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Par Elodie Dalloo
30 avril 2018 01:36
Cela fait une semaine déjà qu’il a quitté ce monde mais ses parents sont toujours aussi dévastés. Et jusqu’à présent, ils n’ont pas de réponses à leurs questions ; rendant leur deuil encore plus douloureux qu’il ne l’est déjà.
Le petit Namish Kumar Bundhooa aurait-il été victime de négligence médicale à l’hôpital Victoria, Candos, après avoir été renversé par une voiture, le dimanche 22 avril ? C’est ce que veulent découvrir Rakesh et Sounayna Bundhooa. Ils ont d’ailleurs déjà porté plainte au Police Post de l’établissement hospitalier dans la journée du jeudi 26 avril afin qu’une enquête soit initiée. Si les cadres de l’hôpital se sont abstenus de tout commentaire, le ministère de la Santé assure qu’une enquête interne est en cours afin de déterminer s’il y a bel et bien eu négligence.
Le 22 avril restera une date à jamais gravée dans la mémoire de Rakesh et Sounayna Bundhooa. Car c’est à cette date qu’ils ont fait leurs adieux forcés à leur benjamin, victime d’un accident de la route. L’autopsie a attribué le décès du garçonnet au choc de ses multiples blessures. Mais certains détails restent flous pour le couple. «Après avoir effectué une radiographie sur notre fils lorsqu’il était encore en vie, les médecins nous avaient assuré qu’il n’y avait aucune fracture. Mais l’officier de police, ayant assisté à l’autopsie de notre fils, nous a dit qu’il avait plusieurs côtes cassées et que c’est de cette manière qu’il avait eu le poumon et d’autres organes perforés. Il est clair que personne ne pourra me rendre mon fils mais j’espère connaître les circonstances exactes de sa mort afin de pouvoir faire mon deuil. Je me demande tous les jours si mon enfant aurait pu être sauvé», confie la mère de famille.
Si le dimanche 22 avril, leur journée avait bien démarré au son des éclats de rire et des pas précipités de leurs deux enfants – Namish, 4 ans, et sa sœur aînée Paree, 11 ans – qui s’amusaient dans la maison, c’est dans l’après-midi qu’elle avait pris une autre tournure.
Vers 16 heures, un bruit sourd devait pousser le couple à sortir de la maison. Namish avait été percuté par la voiture d’un voisin en face de son domicile à l’avenue Choisy, Poste-de-Flacq. «Les enfants jouaient au badminton dans la cour. C’est en allant récupérer le volant devant la porte qu’il a été renversé», raconte Sounayna, d’une voix lourde d’émotion. «Le passager de la voiture l’a ensuite pris dans ses bras et l’a confié à mon époux. Mon beau-frère nous a ensuite conduits à l’hôpital Victoria.»
Selon le couple Bundhooa, son fils Namish ne semblait avoir que des égratignures. «Nous pensions que les médecins allaient lui prescrire des antibiotiques et qu’il s’en remettrait. Mais Namish nous disait qu’il souffrait atrocement du ventre. Nous avons donc demandé aux infirmiers de lui faire une radiographie. Lorsque les résultats sont arrivés, ils nous ont assuré qu’il n’y avait aucune fracture. J’étais vraiment soulagée», se souvient Sounayna. Elle avait même serré Namish dans ses bras, lui promettant qu’il rentrerait bientôt à la maison. Mais en route pour récupérer des affaires pour son fils, elle a vite dû faire demi-tour car l’état de santé de Namish s’était détérioré et les médecins l’avaient préparé à passer un scanner.
Entre-temps, le garçonnet avait été transféré aux soins intensifs. Sa mère raconte : «J’avais laissé mon fils à peine trente minutes et lorsque je l’avais retrouvé, il saignait de la bouche et de l’oreille. «Papa pa plore, mama mo kontan twa», ce sont les derniers mots qu’il a prononcés. «Je ne comprends pas ce qui a pu se passer. Y a-t-il eu négligence ? Si c’est le cas, les responsables doivent payer pour qu’une autre famille ne subisse pas le même sort.» Durant les trente plus longues minutes de sa vie, elle a patienté ; jusqu’à ce que les médecins viennent lui annoncer le décès de son petit chéri, aux alentours de 18 heures. Les obsèques du garçonnet ont eu lieu le lundi 23 avril.
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