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27 octobre 2025 12:04
L’assistant commissaire de police, Lilram Deal, 52 ans, suspendu après son arrestation par la Financial Crimes Commission dans l’affaire Reward Money, est soupçonné d’avoir enfreint ses conditions de liberté sous caution en se présentant en retard au poste de Triolet.
Il fait l’objet d’une nouvelle controverse. L’assistant commissaire de police (ACP) Lilram Deal, actuellement suspendu de ses fonctions dans l’affaire Reward Money, est soupçonné d’avoir enfreint les conditions de sa remise en liberté sous caution. Âgé de 52 ans, ce haut-gradé habitant Triolet devait se présenter au poste de police de sa localité 3 fois par semaine soit les lundis, mercredis et vendredis, entre 6h et 11h. Pourtant, le 20 octobre, il s’est pointé bien après l’heure limite, soit à 16h21. Il aurait alors produit un certificat médical lui prescrivant deux jours de repos à compter du 19 octobre.
Informé de la situation, un assistant surintendant de police a ordonné son transfert à l’hôpital SSRN pour un examen médical. Sur place, un médecin lui a accordé 5 jours de congé maladie et procédé à la pose d’un plâtre à la main droite. Après un examen, l’ACP Deal a été autorisé à regagner son domicile, avec pour instruction de se présenter au poste de Triolet à l’issue de sa convalescence pour poursuivre les procédures policières. L’ACP Deal a été arrêté le 20 juin par la Financial Crimes Commission (FCC) dans le cadre d’une enquête pour blanchiment d’argent dans l’affaire Reward Money.
Son arrestation fait suite à des alertes de la Financial Intelligence Unit sur des montants déposés sur un compte bancaire conjoint entre lui et son épouse, jugés disproportionnés. Le montant contesté est d’environ Rs 4,5 millions retrouvées sur ce compte. Une voiture de luxe, une Toyota RAV4, aurait été saisie dans le cadre de l’enquête, considérée comme un bien pouvant provenir des fonds mis en cause. Il a été mis sous interdiction d’exercer ses fonctions et est sujet à des contraintes liées à sa libération sous caution. Les fonds en question proviendraient du mécanisme de Reward Money, une enveloppe allouée par la police et destinée aux informateurs après de grosses saisies de drogue.
Le système est aujourd’hui au cœur d’un scandale. L’enquête de la FCC suggère des montants bien plus élevés qui auraient circulé via ce système, et la participation potentielle d’autres hauts gradés. Lilram Deal a, lors de sa demande de liberté conditionnelle, évoqué son attachement à la transparence et au respect des obligations légales tout en s’appuyant sur des informations classifiées via l’Official Secrets Act pour limiter certaines divulgations. Le 1er juillet 2025, sa motion de remise en liberté a été rejetée par la cour, la FCC invoquant des risques d’entrave à l’enquête pour s’y opposer.
Le 17 juillet 2025, après 28 jours de détention, il obtient une liberté conditionnelle sous caution avec reconnaissance de dette sous certaines conditions strictes. Le dossier reste en cours : les investigations ne sont pas terminées, les auditions se poursuivent et l’issue n’est pas encore fixée. La situation de l’ACP Deal illustre un défi majeur : le contrôle des mécanismes de récompense interne comme le Reward Money au sein de la police, et la transparence autour de leur gestion.
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