Le calme en surface…

Le temps de l’apaisement est là. Après des jours intenses de tempête, avec au cœur du cyclone l’exercice de nomination au sein de la National Empowerment Foundation (NEF), Ashok Subron, ministre de la Sécurité sociale, peut prendre un peu de distance. Si la présence de sa compagne Dany Marie ainsi que celle d’autres membres de Rezistans ek Alternativ (ReA) lors du processus de sélection des nominés.es continue de susciter des réactions et des interrogations, les violentes bourrasques se sont atténuées, le ministre ayant admis qu’il y avait eu des maladresses.

Il a également confié qu’il accueillait de façon constructive les critiques. «Était-ce une erreur de m’entourer de militants engagés de longue date ? Certains l’ont mal perçu, je le note et j’en tire des leçons. Une société progresse aussi grâce à ces retours bienveillants», a-t-il confié lors d’une rencontre avec les habitants de la circonscription où il a été élu (Port-Louis-Nord–Montagne-Longue, n° 4). Kugan Parapen, junior minister, a tenu, lui, à préciser qu’il n’y avait aucun lieu entre huit des nominés (sur neuf) et ReA.

Axcel Chenney, nommé Chief Executive Officer de la NEF (il n’est pas concerné par l’exercice de sélection), n’a pas encore, pour sa part, précisé ses intentions : prendre ce poste… ou pas. Invité dans une émission de Radio Plus, il a déclaré : «S’il y a des personnes qui pensent que je prends leur place, gardez votre emploi. Je dis au Premier ministre que si je dérange, je me retire (…).» Pour lui, ReA «a fait une erreur» en choisissant *«cinq membres de son parti pour être sur le panel qui a choisi neuf des 263 postulants». *

Au sein de l’Alliance du Changement, il n’est pas encore question de mer d’huile. Les vagues d’agacement font trembler encore la surface. D’une part, il y a ceux.celles qui reprochent à Ehsan Juman et Raviraj Beechook, députés travaillistes, d’avoir ouvertement critiqué le ministre Subron, estimant que les guéguerres d’égo et les avis divergents se discutent à l’intérieur de l’alliance. D’autre part, il y a ces membres de l’Alliance du Changement qui estiment que ces élus rouges ont eu bien raison de «recadrer» l’outsider. Néanmoins, Navin Ramgoolam, apprend-on, ne serait d’aucune tendance, préférant pour l’instant mettre en avant la cohésion de son gouvernement.

Dans notre édition du dimanche 25 mai, nous citions Marie-Noëlle Elissac-Foy comme membre du Conseil d’administration de la NEF. Toutefois, la principale concernée a tenu à préciser qu’elle avait choisi «de décliner officiellement la proposition de nomination» le 23 mai.