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La motivation, comment la retenir…

6 février 2025

Elle s’en va. Au loin. Elle n’est qu’un point ! Janvier s’est tiré et, avec, votre motivation. Pourtant, vous étiez persuadé.e que 2025 was your year (ça peut toujours l’être, les coups de mou ça arrive). Vous aviez fait des plans sur la comète ; vous vous étiez imaginé.e bodybuildé.e, moustachu.e, barbu.e, expert.e en langue japonaise, promu.e au bureau, en couple, marié.e, divorcé.e. Mais vous ne ressentez plus cette motivation qui vous drivait au début de l’année ? Mais voyons, vous l’avez laissée toute seule ! Cette jolie émotion, il faut la nourrir, voyons ! Il faut lui tenir par la main. Il faut l’accompagner (autant qu’elle vous accompagne). C’est le message pour Judex, 32 ans, qui nous demande de rappeler sa… motivation !

Elle est où, elle est où ? Judex, 32 ans, est un employé de bureau, en couple. Il se considère comme étant un homme moderne, connecté à ses émotions. Il lit, il médite, il se cultive. Malgré tout, il perd une énergie essentielle ; la motivation ! «J’étais super motivé au début de l’année. Je voulais que 2025 soit une belle année, que je me tienne à mes objectifs et que je prenne mieux soin de moi. Un mois plus tard, j’ai perdu toute ma motivation. Pourtant, je n’ai pas envie de vivre la même année toute ma vie ! J’ai compris que je dois donner du sens à mon existence. Mais comment puis-je retenir ma motivation ?»

Une étude pour s’organiser. Le message de Judex concerne, certainement, beaucoup d’entre vous. Vous ressentez un coup de mou avec l’arrivée de février et toutes les bonnes résolutions prises le 1er de l’an se sont, peut-être, un peu cassé la gueule. Pour vous aider à mieux nourrir la flamme, vous pouvez vous inspirer des conseils qui découlent d’une étude récemment menée par l’application Babbel (celle qui permet d’apprendre des langues). Pour tenir vos engagements et avoir le mojo, il y est conseillé de se rappeler la motivation initiale ; qu’est-ce qui vous a poussé à prendre telle ou telle décision. Ça va raviver le truc ! Ensuite, il y est expliqué qu’il est important de se fixer des objectifs réalistes et que vous pouvez mesurer ; allez-y étape par étape, voir trop gros peut décourager, épuiser. Alors, la mise en place d’une routine est essentielle : «Il a été démontré que consacrer 15 minutes chaque jour à un apprentissage est plus efficace que de réaliser une longue session par semaine (…) Un rien peut tout changer. (...) Sur le long terme, la qualité de nos vies dépend souvent de la qualité de nos habitudes», explique James Clear, auteur à succès d’Atomic Habits. Ensuite, n’oubliez pas de tenir bon, de maintenir l’envie (adhérer à des groupes, en parler autour de vous…) et de ne pas oublier de vous féliciter : «Être fier de ce que l’on a accompli permet de s’assurer de la motivation sur le long-terme. Vous êtes votre meilleur investissement !» peut-on lire dans le magazine Psychologies.

S’encourager pour mieux avancer. Se motiver, c’est le faire pour soi. C’est le propos d'Aurélie Gosselin, psychopédagogue et psychopraticienne, qui donne des conseils pour ne plus procrastiner (à voir ici : https://www.aureliegosselin.fr/blog/metacognition/articles/3-conseils-pour-rester-motive-e-et-cesser-de-procrastiner). En voici l’essentiel pour vous. D’abord, les objectifs, rappelle-t-elle, ça se travaille. On peut vouloir aller sur la lune, ce ne sera pas réalisable (pour l’instant, du moins). La professionnelle évoque la nécessité de la précision et du réalisme : «On se fixe souvent des objectifs décourageants, sans même le vouloir. Trop ambitieux, trop longs à atteindre ou tout simplement irréalisables, il est important de porter un regard critique et honnête sur ce que l’on cherche à atteindre. Un cadre précis, réaliste et temporellement défini permet, bien souvent, de rencontrer enfin le succès.» Elle rappelle que faire les choses pour soi permet de nourrir l’envie d’avancer, d’aller plus loin. Alors, il est important de ne pas trop s’éloigner de sa voix intérieure, de ses besoins et de ses envies : «L’enjeu de cette motivation est donc d’identifier la satisfaction personnelle que vous trouvez dans la réalisation de vos objectifs : s’agit-il d’acquérir de nouvelles connaissances ? De progresser professionnellement ? D’être fier de vous-même ? Ou encore de prendre plaisir à faire les choses, quand bien même, elles sont contraignantes ? Les études scientifiques sur la motivation montrent que plus le sentiment d’engagement personnel est élevé, plus la motivation est forte.»

Et si c’est pas du «wow» ? Cela arrive que la motivation personnelle ne trouve pas d’écho en ce que vous vous devez de faire. Alors, il faut mobiliser d’autres ressources : «Lorsque la motivation intrinsèque (NdlR : celle décrite plus haut) est trop faible ou ne peut être engagée, car les tâches à réaliser ne sont pas sources de gratification personnelle, il peut être intéressant d’activer des leviers de motivation extrinsèque. On parle de motivation extrinsèque pour désigner des sources de motivation externes à la personne, c’est-à-dire, en lien avec le groupe ou les normes sociales en vigueur. Il s’agit, par exemple, de récompenses ou de sanctions mais également de sentiments plus ou moins agréables (honte, culpabilité ou au contraire valorisation et fierté).» Ce n’est pas facile à saisir d’un coup cette notion-là, non ? La psychologue donne des exemples pour mieux situer : «Je fais mes devoirs ou les tâches ménagères, car je ne veux pas que mes parents se fâchent, je ne veux pas être puni ou je veux que ma famille vive dans un logement agréable - Je paie mes factures en temps et en heure car je ne veux pas payer davantage - Je m’engage dans un nouveau projet car je veux que ma famille soit fière de moi…»

S’engager, toujours. Elle rappelle que dans tous les cas, il faut travailler sur l’engagement : «Quels que soient les moyens employés pour initier l’action, il s’agit donc de créer un contexte favorable à l’engagement.» De réfléchir pour bien définir les bénéfices à en tirer : «Ce temps de réflexion peut permettre de classer ces sources de motivation, de la moins motivante à la plus motivante pour créer un contexte favorable : une tâche d’importance moindre pourra être initiée grâce à un levier extérieur qui a peu d’impact («je descends les poubelles car Maman sera contente») tandis qu’un projet individuel au long cours qui demande beaucoup d’engagement nécessitera d’actionner plusieurs leviers pour rester motivé(e) au fil des étapes («je veux changer de métier pour être plus disponible pour ma famille et avoir un travail qui a du sens, je vais donc me former et valoriser mes réussites, mettre en place un plan d’action et m’engager à l’égard de mes proches pour être soutenu(e) moralement»).»

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