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Black-out en Espagne

La grande frayeur !

9 mai 2025

L’Espagne et le Portugal ont connu un black-out majeur le 28 avril et cela a provoqué de nombreux inconvénients. Les circonstances ayant mené à cette situation rarissime sont en cours d’investigation.

Le 28 avril, un black-out électrique historique a touché l’Espagne. Quelque 55 millions de personnes se sont retrouvées dans le noir et ont dû faire face à une succession d’inconvénients ayant aussi causé morts d’hommes. Même si le courant a pu être rétabli après quelques heures, cette journée sera inoubliable pour de nombreuses personnes qui, dans l’incompréhension, ont eu très peur et ont vu leur vie avancer au ralenti…

Ça résonne comme un signal d’alarme pour les grandes puissances. Car la panne massive qui a plongé l’Espagne et le Portugal dans le noir le 28 avril, révélant ainsi la fragilité des infrastructures importantes d’un pays, comme la gestion de l’électricité, n’est définitivement pas à prendre à la légère et montre que personne n’est à l’abri de ce genre d’incident pouvant paralyser tout un État, causant de multiples chamboulements, plusieurs incidents, des désagréments et provoquant également des décès comme cela a été le cas en Espagne.

La panne électrique espagnole restera ainsi dans les archives de l’Histoire avec 55 millions de personnes qui ont été affectées durant une douzaine d’heures. C’est aussi la première panne massive qui aurait un lien avec l’intermittence des nouvelles énergies renouvelables alors que la menace de futures pannes hante les esprits. L’événement en Espagne, dont les causes restent floues, révèle la vulnérabilité des grandes puissances industrielles face à un black-out. Selon des experts, aux États-Unis, par exemple, une panne nationale de cette envergure pourrait coûter 1 trillion de dollars en pertes économiques (estimations FEMA 2023), paralysant alors les data centers, les usines et les marchés financiers tout en affectant la vie des habitants.

Si les autorités espagnoles écartent officiellement une cyberattaque, la cause du black-out géant n’est pas encore connue. Une enquête et des analyses sont en cours. À en croire les professionnels, ce processus complexe pourrait prendre jusqu’à six mois, alors que les données détaillées de l’Espagne et du Portugal sont attendues d’ici trois mois. Selon des explications de Red Eléctrica, l’entreprise responsable du réseau électrique espagnol, ce lundi noir,* «15 gigawatts de production d’électricité ont soudainement disparu du système vers 12h33 le 28 avril, représentant 60 % de la demande de l’ensemble du pays au moment de la panne»*. Conséquences : tout un système qui s’est effondré, causant des perturbations affectant le trafic, les aéroports et les infrastructures stratégiques, dont les centrales nucléaires, qui ont cessé de produire de l’électricité.

Les incompréhensions autour de la panne et son origine inconnue ont semé le chaos dans tout le pays, car tout a tourné au ralenti par la suite. Les métros et trains se sont retrouvés brusquement à l’arrêt, les bureaux ont été plongés dans le noir, alors que les magasins, ne pouvant encaisser les clients, ont dû baisser le rideau. De nombreuses personnes ont ainsi vécu de longues heures angoissantes. Par exemple, selon un article de presse, un train paralysé dans le tunnel de Pajares, dans le nord de l’Espagne, n’a pas pu ouvrir ses portes et ses passagers sont restés bloqués «plus de 10 heures debout». Parmi les autres conséquences de la panne massive, des centaines de personnes avaient été bloquées dans les ascenseurs. À titre d’exemple : dans la seule région de Madrid, 286 opérations de sauvetage ont eu lieu pour venir en aide aux personnes piégées.

«Dans le noir»

Autre inconvénient : la communication perturbée, notamment le réseau internet qui avait aussi été affecté. Ce jour dans le noir a aussi causé cinq morts qui seraient en lien probable avec la panne, selon la gendarmerie espagnole. Trois des victimes, selon les autorités, se trouvaient en présence d’un générateur électrique prêté pour l’une d'elles, «qui avait besoin d’une machine à oxygène». Un communiqué précise qu’une «haute concentration de monoxyde de carbone a été détectée» sur place. Concernant les autres victimes, leur décès est aussi considéré comme ayant un lien avec le black-out massif. Selon des médias régionaux espagnols, l’un serait lié à un incendie déclenché par une bougie, et la gendarmerie espagnole, citée par le journal espagnol El País, a aussi parlé d’un couple et de son fils, retrouvé sans vie dans leur appartement à Verín, «peut-être après avoir inhalé du monoxyde de carbone».

Bref, ce black-out a définitivement occasionné beaucoup de mal. Ce n’est pas notre compatriote Adam Ramsahye et son épouse Ameera, ainsi que sa belle-sœur Atiya Bhugeloo, qui risquent de dire le contraire. Ils se trouvaient en Espagne et ont vécu tout ce que le black-out a provoqué et occasionné dans son sillage. «Quand on ne le vit pas, on ne peut pas vraiment comprendre. Ça n’a pas été qu’une simple coupure de courant dans une ville. C’est tout un pays qui a basculé dans l’arrêt, et qui s’est immobilisé d’un coup. Ce lundi 28 avril, nous étions à Barcelone. Dans le métro. Et par chance – parce qu’il faut appeler ça comme ça –, notre rame venait tout juste d’arriver à une station. D’autres n’ont pas eu cette chance : bloqués entre deux arrêts, dans le noir, ils ont dû continuer à pied, sur les rails. Le vrai danger ? Ne pas savoir si le courant allait revenir à un moment… et si le métro allait repartir sans prévenir», nous raconte Adam, qui a été très marqué par cette expérience.

«Franchement, c’était flippant. Chaque minute pesait une tonne. Le temps s’allongeait. Et le stress, lui, prenait toute la place», nous confie Adam Ramsahye en racontant sa mésaventure en Espagne. Il partage avec nous quelques clichés de ce moment.

«C’était le chaos. Environ 300 personnes entassées, épuisées par les escaliers. Plus de réseau, plus d’infos. Il était 12h33 et personne ne savait encore que c’était une coupure générale. Dehors, c’était comme un décor de film post-apocalyptique. Les commerces bradaient leurs produits pour éviter les pertes, des rues entières étaient plongées dans le noir. Et cette tension… elle montait doucement, sans prévenir. Petit à petit, Barcelone se mettait à bouillir. Les feux de signalisation ? HS. Plus de métro, plus d’Uber, plus rien. Tout le monde se ruait sur les taxis. Surtout ceux, comme nous, qui devaient absolument rejoindre l’aéroport. Mais il n’y avait plus aucun taxi disponible. Et là, tu comprends que ton argent ne vaut rien. En cas de crise, ce n’est plus ta carte bancaire qui te sauve. C’est ta capacité à t’adapter, à garder ton calme.»

Adam n’est pas près d’oublier cette mésaventure : «Franchement, c’était flippant. Chaque minute pesait une tonne. Le temps s’allongeait. Et le stress, lui, prenait toute la place. Surtout que ma belle-sœur devait prendre un vol pour l’île Maurice le mardi, depuis Paris. Impossible de rater le nôtre. À 17h30, on a tenté un dernier coup : marcher deux kilomètres vers une zone d’hôtels d’affaires, en espérant y trouver un taxi. À 18h30, miracle : une voiture s’est arrêtée. Mais les embouteillages… Je ne vais même pas m’étendre. Notre vol était à 20 heures. Il fallait garder son sang-froid. Se stabiliser sous pression. Pas le choix. On a fini par l’avoir, ce vol. Mais l’électricité, elle, n’est revenue à Barcelone qu’à minuit.»

Le bilan de cette journée pas comme les autres ne laisse pas insensible notre compatriote. «Il y a eu cinq morts, des hôpitaux à l’arrêt et une Espagne qui chiffre les pertes à 4 milliards d’euros. Le plus étrange dans tout ça ? C’est qu’au moment où certains couraient, paniquaient, pleuraient, d’autres savouraient le calme. Un verre à la main, un sourire aux lèvres. Comme si rien ne se passait. J’avoue, c’était dur à encaisser. Un peu comme dans un film d’horreur, quand tu cries en silence et que le monde continue de tourner. On en tirera des leçons. Des vraies. Parce qu’en une fraction de seconde, tout peut s’arrêter», conclut notre compatriote en partageant son expérience du jour où l’Espagne a été plongée dans le noir…

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