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14 novembre 2025 20:21
Chaque jour, Hands of Mercy ouvre ses portes à ceux que la vie a laissés sur le côté. Entre repas chauds, écoute et accompagnement, l’association transforme des vies et rappelle que la solidarité peut redonner espoir à tous.
Un repas chaud, un sourire, un peu d’espoir pour ceux qui n’en ont plus. Telle est la mission quotidienne de Hands of Mercy à Maurice. Cette association, créée en 2017 mais officiellement enregistrée en 2023, est un port de salut, un refuge, un lieu de ressourcement et de renaissance pour ceux qui, de par leur parcours de vie, se retrouvent aujourd’hui à la rue ou vivent prisonniers d’une précarité contre laquelle ils ne trouvent aucun échappatoire. Pour ces personnes qui ont perdu toute confiance en l’avenir, Hands of Mercy se tient comme une lumière au milieu de ce long tunnel, offrant un repas chaud, une oreille attentive et la possibilité de retrouver un peu de dignité et d’espoir que les jours à venir peuvent être meilleurs.
C’est justement pour cela, nous confie Denis Lebon, fondateur et président de Hands of Mercy, que l’ONG a vu le jour. «L’initiative est née en 2017 d’un profond désir de venir en aide aux personnes les plus démunies que je croisais chaque jour dans les rues de Port-Louis. Au départ, nous distribuions simplement des repas chauds et des vivres aux sans-abris. Mais très vite, nous avons compris que ces personnes avaient besoin de bien plus qu’un repas : elles avaient besoin d’écoute, de dignité, d’amour et, surtout, d’une seconde chance. C’est ainsi qu’est née Hands of Mercy, enregistrée officiellement comme ONG depuis mars 2023, avec la mission d’offrir non seulement de la nourriture, mais aussi un accompagnement humain et social complet.»
Et parce que chaque personne, quelle que soit son parcours et les erreurs qu’elle a pu commettre, mérite une deuxième chance, Hands of Mercy a décidé de ne pas ignorer leur souffrance et leur détresse, et d’agir. «Notre mission est claire : redonner espoir et dignité aux sans-abris et aux personnes vivant dans une extrême pauvreté. Nous croyons que chaque être humain a de la valeur et peut se relever avec un peu d’aide, d’encouragement et d’amour. Hands of Mercy agit pour que ces personnes retrouvent confiance en elles et puissent réintégrer la société.» Aux côtés de Denis Lebon, toute une équipe de volontaires qui a cru dès le départ au bien-fondé de ce projet.

Ensemble, dans le centre d’accueil de l’association, au Dr Yves Cantin Street, à Port-Louis, ouvert du lundi au vendredi de 10 heures à 19 heures, ils reçoivent tous les jours de nombreuses personnes en difficulté. «Nous offrons chaque jour un repas chaud et équilibré servi avec respect et sourire. Nous avons mis à leur disposition des installations pour se laver et se changer, afin de restaurer leur dignité personnelle. Ils ont aussi droit à des vêtements de seconde main propres et triés. Nous proposons en sus de cela un accompagnement moral et psychologique, avec un programme de sensibilisation contre la drogue ainsi que des formations gratuites en cuisine et pâtisserie, qui permettent aux bénéficiaires d’obtenir un certificat et d’apprendre un métier», souligne le président.
Chaque jour, c’est plus d’une centaine de personnes qui franchissent le palier du centre d’accueil de Hands of Mercy. Les accueillir avec bienveillance et sans aucun jugement est l’une des priorités de Denis Lebon et de son équipe. *«Nos bénéficiaires sont principalement des sans-abris, des personnes en rupture familiale, des chômeurs, et des femmes en situation de vulnérabilité. La majorité vient de Port-Louis et des régions avoisinantes, mais certains se déplacent de Rose-Hill, Triolet, Curepipe ou Mahébourg pour recevoir de l’aide. En moyenne, plus de 125 personnes bénéficient de notre soutien quotidien, et plus de 600 personnes différentes ont déjà franchi nos portes depuis l’ouverture du centre.» *
«Graine d’espérance»
En effet, en quelques années, l’impact de l’association s’est fait ressentir auprès de centaines de personnes, transformant des vies, redonnant dignité et confiance à ceux qui en avaient le plus besoin. S’il y a bien une chose, confie notre interlocuteur, qui distingue Hands of Mercy, c’est qu’elle ne se limite pas à distribuer de la nourriture à ceux qui en ont besoin. «Nous ne sommes pas seulement une association. Hands of Mercy est une famille, un lieu où les exclus retrouvent leur valeur. Ensemble, nous pouvons bâtir un avenir plus humain et solidaire. Nous croyons fermement en notre philosophie : «La miséricorde transforme le monde. Quand nous choisissons d’aimer et d’aider, même un seul être humain, nous semons une graine d’espérance.» C’est ce qui nous guide et qui nous permet de mener notre mission à bon port», dit-il.
Néanmoins, malgré toute la bonne volonté du monde, Hands of Mercy doit aussi faire face à des défis constants : manque de ressources, dépendance aux dons, et une demande toujours croissante d’aide alimentaire et de soutien humain. «Le plus grand défi reste le financement régulier. Chaque jour, nous devons trouver les moyens de couvrir les Rs 3 000 de nourriture, ainsi que les Rs 25 000 de loyer mensuel (eau et électricité incluses) et les salaires du personnel indispensable au bon fonctionnement du centre. Nous faisons aussi face à des besoins croissants : le nombre de sans-abris augmente et nos capacités d’accueil sont limitées. Notre rêve est de construire un centre d’hébergement transitoire, que nous nommerons House of Hope, afin d’offrir un toit temporaire et un accompagnement vers la réinsertion.»
C’est pour cela que Denis Lebon lance un appel du cœur aux Mauriciens afin que, par leur générosité, ils puissent soutenir l’association et ses projets à venir. Le but est qu’à travers l’association encore plus de personnes puissent se remettre sur pied et reprendre leur vie en main. *«Il existe plusieurs manières de nous aider. Les Mauriciens peuvent faire un don (en nature ou en argent) pour soutenir les repas, les produits d’hygiène ou le projet de logement. Ils peuvent devenir bénévoles, en donnant un peu de temps pour servir les repas, trier les vêtements ou aider à la formation. Les entreprises peuvent contribuer via leur fonds CSR, ce qui nous permet de couvrir une partie des dépenses essentielles et de développer nos projets. Nous avons aussi besoin d’aide pour organiser des collectes dans les écoles, les paroisses ou les entreprises (vêtements, produits d’entretien, aliments non périssables).» *
Avec un peu de solidarité, Denis Lebon en est convaincu, nous pouvons tous ensemble aider ceux qui ont perdu pied à retrouver le goût et la joie de vivre.
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