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La maladie du foie gras : attention à votre consommation

Un mode de vie sain aide à faire reculer la maladie du foie gras, selon la diététicienne Lavanya Sunassy-Pather.

Elle est méconnue mais devient au fil des années un enjeu de santé publique à travers le monde. La maladie du foie gras, aussi connue comme la stéatose hépatique non alcoolique, affecte un organe qui entre en jeu dans de nombreuses fonctions essentielles au bon fonctionnement du corps : la digestion, le stockage des minéraux et des vitamines, entre autres. Lumière sur cette maladie cachée avec la diététicienne Lavanya Sunassy-Pather.

Cet organe vital accomplit au moins 500 fonctions complexes mais il peut être menacé par de multiples facteurs. «Par exemple, la cirrhose du foie, une affection grave qui en-dommage le foie et compromet son bon fonctionnement, a pendant longtemps été associ-ée à l’alcoolisme. Mais de nos jours, sa fréquence augmente et elle se développe même chez des gens dont la consommation d’alcool est jugée normale ou qui ne boivent pas du tout. C’est dû aux changements au niveau des habitudes de vie qui sont de plus en plus sédentaires et favorisent les excès alimentaires ou des diètes de mauvaise qualité», ex-plique Lavanya Sunassy-Pather. 

 

La maladie du foie gras, qui touche les gens dont le foie est trop gras, entraîne une in-flammation du tissu hépatique et des lésions cellulaires identiques à celles causées par une cirrhose. Elle est d’ailleurs susceptible d’évoluer vers une cirrhose et/ou un cancer. Liée à l’épidémie mondiale d’obésité et de diabète, cette maladie est causée par la consomma-tion excessive de graisse saturée, de sucre raffiné, de boissons gazeuses, de sel, de produits ultra-transformés, etc. «Un individu qui consomme ces produits en excès au quotidien sera très à risque de développer cette maladie. Surtout s’il ne fait pas d’exercices physiques ré-guliers et a une alimentation faible en fibres, céréales complètes, protéines maigres, fruits et légumes, entre autres», souligne la diététicienne.

 

Selon elle, il est temps d’alerter le grand public sur cette maladie émergente et ses méfaits. Car généralement, elle évolue très lentement et silencieusement au fil des an-nées. «C’est une des rares maladies qui n’ont pas de symptômes particuliers ni de signes visibles. Mais elle peut, à long terme, entraîner de graves complications comme la cirrhose du foie, tout en augmentant le risque de cancer. Car le foie accumule les excès et s’il n’arrive pas à les éliminer, il finit par développer des maladies.» Mais comment sait-on qu’on souffre de la maladie du foie gras ? «C’est souvent suite à une biopsie du foie, qui consiste à prélever un petit échantillon de tissu hépatique en vue d’analyse, d’un bilan hépatique ou une échographie du foie que le médecin détecte des irrégularités témoignant de la maladie du foie gras», précise Lavanya Sunassy-Pather.

 

Et, selon elle, il est urgent d’informer le public sur cette affection car il n’existe aucun traitement pour en venir à bout. «Il n’y a aucun traitement reconnu contre la cirrhose si ce n’est une greffe de foie dans certains rares cas. Cependant, si elle est détectée à un stade précoce, on peut améliorer la situation. Il suffit que le patient adopte un mode de vie sain avec une activité physique régulière et une alimentation équilibrée. Il faut privilégier des aliments riches en oméga 3 et fibres tels que l’avoine et les légumes verts ou les aliments riches en lycopène, comme la tomate, les agrumes, le thym, le romarin, la betterave, le radis, entre autres, qui protègent le foie et l’aident à se détoxifier.»

 

Le plan de lutte contre cette maladie comporte avant tout des mesures visant à éliminer les causes et à maîtriser les facteurs de risque. Les bénéfices de ces mesures vont donc bien au-delà de l’amélioration de l’état du foie. «Les mesures préventives sont définies permet-tent de se maintenir en bonne forme et de favoriser le bon fonctionnement du foie car ce n’est pas une maladie héréditaire mais qui est principalement liée à notre mode de vie.» À vous d’agir dès maintenant pour faire reculer la maladie du foie gras.

 


 

Bio express

 

La diététicienne Lavanya Sunassy-Pather est détentrice d’un Master en nutrition clinique. Après cinq années d’études en Inde, elle a débuté comme diététicienne à l’hôpital Apollo Bramwell avant d’y devenir chef de département. Depuis plus de six ans, elle gère sa propre société, CNES Marketing, qui conseille et guide les Mauriciens sur leur alimentation