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Gestion de la colère face à vos enfants : pour ne plus «sap lor kal»

7 mai 2025

It’s all about you ! Oui, vous ! Parce qu’il est temps de prendre en considération cette petite (en réalité, IMMENSE !) colère qui vous donne envie de hurler, de punir, de dire des mots pa zanti, zanti, quand vos enfants vous poussent à bout. Comme Vanessa, maman de deux enfants, qui nous écrit pour nous dire qu’elle n’en peut plus ; son fils est en plein terrible two ! Les conseils qui suivent sont ceux que vous pouvez mettre en pratique pour votre mieux-être. Parce qu’apprendre la discipline, le renforcement positif, la mise en place des règles à votre.vos enfants, c’est tout un autre programme (vaste et complexe !). Si les deux axes d’engagement vont de pair, aujourd’hui, il est question de vous.

«Je n’en peux plus». Vanessa, 32 ans, évoque un quotidien difficile. La gestion de son fils en plein terrible two lui en fait voir de toutes les couleurs : «Je suis maman d’un bébé de quatre mois et d’un garçon de bientôt 3 ans. Je sais qu’en ce moment je vis, avec mon fils, le terrible two, et que l’arrivée de sa petite sœur n’a pas arrangé les choses, mais je suis au bout du rouleau ! Comprendre aide, mais n’aide pas dans la gestion du quotidien. Mon fils fait beaucoup de bêtises, il n’écoute pas et je me retrouve à m’énerver contre lui, à lui crier dessus. Ce n’est pas ce genre de maman que je veux être. J’aimerais être plus apaisée et trouver les outils pour mieux gérer ma colère. Parce que je sais que lui, il n’est pas forcément en âge de se réguler, d’écouter et de se discipliner. Je n’en peux plus d’être constamment sur les nerfs et en conflit avec lui. Surtout que mon bébé prend beaucoup de mon temps et de mon énergie. Comment puis-je mieux gérer ?»

Manz ar li ! Ce que vit actuellement Vanessa est, souvent, le quotidien de nombreux parents, comme l’explique Jeffrey Bernstein, psychologue au magazine Psychology Today : «Les enfants peuvent parfois être difficiles à gérer, surtout s’ils traversent une phase compliquée ou s’ils sont aux prises avec des problèmes de comportement. Cela peut être stressant pour les parents, qui peuvent se sentir impuissants. Toutes ces pressions peuvent conduire à ce que les émotions prennent le dessus sur les parents.» Néanmoins, même si le parent se sent dépassé, il est essentiel qu’il.elle puisse prendre de la distance et réagir avec calme. Car les effets de cette colère exprimée peuvent avoir des conséquences sur le développement émotionnel de votre.vos enfant.s : «Il a été démontré que les cris des parents ont des effets à long terme sur les enfants, comme l’anxiété, une diminution de l’estime de soi et de l’agressivité. Cela rend également les enfants plus vulnérables au harcèlement, car leur compréhension des limites saines et leur respect de soi sont biaisés.» Inutile de «surculpabiliser» après avoir lu cela ! Et de vous en vouloir pour vos colères passées ; les mouvements d’humeur ça arrive à tout le monde ! Mais vous pouvez prendre conscience qu’il est temps de changer de façon de faire. Et ce travail commence dès aujourd’hui. Asterlamem ! Comment s’y prendre ? Le psychologue parle de trois méthodes ; Méthode 1. Écoutez pour se calmer : «C’est peut-être le meilleur antidote aux cris. Même si comprendre votre enfant ne suffit pas à vous calmer ou vous empêcher de crier, cela vous aidera. Vous développerez votre sens de l’empathie. Et prendrez de la distance en essayant d’analyser ce que vous aimeriez que votre enfant change. Par la suite, vous pouvez le lui expliquer de manière rationnelle». Méthode 2. Ne soyez pas dans le jugement : «Évitez de porter un jugement excessif, car votre enfant se sentirait critiqué et cela le pousserait à se mettre sur la défensive». Méthode 3. Ne prenez pas tout personnellement : «Sachez que votre enfant provocateur, même s’il essaie de vous titiller, se comporte de cette manière à cause de ses difficultés, pas des vôtres. En vous souvenant de cela, vous pourrez ne pas être aussi frustré et votre risque de crier sera bien moindre.»

Avec Papa Positive. Très populaire sur les réseaux, Jean-François Belmonte partage des informations pour une approche parentale plus bienveillante et consciente. Vous pouvez découvrir son site internet ici : https://papapositive.fr/. Pour rester calme face à vos enfants, il propose plusieurs pistes intéressantes… qui vous concernent : «Tenez un journal de gratitude en famille ou personnel. Qu’avons-nous apprécié aujourd’hui ? Faites cet exercice pendant le repas ou avant de vous coucher. Le sommeil sera meilleur, les rêves plus optimistes et le réveil de bonne humeur - Dormez et aidez votre enfant à dormir. Le manque de sommeil favorise l’apparition de pensées négatives, l’énervement et la dépression - Faites du sport pour évacuer le mauvais stress - Trouvez du temps pour vous - Apprenez des techniques de relaxation - Formez-vous à la communication non-violente.»

Tout cela peut muscler votre regard positif sur les situations stressantes avec vos enfants. Mais il est impensable d’imaginer que vous ne serez pas agacé.e par les agissements des.de la prunelle.s de vos yeux. Alors quand vous vous sentez sur le point de non-retour, que zafer-la pe vini, posez vous : «Avant la colère, il y a la montée de la colère. Quand vous sentez que vous êtes en train de perdre le contrôle, faites ceci : 1) comptez lentement jusqu’à 10 en fermant les yeux 2) souriez 3) inspirez et expirez longuement en vous focalisant sur votre respiration 4) visualisez ou regardez une photo d’un moment de joie avec vos enfants 5) mettez de la musique que vous aimez.»

Si malgré tout vos efforts, ou’nn sap lor kal, pensez à la réparation : «Excusez-vous. Dites que vous vous êtes laissé.e emporter par vos émotions et que vous avez pris conscience de cela. Ceci aura de nombreux effets positifs : vous vous sentirez mieux et vous apprendrez à votre enfant le principe de gestion des émotions et de réparation des erreurs (et donc de responsabilité). Serrez votre enfant dans vos bras (coeur contre coeur).»

Self-control ! Vous les aimez profondément, vos enfants. Pas de doute là-dessus mais parfois, ils.elles vous donnent envie d’aller loin, très loin. Les cris, les crises, les mises en doute, les consignes non-respectées, les ordres non-écoutés, entre autres (oui, on sait, la liste est non-exhaustive), cela peut vous faire vous énerver. Ça arrive à chaque parent ! Le stress du quotidien, celui du boulot, le manque de sommeil et les frustrations s’entassent et vous font perdre patience. Ajoutez à cela les super actions de vos petits anges ; un cocktail explosif ! C’est pour cela que le site Parents (parents.fr) vous conseille de travailler sur votre self-control :

Vous êtes le modèle de votre enfant. «Faites des efforts pour vous maîtriser et canaliser votre impulsivité face aux contrariétés et frustrations. Si vous ne le faites pas pour vous, faites-le pour votre enfant car vous êtes son modèle ! La façon dont vous allez répondre à ses émotions les cinq premières années laissera des traces indélébiles sur l’adulte qu’il va devenir. Ne soyez pas dans la réaction pure, prenez le temps de réfléchir, d’analyser, de vous poser avant d’agir ou de réagir. Et votre enfant en fera autant.»

Ne lui faites pas peur. «Devenir parent, c’est l’occasion rêvée d’améliorer votre self-control. Il arrive à de nombreux parents d’être à ce point exaspérés et désemparés par les colères et caprices de leur enfant qu’ils explosent eux aussi. Cela peut se comprendre, mais il est important de prendre conscience qu’en perdant le contrôle de vous-même, vous ne pouvez qu’effrayer votre enfant car il compte justement sur vous pour le protéger et le calmer.»

Prenez vos distances. «Quand votre tout-petit est débordé, ne vous laissez pas contaminer par sa colère, soyez empathique, mais suffisamment distant.e. Centrez-vous sur vous-même, respirez profondément, répétez-vous en boucle des mantras, des petites phrases qui vous calment».

Dites non calmement. «Entraînez-vous à verbaliser les interdits en restant calme. Répétez devant votre miroir ce que vous direz à votre enfant en crise : "Non, je ne suis pas d’accord. Je t’interdis de faire ça !" En situation de crise, vous gérerez beaucoup plus calmement.»

Ne relâchez pas. «Parfois, vous n’avez ni l’envie ni le courage de réagir, et vous laissez passer une bêtise, une colère, un caprice, en espérant qu’il va finir par se calmer tout seul. Mais cela ne se passe pas comme ça, au contraire, votre enfant, ne voyant pas de résistance, devient de plus en plus casse-pieds. Résultat, vous explosez. Il ne comprend rien à cette crise soudaine et vous vous sentez horriblement coupable. Si vous aviez mis le holà et posé vos limites à sa première crise, vous auriez évité l’escalade et le clash !»

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