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Par Sabine Azémia
8 septembre 2014 04:14
Une vie peut basculer du jour au lendemain. Un grave accident ou une malformation peut provoquer une incapacité à se déplacer normalement, à long terme ou à vie. Dans ce cas-là, comment reprendre goût à la vie ? À l’occasion de la Journée mondiale de la physiothérapie, observée le 8 septembre, nous sommes allés à la rencontre d’Anaelle Sakir, physiothérapeute du centre activecare, à Curepipe.
«La physiothérapie est un traitement complémentaire au traitement médical», explique notre interlocutrice. «Par exemple, si vous allez consulter un médecin pour des douleurs au dos, l’on vous administrera des anti-inflammatoires. La physiothérapie, elle, viendra compléter ce traitement», ajoute-t-elle.
Selon notre interlocutrice, «la physiothérapie consiste plus précisément en des exercices et massages permettant la mobilisation». Ce traitement, explique-t-elle, renforce les muscles et améliore la qualité de vie du patient. Dans le cas d’une personne qui vient de subir une opération à la hanche, par exemple, «la physiothérapie l’aide à marcher très lentement pendant des mois, afin qu’elle retrouve sa mobilité et récupère les muscles qui ont été atrophiés».
La physiothérapie se présente sous plusieurs formes, dont la neurologie, la traumatologie, la kinésithérapie et la pédiatrie. En neurologie, précise Anaelle Sakir, «elle concerne les patients atteints de la maladie de Parkinson, ceux ayant eu un accident vasculaire cérébrale, mais aussi ceux qui souffrent d’hémiplégie (paralysie de la moitié droite ou gauche du corps)».
Dans le domaine de la traumatologie, la physiothérapie supplée le traitement médical. «En cas de fracture, d’amputation ou de port de prothèse, des traitements sont prescrits au patient pour améliorer son état de santé. L’inconvénient, bien souvent, c’est que le patient bénéficie uniquement d’un traitement médical. Le/La physiothérapeute fera donc travailler son équilibre afin que celui-ci puisse recommencer à marcher», explique Anaelle Sakir.
Cependant, les chances de guérison après une paralysie causée par un accident dépendent du niveau d’endommagement des muscles et des nerfs. Mais là encore, si les muscles et nerfs ont été grièvement touchés, le/la physiothérapeute «apprend au patient à utiliser son fauteuil roulant et à être plus autonome», soutient Anaelle Sakir.
En sus de la traumatologie et de la neurologie, la physiothérapie se présente aussi sous la forme de kinésithérapie respiratoire. Elle est donc pratiquée chez les enfants et adultes ayant des problèmes respiratoires. «Suite à une bronchite, certains patients sont alités pour des raisons d’infection aux poumons. La physiothérapie permet alors d’enlever les sécrétions au maximum, en crachant pour libérer les bronches», précise notre interlocutrice.
La physiothérapie est également pratiquée dans le domaine pédiatrique, par exemple dans les cas de scoliose ou de plagiocéphalie (une déformation au niveau de la colonne vertébrale). Elle aide l’enfant à s’adapter à un nouvel environnement afin d’éviter des malformations qui peuvent être plus ou moins graves si les traitements ne sont pas administrés à temps.
Quid de l’alimentation d’un patient suivant la physiothérapie ? «Si vous venez voir un physiothérapeute alors que vous souffrez de votre dos en raison d’un problème de poids, il sera nécessaire de trouver un nutritionniste en alternance pour revoir votre alimentation», répond Anaelle Sakir. Dans le cas d’un sportif, un régime alimentaire strict doit être fait.
On l’aura compris : d’une part, la physiothérapie soigne les petits maux du quotidien et de l’autre, il s’agit d’un traitement de la seconde chance.
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