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Par Qadeer Hoybun
18 octobre 2025 14:56
L’entraîneur mauricien Jean-Marie Bhugeerathee se dit amplement satisfait du résultat des para-sportifs mauriciens aux Championnats du monde en Inde. Le technicien quadricolore est d’avis que sa nouvelle approche s’est avérée payante et pense que son équipe est sur la bonne voie.
Deux médailles, une en or et une en argent, le bilan est éloquent pour la petite délégation mauricienne aux Championnats du monde de para-athlétisme qui se sont déroulés du 26 septembre au 5 octobre à New Delhi, en Inde.
Sur la piste du stade Jawaharlal Nehru, Noemi Alphonse et Anaïs Angeline, comme en 2024 au Japon, ont fait la fierté de Maurice. Les deux jeunes femmes ont une nouvelle fois démontré qu’elles ont le niveau pour concurrencer les meilleures de la planète et briller dans la cour des grands.
Noemi Alphonse a conservé sa couronne mondiale après s’être distinguée pour la deuxième année consécutive sur le 100 m T54 dames. Anaïs Angeline a elle aussi conservé son titre de vice-championne du monde grâce à sa deuxième place sur le saut en longueur T37 dames.
En plus de ces deux podiums, Noemi Alphonse a disputé quatre autres finales, notamment le 5000 m (4e), 1500 m, 800 m et 400 m (5e), enregistrant au passage ses meilleures performances de la saison. À cela s’ajoutent les finales de Roberto Michel en T34 hommes, 6e au 400 m et 4e sur le 100 m, ainsi que les «personal best» de plusieurs membres de l’équipe.
L’entraîneur national Jean-Marie Bhugeerathee a de quoi être satisfait de la performance de ses poulains. Les quadricolores, habitués à plusieurs sorties internationales et camps d’entraînement durant l’année, se sont contentés du minimum en cette saison 2025.
«Je suis satisfait et fier de ce qu’ont accompli les para-athlètes. Malgré une année compliquée, avec moins d’exposition au haut niveau, ils n’ont pas abdiqué face à la concurrence. Ils se sont donnés à fond et se sont sacrifiés dans les entraînements, et cette détermination a fait la différence en compétition. Anaïs en est un parfait exemple, malgré la chaleur elle est allée jusqu’à l’effondrement pour remporter la médaille d’argent. Roberto a été exceptionnel, descendant à 14 secondes sur le 100 m, ce qui est exceptionnel pour tout le continent africain, et Noemi a battu la championne paralympique. Ça montre à quel point ces para-sportifs sont des warriors», s’exclame le tacticien mauricien.
La nouvelle approche adoptée par JMB cette année commence à porter ses fruits. L’entraîneur avait déjà évoqué que la priorité de ses protégés sur les premières compétitions de l’année consistait à se renforcer et à réaliser de bons chronos, alors que l’objectif primaire était les Mondiaux de Delhi à court terme et, sur le long terme, les Jeux paralympiques de Los Angeles en 2028 aux États-Unis.
«Après nos premières sorties sans médailles, certains pensaient que nous étions finis, mais tel n’est pas le cas. Nous visons beaucoup plus loin, 2028, où nous espérons ramener plusieurs médailles. Je sais que Yovanni, qui s’est blessé lors de ces Mondiaux, est capable de revenir plus fort. Roberto aussi peut se surpasser encore plus. Noemi l’a démontré, et cela a été possible grâce au support de son préparateur mental, qui a fait un travail magnifique. Il a même fait le déplacement en Inde à ses frais pour comprendre comment se déroule la compétition et aussi aider Noemi. Ça montre à quel point le mental est un aspect important à ce niveau», remarque Jean-Marie Bhugeerathee.
Les Mondiaux terminés, l’équipe de para-athlétisme poursuivra sa préparation dans l’attente du calendrier 2026 pour fixer ses prochains objectifs. Entre-temps, Noemi Alphonse sera de nouveau sollicitée pour le Sanlam Marathon de Cape Town, qui se disputera le 19 octobre en Afrique du Sud. Elle bouclera sa campagne 2025 en Chine avec le Marathon de Shanghai le 30 novembre.
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