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Le blues du dimanche soir : y faire face

9 avril 2025

Petit coup de mou. Vague à l’âme lor baz. Le dimanche soir a des allures de fin du monde pour ceux.celles qui doivent reprendre le chemin de l’école, du boulot, de la routine, du train-train dès le lundi. Si vous avez dans vos mains votre journal préféré aujourd’hui, vous devez la voir venir cette déferlante de meeehhhhhh ! Pa traka ! Vous n’êtes pas le.la seul.e. Après la parenthèse enchantée (et bien trop courte) qu’est le week-end (sauf si vous avez des enfants en bas-âge), le quotidien toque à la porte de votre subconscient avant même que la semaine n’est reprise. C’est la grosse déprime pour Marine, 34 ans, qui nous écrit ; découvrez son témoignage ci-dessous. Elle explique qu’elle vit presque une petite mort à l’idée de reprendre le chemin du boulot, de passer des heures dans les embouteillages, de voir ses collègues et de reprendre sur elle toute cette pression qui l’écrase. Ce n’est pas la joie, quoi ! Nissa la pa monte ! Pour l’aider, et vous aider, à surmonter le blues du dimanche soir, quelques conseils de professionnels.les de la santé mentale. Allez, on s’accroche. Le week-end arrive bien plus vite que prévu (surtout avec un bon état d’esprit) !

«Le lundi, je l’ai en horreur.» Marine parle de sa démotivation alors que le dimanche tire à sa fin : «Vous connaissez cette impression de vague noire qui vous prend à la gorge et qui s’insinue dans chaque partie de votre corps. C’est ce que je ressens le dimanche soir, quand je dois penser aux vêtements que je vais porter le lendemain, quand je vérifie mes mails pour m’assurer que je n’ai pas de réunion importante plus tôt ou alors que je reçois un texto d’un collègue qui me demande un lift. Là, comme ça, je me vois dans ma voiture pendant des heures, prise dans les embouteillages. Ce stress qui monte. Cette peur d’arriver en retard. Je visualise les dossiers sur mon bureau, mon espace exigu et cette impression d’étouffer face à l’ordinateur. Je m’imagine à midi dans une cantine surpeuplée à manger quelque chose de banal dans un brouhaha incessant. Les sourires à faire, les conversations à tenir. Cela m’épuise et, parfois, me donne une fugace envie de mourir. Je ne suis pas suicidaire, non, mais l’espace d’un instant, je me dis que la mort pourrait bien me permettre de passer à côté de ce lundi matin ! Pour le reste de la semaine, ça va, je rentre dans le bain. Les journées s’enchaînent, je bosse, je rentre chez moi. Je suis dans une routine. Mais le lundi, je ne sais pas, je l’ai en horreur ! Alors comment faire pour avancer plus positivement ? Parce que la tristesse du dimanche soir, je trouve que c’est dur. Je passe à côté de quelques heures de tranquillité en stressant pour la rentrée.»

Planifiez ! Qui a dit qu’il fallait attendre le dimanche soir pour s’organiser pour la semaine suivante ? Nobody ! Alors, le vendredi, avant l’entrée dans le week-end, pensez au fameux lundi (et aux autres jours qui suivront). Les vêtements, le déjeuner et tout le reste, c’est plié le dernier jour de la semaine. C’est ce que conseille, en tout cas, Martin Poduška, expert en carrière interrogé par Surrey Live. «Noter les priorités de la semaine suivante dès le vendredi après-midi peut réduire l’angoisse dominicale. Une simple liste de contrôle aide à structurer vos pensées, en vous permettant d’aborder le week-end avec l’esprit libéré. En visualisant vos objectifs à l’avance, vous limitez les surprises et gagnez en maîtrise. Ce petit rituel, facile à intégrer, offre un sentiment d’organisation et de préparation», peut-on lire dans le magazine Psychologies.

Oubliez la grasse mat’ ! What ?! Bon, c’est terrible à lire, mais selon le psychiatre Nicolas Neveux, dans une interview accordée au magazine Elle, il faudrait supprimer les réveils tardifs durant le week-end. Il faudrait se lever à la même heure tous les jours afin de conserver le rythme naturel du corps et de ne pas subir des troubles provoqués par le décalage de votre cycle de sommeil, ce qui, avec l’inquiétude de la reprise, peut provoquer de l’insomnie le dimanche soir. Et un réveil, la tête dans le guidon, le lundi.

Mettez en place une routine. Une de celles qui vous calme, qui vous apaise, le dimanche soir. Travaillez sur votre sérénité pour mieux reprendre le chemin du boulot/de l’école. Une activité physique, un peu de méditation, de la lecture, du grounding… Tout pour vous recentrer et vous faire du bien. «Le dimanche est un jour pour soi, pas pour le travail. Les spécialistes du sommeil recommandent d’éviter les emails professionnels et les réflexions liées au travail avant le lundi matin. Laissez place aux activités relaxantes et aux moments de plaisir qui vous permettent de réellement décompresser. Ce temps de déconnexion est essentiel pour renouveler votre énergie mentale et vous préparer à la semaine qui commence», explicite le magazine Psychologies.

Imaginez votre quotidien autrement. La semaine, c’est trop nul ! Pas si vous vous offrez des plages de bonheur et de sérénité même en dehors du week-end. Trouvez le temps de vous aménager du… temps pour faire des choses qui vous font du bien !

Faites le point sur votre implication au travail. Est-ce que le lundi est problématique parce que vous faites un burn-out ? Pensez-y ! Et parlez-en à un.e thérapeute. Ça ne peut que faire du bien de s’intéresser à cette question essentielle. Vous pouvez aussi en parler à votre boss si vous estimez que votre charge de travail est trop importante et que vous n’arrivez pas à vous en sortir, explique Psychologies : «Pour certains, l’anxiété du dimanche trouve sa source dans une charge de travail écrasante ou un manque d’équilibre entre vie professionnelle et personnelle. Discuter de vos horaires ou de la flexibilité avec votre manager peut non seulement alléger votre anxiété, mais aussi améliorer votre bien-être global. Exprimer vos besoins avec clarté et respect peut ouvrir la voie à des ajustements bénéfiques pour vous et votre équipe.»

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