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6 septembre 2025 10:15
L’affaire des quatre corps qui ont été découverts dans la Seine à Choisy-le-Roi a occupé l’actualité en France et n’a pas manqué de provoquer de l’inquiétude.
Elle est un symbole de l’histoire, de la culture et de l’identité de la France. Depuis des siècles, elle a joué un rôle crucial dans le développement économique, social et artistique de la nation. Elle est souvent considérée comme l’âme de Paris, avec ses rives bordées de monuments emblématiques tels que la Tour Eiffel, Notre-Dame de Paris, le Louvre et les Invalides. Elle a inspiré de nombreux artistes, écrivains et musiciens, et a été immortalisée dans des œuvres célèbres comme les peintures de Monet et les romans de Victor Hugo, ainsi que dans des chansons.
Elle est également un important axe de navigation et a joué un rôle clé dans le commerce et l’industrie de la région parisienne, permettant le transport de marchandises et de personnes, et contribuant ainsi à la croissance économique de la ville. Elle est, par ailleurs, considérée comme un lieu de promenade et de détente, avec les bateaux-mouches qui naviguent et offrent des balades donnant une perspective unique sur la ville et ses trésors. Attraction par excellence, cette vaste étendue d’eau est devenue au fil du temps un lieu de fête et de célébration, notamment lors du Nouvel An, de la Fête nationale ou lors d’événements planétaires comme les Jeux olympiques, où elle était au cœur des célébrations.
Vous l’avez compris, on parle bien évidemment de la Seine, qui traverse Paris et qui est bien plus qu’un simple fleuve pour la France. Élément naturel essentiel de l’identité du pays et représentant à la fois l’histoire, la culture et la beauté de l’Hexagone, la Seine continue d’inspirer les artistes, les écrivains et les visiteurs du monde entier, et est une vitrine pour la France. D’ailleurs, ces derniers temps, elle s’est encore retrouvée au cœur des discussions, notamment par rapport à la qualité de son eau, à la pollution qui affecte son environnement et à la question de savoir si on peut ou non s’y baigner. Il y a quelque temps, le fleuve, qui est aussi prisé par les Français et les touristes pour les pique-niques, a également été au coeur de l’intrigue d’un film sur Netflix avec des requins qui y avaient trouvé refuge. Hélas, ces dernières semaines, ce sont pour de très mauvaises raisons que la Seine s’est retrouvée sous le feu des projecteurs. «La Bleue», comme elle est souvent décrite, est au cœur d’une sombre affaire de cadavres retrouvés dans ses eaux, avec l'ombre d'un tueur en série qui plane sur cet effroyable fait divers.
Découvertes macabres
Quatre corps ont, en effet, été repêchés dans ce qui était, pendant longtemps, appelé «la rivière des rois». Des découvertes macabres qui ont secoué la France, plus précisément Choisy-le-Roi où les cadavres ont été retrouvés. Selon les enquêteurs, ces crimes, qui auraient été commis en moins de 16 jours, seraient l’œuvre d’un tueur en série. Les quatre victimes ont été identifiées grâce à des analyses ADN et empreintes génétiques. La première est un Français de 48 ans résidant à Créteil, qui a disparu le 11 août et dont le corps présentait des traces de strangulation. La deuxième est un Algérien de 31 ans vivant à Choisy-le-Roi, qui avait été signalé disparu le 26 juillet. La troisième est un Algérien également, âgé de 21 ans sans-abri, qui avait disparu le 31 juillet. Alors que le quatrième cadavre est celui d’un sans-abri tunisien de 26 ans.
Les enquêteurs s’intéressent à un homme qui vivait dans un squat près de la Seine à Choisy-le-Roi. Initialement, il s’était présenté sous une fausse identité, et les enquêteurs pensent qu’il connaissait deux des victimes et aurait utilisé leur carte d’identité après leur mort. Autre élément de l’enquête, une des victimes aurait été vue peu avant sa disparition en compagnie du suspect. Les motivations et les circonstances exactes des meurtres ont laissé place à diverses spéculations. Les investigations se poursuivent pour déterminer les mobiles de ces crimes et ce qui a déclenché le passage à l’acte du suspect.
Cette affaire a, bien évidemment, suscité de nombreuses questions et inquiétudes, surtout par rapport à l’aspect sécuritaire que cela représente pour les Français et les touristes. Si l’hypothèse de crimes homophobes en série avait été étudiée à un moment, d’autres mobiles sont aussi au centre de l’enquête et jettent le trouble sur le déclenchement de cette folie meurtrière.
Ancienne journaliste de faits divers à Maurice, Laura Samoisy, aujourd’hui installée en France, a suivi avec attention cette triste et sombre actualité. «L’affaire de la Seine est affreuse. L’insécurité est grandissante en France. Ce n’est plus comme avant. Que ce soit pour la communauté gay, les hommes, les femmes et les enfants, on ne se sent plus en sécurité. Les faits divers sont de plus en plus fréquents et atroces. On entend notamment des enlèvements d’enfants ou encore de femmes pendant leur sport, etc. Bref, l’insécurité est préoccupante. Partout, on entend le même son de cloche. Les gens ont peur et sortent moins la nuit», nous confie notre compatriote.
Elle a, dit-elle, changé ses habitudes par rapport aux faits divers qui alimentent les médias français ces derniers temps, notamment l’affaire Agathe, la disparition et le meurtre d’une jeune femme de 28 ans, partie faire un jogging et dont le corps a été retrouvé dans un sous-bois de Vivonne, dans la Vienne, le 4 mai, ou encore celle de la disparition et la mort du petit Émile, un enfant de 2 ans et demi, en juillet 2023 dans la commune du Vernet, dans les Alpes-de-Haute-Provence, en France. Les ossements de l’enfant n’ont été retrouvés qu’au printemps suivant, et les circonstances exactes de sa disparition et de sa mort demeurent toujours indéterminées.
Cette affaire a suscité une grande émotion en France en raison de la jeunesse de la victime et des circonstances troublantes entourant sa disparition et sa mort. «Ça fait trois ans à peu près que j'ai arrêté de sortir la nuit. C'est devenu trop dangereux. Si je sors, c'est en groupe et je ne rentre pas seule, ou je dors chez des amis», conclut la Mauricienne en revenant sur ces sombres histoires qui ont rythmé son pays d’adoption ces derniers temps, dont celle ayant souillé les eaux de la Seine...
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