Football : en attendant le miracle mauricien

«Dan 4 an ou pou truv mirak». C’est ce que prévoit le ministre de la Jeunesse et des Sports, Deven Nagalingum, concernant l’avenir du football mauricien. Il a présenté un plan ambitieux visant à restructurer cette discipline à Maurice. De la formation des jeunes à la création d’une ligue professionnelle, en passant par la modernisation des infrastructures et le développement du football féminin, l’île espère retrouver la passion et le niveau d’antan.

Le ministre Nagalingum a souligné que la relance du football local nécessite une étroite collaboration entre le ministère de la Jeunesse et des Sports et la MFA. Malgré les désaccords existants, il est important de trouver un terrain d'entente afin de restaurer le football mauricien à sa gloire d'antan.

Le projet met l’accent sur le développement des jeunes. Avec la fin du contrat avec le Liverpool FC, la structure de formation de Côte-d’Or sera désormais connue comme le Centre national d’excellence en football et sera dirigée par le Français Yann Danielou, ancien directeur du centre de formation et entraîneur de l’équipe réserve de l’Olympique de Marseille et d’Amiens. En partenariat avec la MFA, cette structure mettra en place un programme national de détection et de développement des meilleurs joueurs U15 à U18. La collaboration avec le club portugais Benfica débutera en juin 2026, et les activités du HPC (version MFA) seront basées à Côte-d’Or.

Compétitions scolaires, régionales et villageoises seront relancées, tandis qu’un système national de détection des talents et des ligues de jeunes sous l’égide des clubs permettra une progression continue vers l’élite. La formation des entraîneurs est au cœur de la stratégie, avec la création d’un parcours de licences (C, B, A) et de cours spécialisés pour le football féminin, le futsal et le grassroots. Les infrastructures seront modernisées : rénovation des stades, terrains communautaires et mise aux normes du Centre Technique National, avec le soutien de partenariats public–privé.

Le plan prévoit également une réforme financière et administrative. Les clubs devront respecter des critères de gouvernance et de performance pour obtenir leurs licences. La recherche de sponsors locaux et internationaux, associée au soutien de la FIFA et de la CAF, devrait assurer un financement durable.

La relance passera par le développement du football féminin, avec des ligues de jeunes (U13 à U17), des académies régionales et la promotion médiatique des compétitions. Le futsal et le beach soccer seront intégrés aux programmes scolaires et bénéficieront de terrains adaptés.

Enfin, l’objectif est de hisser le football mauricien à un nouveau niveau avec la création d’une ligue professionnelle et d’un centre national de football pour les jeunes talents (U15–U17). La participation accrue aux compétitions internationales est jugée essentielle pour progresser.