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5 avril 2025 14:05
Belle aventure, avec de beaux messages et, surtout, une représentation locale. Lakshita Kanhiya est une Mauricienne qui suit actuellement des études en droit en Afrique du Sud. Elle s’est vue catapulter à New York, où elle a assisté à la 69e session de la Commission on the Status of Women (CSW69). CSW69, du 10 au 21 mars, est une conférence intergouvernementale, où il est question d’établir des frameworks pour l’empowerment des femmes et pour l’égalité des genres à travers le monde. Le tout s’est tenu au siège de l’Organisation des Nations Unies (ONU) à New York et Maurice était une nouvelle fois représentée par Milan Meetarbhan, notre représentant aux Nations Unies, qui a affirmé à nouveau l’engagement du gouvernement mauricien pour ces deux sujets.
Et cette fois, une Mauricienne de plus rejoint les rangs. Lakshita, qui faisait auparavant partie du panel juridique de plusieurs ONG locales, a été sélectionnée pour intégrer le Feminist Foreign and Development Policy Fellowship – une première pour une Mauricienne. Grâce à cette opportunité, notre compatriote s’est retrouvée au sein d’une délégation regroupant des représentants de pays tels que la Turquie, l’Argentine, la Colombie, l’Inde et bien d’autres. «En plus d'avoir été contente d'avoir été choisie dans ce Fellowship, qui concordait avec mes études en droit, je dois avouer que c'était très intense. D'un côté, c’était très inspirant de voir autant d'avocats, de diplomates et d’activistes tous en train de se réunir. L'énergie était forte et palpable, positive, mais en même temps, on sent la tension dans l'air, il y a comme un sentiment d'urgence, de frustration, parce qu'il y a beaucoup de combats à mener. Déjà, entrer dans ce bâtiment à New York est quelque chose, on sent une tension.»
Si la délégation a pu assister à beaucoup de discours – Meetarbhan a notamment beaucoup mis l’accent sur les progrès concernant les femmes qui ont eu des postes haut placés à 60% dans le secteur public, tout en soulignant que les violences faites aux femmes sont toujours un problème majeur chez nous –, elle a aussi participé à un événement annexe qui avait pour titre : Collective Responsibility for Beijing+30: Ensuring Financing for Feminist Futures, où Lakshita a pris la parole : «Il y avait plusieurs autres panélistes, venant du ministry of Economic Cooperation and Development de l'Allemagne ou du Black Feminist Fund. C'était un débat avec beaucoup de questions difficiles ; par exemple, comment les dernières aides coupées des USA vont impacter des sociétés qui luttent pour l'égalité des genres ou même comment sécuriser des fonds pour des projets féministes ?»
Notre compatriote repose donc ses valises en terre sud-africaine avec des débats plein la tête, forte d’une expérience qui va beaucoup l’aider pour ses études et son futur, faisant aussi la fierté chez nous.
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