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22 mars 2025 17:00
L’ancien responsable du département médico-légal de la police qui officie désormais dans le privé a exprimé de vive voix sa colère lors de son audition devant le tribunal de Souillac, le vendredi 21 mars, dans le cadre de l’enquête judiciaire initiée par le Directeur des poursuites publiques pour faire la lumière sur le décès troublant de Pravin Kanakiah. Voici pourquoi.
«It is not fine. I am a retired person. It is not fair to act like this with a witness. I am disturbed.» Ce sont là les premiers mots que le Dr Satish Boolell a adressé à la magistrate Ameerah Dhunnoo lorsque le Police Prosecutor du tribunal de Souillac a annoncé que Damodarsingh Bissessur, Senior State Counsel, a demandé un renvoi de la séance du jour de l’enquête judiciaire.
Le représentant du State Law Office n’a toutefois pas avancé de raison officielle pour soutenir sa demande. Le Directeur des poursuites publiques a initié une enquête judiciaire pour faire la lumière sur les circonstances troublantes entourant le décès de Pravin Kanakiah. La dépouille de ce fonctionnaire avait été retrouvée à la Roche-qui-Pleure, le 11 décembre 2020. C’était au lendemain de sa mystérieuse disparition. Dans son rapport d’autopsie, le Dr Sudesh Kumar Gungadin, actuel Chief Police Medical Officer, a attribué son décès à une «traumatic subarachnoid haemorrhage». Intriguée par la mystérieuse disparition de son époux et la découverte macabre qui a suivi, Reshmee Kanakiah a demandé une contre-autopsie. Menée par le Dr Satish Boolell, celle-ci a également conclu à une hémorragie.
C’est pour cette raison que le représentant du State Law office a demandé à auditionner l’ancien responsable du département médico-légal de la police. En cour, ce dernier a expliqué que ce n’était que quatre jours plus tôt qu’il avait su qu’il était assigné comme témoin dans cette enquête judiciaire initiée par le Directeur des poursuites publiques. `
Le Dr Satish Boolell a confié à la magistrate Ameerah Dhunnoo qu’il avait pris connaissance de sa convocation quatre jours avant en trouvant une summons letter dans sa boîte aux lettres. Il a ensuite voulu savoir quand cette correspondance lui avait été envoyée. Le Police Prosecutor a alors déclaré à la magistrate que le document en question avait été signé et émis le 19 février dernier. L’huissier qui devait remettre la summons letter en main propre au Dr Boolell n’avait pu le faire. Raison : la porte du principal concerné était toujours fermée lors de ses nombreuses tentatives. C’est la raison pour laquelle il avait finalement décidé de mettre le document en question dans sa boîte aux lettres. Cette initiative n’a cependant pas plu au Dr Boolell.
L’ancien responsable du département médico-légal de la police trouve inacceptable que le représentant du State Law Office n’ait pas cru bon d’être présent en cour pour la suite de cette enquête judiciaire. À un certain moment, il s’est demandé si Me Damodarsingh Bissessur était pris par l’organisation des élections municipales en tant que Returning Officer.
La magistrate Ameerah Dhunnoo a ensuite demandé au Dr Boolell de revenir le lundi 24 mars. Ce qui l’a, une fois de plus, irrité. «Je ne suis pas libre ce jour-là après 12 heures. J’ai un family commitment important», a-t-il dit. La magistrate lui fait alors comprendre que sa présence en cour sera nécessaire ce jour-là et que la cour prendra la décision qui s’impose en cas d’absence. Lors de la séance du jour, Outham Appadoo, le beau-frère de Pravin Kanakiah, a été condamné à payer une amende de Rs 200 pour son absence en cour alors qu’il avait été officiellement convoqué. Lors de son dernier passage à la barre des témoins, cet habitant de Trois-Boutiques avait nié avoir évoqué la thèse du suicide à la police. Il avait également émis des doutes sur une déposition qu’il avait consignée au poste de police de Souillac. La signature apposée sur le document en question ne serait pas la sienne, avait-il dit. Il était ensuite revenu sur la soirée de la mystérieuse disparition de son beau-frère. Il avait déclaré que ce dernier avait reçu un appel téléphonique troublant ce jour-là. Pravin Kanakiah travaillait comme Procurement & Supply Officer.
Il était employé par le ministère des Finances et était affecté à la Government Analyst Division, à Réduit. Les travaux de l’enquête judiciaire se poursuivront ce lundi 24 mars. Hemandass Ghoorah, ancien responsable de la Major Crime Investigation Team, figure sur la liste des témoins du jour. Par ailleurs, l’enquête policière sur le décès de Pravin Kanakiah fera l’objet d’une question parlementaire lors de la séance de ce mardi 25 mars.
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