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Un jeune homme de 26 ans meurt dans une collision mortelle à Gokoola

Karen, la mère de Jordan Doobary : «Nou anvi kone kouma aksidan-la inn arive»

3 mai 2025

Il est des événements qui nous basculent d’un coup dans un néant et une tristesse infinis. Et qui, chaque jour qui passe, nous éteignent un peu plus. Karen Doobary, une habitante de Gokoola, peut en témoigner. Elle vient de perdre Jordan, son fils aîné, dans des circonstances tragiques. Ce jeune homme de 26 ans a succombé à ses blessures après un accident de la route impliquant la moto qu’il pilotait et une voiture de la marque Mazda conduite par un jeune homme de 24 ans, habitant Plaine-des-Roches. La collision mortelle est survenue le 27 avril 2025 vers 18h05 sur la route principale, à une centaine de mètres de la demeure familiale. Selon les premiers éléments de l’enquête policière, Jordan Doobary a été grièvement blessé à la tête.

À l’arrivée du SAMU sur place, le Dr Puryag n’a pu que constater le décès du jeune homme. Le rapport d’autopsie indique que celui-ci a succombé à un «choc dû à des blessures multiples». Ses funérailles ont eu lieu dans la matinée du 29 avril en l’église Cœur Immaculé de Marie, à Mon Loisir. Depuis le drame, Karen est anéantie, ainsi que ses deux filles et tout leur entourage. Plusieurs proches étaient d’ailleurs chez cette famille dans l’après-midi du 30 avril après la levée de l’avis de pluies torrentielles pour la soutenir dans cet horrible malheur. L’épouse de Jordan s’est, elle, murée dans le silence. Le poids du chagrin est trop lourd à endurer pour cette jeune femme au foyer de 26 ans. Mais elle essaie tout de même tant bien que mal de tenir le coup pour sa fille de 5 ans et son fils de 2 ans.

Jordan, qui travaillait comme maçon, voulait que sa famille ne manque de rien. Il caressait notamment le rêve de construire sa maison pour le bien-être de celle-ci. Il voulait aussi réaliser ce projet pour permettre à sa mère de finir ses jours dans le confort d’une nouvelle demeure. Le destin en a cependant décidé autrement. Le jour fatidique, Jordan est rentré à la maison avant 18 heures avant de ressortir peu après. «Li ti sorti pou al get enn kamarad Piton», explique Karen. Elle raconte qu’elle a entendu un bruit effroyable quelques secondes plus tard. «Enn ti moman apre mo’nn tann enn mari tapaz. Mo’nn sorti dan sime. Ti ena lezot dimounn ansam. Zis apre, mo’nn trouv mo garson lor koltar.»

La police est arrivée sur place très vite, de même que les secours. Le conducteur de la Mazda ainsi que celle-ci ont été emmenés au poste de police de Piton peu après. Le test d’alcoolémie du conducteur s’est révélé négatif. Le conducteur a été libéré sur parole ce soir-là. Il a toutefois comparu en cour le lendemain. Il a retrouvé la liberté après avoir fourni une caution. Il fait l’objet d’une charge provisoire d’homicide involontaire. Selon les premiers éléments de l’enquête policière, la route était sèche et en bon état au moment de la collision mortelle. La police a déjà ouvert une enquête pour connaître les circonstances exactes du drame. Pour l’heure, aucun témoin indépendant ne s’est toutefois manifesté pour les éclairer. «Nou anvi kone kouma aksidan-la inn arive», martèle Karen.

Stacy, la soeur de Jordan, explique que celui-ci «mont motosiklet depi laz 14 an». Elle précise que «zame li pa’nn gagn problem avan sa». Son frère aîné pilotait une Lifan lors de la collision mortelle. «Devantir motosiklet-la inn kraze net», précise Stacy. Ses proches et elle veulent tous connaître les circonstances du drame. La vitesse est pointée du doigt. «Jordan pa ti ena labitid roul vit. Motosiklet pou enn kamarad sa. Mo profite pou pass enn mesaz inportan. Bann masinn roul mari vit depi kinn refer sime isi. Zot roul pli vit aswar. Li mari danzere pou bann abitan landrwa pou marse. Pena lalimier ditou. Katriem aksidan fatal arive la. Nou dimann lotorite fer met speed camera ou swa obstak lor sa sime-la», souligne Jordan Carver, un cousin de la victime.

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