Il meurt après six jours aux soins intensifs : une histoire de vol à l’origine du meurtre de Mazaheer Mohamedally

3 mars 2022 16:43

«Mo pa kone ki sannla finn bat mwa.» Ce sont là les seules paroles que Mazaheer Mohamedally a pu dire à la police avant de sombrer dans le coma à l’hôpital Jeetoo. Six jours plus tard, cet homme de 44 ans a succombé à des «cranio cerebral injuries». L’habitant de Camp-Chapelon avait été agressé le 14 février pour une histoire de vol de fils électriques à son domicile. La police a déjà arrêté l’agresseur présumé, un certain Nadim Murthen, qui habite la même localité.

Ce maçon de 37 ans est déjà passé aux aveux. Il a expliqué aux limiers de la Major Crime Investigation Team qu’il a lancé des morceaux de brique sur Mazaheer Mohamedally lors d’une altercation avec lui à son domicile. Le suspect a déjà comparu en cour sous une accusation provisoire de «murder».

Les proches de Mazaheer Mohamudally n’ont pas souhaité faire de commentaires, sachant que ce dernier n’était pas un enfant de chœur non plus car il a eu des démêlés avec la justice à plusieurs reprises dans le passé – il était notamment fiché comme récidiviste notoire au poste de police de Floréal. L’un d’eux explique cependant que le quadragénaire s’était rendu au domicile de Nadim Murthen pour avoir une explication avec lui. Il le soupçonnait d’avoir volé des fils électriques dans la maison qu’il occupait depuis peu à Camp-Chapelon.

La discussion aurait dégénéré et le maçon l’a agressé. Grièvement blessé à la tête, Mazaheer Mohamudally a été transporté à l’hôpital où il a aussi été testé positif à la Covid-19 avant son admission aux soins intensifs. Après avoir reçu les premiers soins, il a été incapable de consigner une déposition. Il a juste eu le temps de balancer qu’il ne savait pas qui l’avait agressé. Peu après, il a sombré dans le coma. Il a alors été admis à la High Intensive Care Unit de l’établissement hospitalier.

Les proches de Mazaheer Mohamudally ont tous pensé qu’il allait s’en tirer. Hélas, il est mort le dimanche 20 février. La Al Ihsaan Funeral Services Team a organisé ses funérailles au cimetière Bigara dans la soirée. L’enquête policière suit son cours. La MCIT est persuadée que Nadim Murthen n’a pas agi seul.