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Décès mystérieux : Les proches de Jean-Claude Abdool s’interrogent

14 juillet 2016

Fabienne Félicité est anéantie depuis le décès de son fils

En apprenant l’hospitalisation de son fils, Fabienne Félicité, 61 ans, n’avait pas mesuré la gravité de l’état de santé de ce dernier. «On m’a appris cette nouvelle par téléphone. Si je savais que je n’allais pas le revoir en vie, j’aurais fait le déplacement pour être à son chevet», confie Fabienne Félicité en larmes. Cette habitante de Pointe-Canon à Rodrigues est une mère meurtrie. Le 24 juin, elle apprenait que son fils Jean-Claude Abdool, qui avait posé ses valises à Maurice à l’âge de 16 ans afin d’y construire un avenir, avait été hospitalisé.

 

Ce dernier avait été retrouvé inerte sur l’asphalte à Riche-Terre. Des habitants de cette localité l’avait ramené chez lui avant d’avertir son jeune frère, un dénommé Jean Yode Abdool. «Un de ses amis m’a appelé pour me dire que mon frère était malade. Je me suis rendu chez lui et il allait mal. Je l’ai transporté à l’hôpital. Il ne reconnaissait plus personne et ne savait pas non plus ce qui lui était arrivé quelques heures plus tôt. Il avait pour ainsi dire perdu la mémoire»,témoigne ce  dernier tristement.

 

Mais malgré les soins qui lui ont été prodigués, Jean-Claude Abdool a rendu l’âme le mardi 5 juillet sur son lit d’hôpital. Pour Jean Yode Abdool, son frère aurait été battu par un habitant de la localité dans la nuit du 23 au 24 juin. C’est ce qui, selon lui, aurait conduit son frère à la tombe. «Il y a des témoins. Mais ils ont peur de témoigner. Ma famille veut que justice soit rendue à mon frère. Nous demandons aux habitants de Riche-Terre de dénoncer cet agresseur car à l’avenir, il peut s’en prendre à une autre personne»,dit-il haut et fort.

 

Accablée, Fabienne Félicité a appris la mort de son fils par le biais d’un appel. Une nouvelle qui a eu l’effet d’une bombe pour cette mère qui vient d’enterrer son enfant. «Mon fils n’a jamais fait de mal à personne. Il ne méritait pas de mourir ainsi. Il a six enfants et était divorcé. Un seul de ses enfants a pu assister à ses obsèques. Les autres sont à Rodrigues», murmure-t-elle, le cœur lourd de chagrin. Le 3 août, Jean-Claude Abdool aurait fêté ses 42 ans. Hélas, la vie en a décidé autrement.

 

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