, accuse Fakim Azaree de l’avoir dupée à travers un système de Ponzi. Elle avait porté plainte à la police le 25 mai 2021. Elle explique qu’elle était également présente à la fameuse rencontre qui aurait eu lieu dans un restaurant, à Bagatelle, le 14 février 2021. La quadragénaire aurait, pour sa part, remis un total de Rs 162 000 au présumé escroc. Sauf qu’elle assure n’avoir jamais récupéré son investissement malgré ses nombreux appels téléphoniques restés dans réponse. La dénommée Shabina serait également restée injoignable après la période de confinement.

 

Des limiers de la CID de Piton ont interrogé Mohammad Fakim Masse sur cette affaire, alors qu’il était déjà en détention. Une source policière indique qu’il a fait valoir son droit au silence. Toutefois, la deuxième présumée victime l’a également formellement identifié lors d’une parade organisée par les limiers de la CID de Piton. Les enquêteurs sont d’avis que l’habitant de Nouvelle-Découverte aurait fait d’autres victimes à travers le pays. La police les invite à venir de l’avant pour porter plainte.

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