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Par Sabine Azémia
13 octobre 2014 06:34
La schizophrénie se présente à travers différents symptômes tels que des idées délirantes où le patient perd le sens de la réalité en s’imaginant des choses qui n’existent pas, puis par une désorganisation complète de la pensée qui se manifeste par des discours confus. Il existe aussi des comportements beaucoup plus néfastes où le patient pourrait avoir des envies suicidaires liées au retrait social.
La schizophrénie se présente sous plusieurs formes : le type paranoïaque, connu sous le nom de schizophrénie paranoïde, en est une. Les personnes atteintes de ce type de schizophrénie peuvent être plus fonctionnelles dans leur capacité à travailler et à s’engager dans des relations que les personnes atteintes d’autres sous-types de schizophrénie, dont la schizophrénie catatonique. Celle-ci comprend des extrémités de conduite. Par exemple, le patient peut ne pas parler, se déplacer ou répondre et il y a une réduction spectaculaire dans l’activité ou un arrêt total du mouvement. Il existe aussi le type résiduel qui est diagnostiqué lorsque les symptômes positifs, tels que les idées délirantes, les hallucinations et un comportement désorganisé, ont disparu.
Est-ce que vivre avec un schizophrène peut être dangereux ? Selon Sapna Jaggeshar, psychologue, cela peut être le cas «car le patient se retrouve dans un état psychotique et il perd souvent contact avec la réalité». «Vivre avec une personne schizophrène peut être difficile et stressant», reconnaît-elle, car les membres de la famille se sentent souvent impuissants face aux symptômes du patient. «Afin d’être en mesure de faire face à un proche atteint de schizophrénie, il faut avant tout accepter la réalité et prendre conscience des attentes de la schizophrénie», rappelle notre interlocutrice. Les patients atteints de schizophrénie paranoïde pensent souvent que d’autres personnes essaient de leur faire du mal. Toutefois, ceux qui suivent des traitements médicaux appropriés peuvent mener une vie presque normale, mais doivent être étroitement surveillés afin d’éviter une surdose ou un traitement inapproprié.
En effet, malgré le fait que la schizophrénie peut être perçue comme une fatalité, «les perspectives pour les personnes atteintes de cette maladie continuent à s’améliorer», souligne la psychologue. Elle précise que «l’état de santé de beaucoup de personnes atteintes de schizophrénie s’améliore au fil du temps et celles-ci mènent une vie satisfaisante, de manière indépendante. 80 % des personnes peuvent continuer à vivre une vie normale et productive, et même se marier, construire une famille ou trouver un emploi. Mais tout cela à une condition, celle de rester sous traitement médical».
La schizophrénie se traite habituellement avec une combinaison de médicaments tels que des antipsychotiques et une thérapie appropriée à chaque individu (thérapie cognitivo-comportementale). Le point positif à retenir est que «beaucoup de gens se remettent de la schizophrénie». Par ailleurs, la thérapie comportementale est souvent utile pour aider les patients à acquérir des compétences au quotidien, facilitant ainsi l’interaction sociale. Le patient peut aussi être accompagné par ergothérapie pour lui permettre d’intégrer le monde du travail, s’il n’y est pas encore.
En outre, pour les personnes atteintes de schizophrénie, le monde du travail peut aider à fournir des liens sociaux importants qui leur permettraient de se concentrer sur autre chose que leur maladie. Malgré tout, «une charge de travail trop lourde et des environnements de travail trop stressants peuvent augmenter le risque d’une rechute», prévient Sapna Jaggeshar. La solution pour de nombreuses personnes est de s’impliquer dans une formation professionnelle ou un programme de réhabilitation. Selon la psychologue, «une formation permettrait au patient d’acquérir de nouvelles compétences, par exemple développer de meilleures aptitudes à la pensée et améliorer des compétences sociales».
En chiffres :En 2013, 1 289 patients souffrant de schizophrénie, 275 autres de dépression et 89 d’épilepsie ont été admis à l’hôpital Brown Sequard.
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