William Shewdeen se noie dans une rivière | Sa femme Monique, témoin de la scène : «Comment vivre avec ce cauchemar ?»

23 février 2016 02:31

Ils partageaient la même passion. Et une fois par semaine, William Shewdeen et sa femme Monique allaient pêcher ensemble aux abords du lac de Dagotière, localité où ils habitent. Mais leur sortie a viré au drame. En tentant de récupérer sa canne à pêche tombée à l’eau, William Shewdeen s’est retrouvé en difficulté et s’est noyé, sous le regard de sa femme qui a tout fait pour lui venir en aide. 

Accablée, Monique, une habitante d’Upper Dagotière, âgée de 66 ans, revient sur ce terrible dimanche du 14 février, jour de la Saint-Valentin, où elle a perdu celui aux côtés duquel elle avait passé 20 ans de sa vie. «Il m’avait offert une fleur quelques minutes avant qu’on parte pêcher. Nous avons quitté la maison vers 13 heures. Tout se passait bien au lac jusqu’au moment où sa canne est tombée à l’eau. J’avais la mienne et il y en avait une troisième pour nous dépanner en cas de pépin. Je lui ai demandé de se servir de celle-là. Mais il a refusé et a tenu à récupérer la canne qui était tombée», explique Monique Shewdeen, les larmes aux yeux.

Faisant fi des conseils de sa femme, cet électricien de 57 ans, employé de la société Avipro, s’est jeté à l’eau après avoir demandé à son épouse de prier pour lui. «Linn dir mwa fer laprier, confie-t-elle. Il a pu attraper sa canne à pêche mais alors qu’il nageait pour revenir à terre, il s’est retrouvé en difficulté. Peut-être qu’il était fatigué. Je l’ai vu disparaître sous l’eau, puis remonter à la surface avant de disparaître à nouveau. J’ai couru chez des habitants des environs pour chercher de l’aide. Ils ont téléphoné à la police. Mais il était trop tard. Comment vais-je vivre avec ce cauchemar toute ma vie ?»

Mandés sur place, des éléments du Groupe d’interventionde la police mauricienne ont repêché le corps sans vie de William Shewdeen. La dépouille a été transportée à l’hôpital où l’autopsie a confirmé la noyade. L’homme était père d’un unique fils et, selon sa femme, il était très apprécié dans la petite localité d’Upper Dagotière. Outre la pêche, il avait comme passe-temps le jardinage et le bricolage.